Indonésie : éxécution de trois militants catholiques

par Getwellinformed
mardi 26 septembre 2006

 Fabianus Tibo, Dominggus da Silva et Marianus Riwu. Des noms qui ne disent peut-être pas grand-chose, mais qui sont symboliques. Ces trois chrétiens viennent d’êtres condamnés à mort et exécutés pour, dit l’accusation, avoir été les instigateurs de violents affrontements inter-religieux qui avaient eu lieu en Indonésie.

Fabianus Tibo, Dominggus da Silva et Marianus Riwu, simples paysans dont nul n’aurait jamais dû entendre parler, sont morts victimes du fanatisme et d’un crime d’état. Accusés d’avoir mené des attaques contre des établissements musulmans, ils viennent d’être fusillés après un procès expéditif.

Or, aucune preuve n’a été fournie de leur implication dans cette affaire, et encore moins en tant que meneurs. S’agit-il d’une réponse directe aux propos de Benoît XVI ? Curieuse réponse, qui vient au contraire les conforter et démontrer qu’il disait la vérité, même si elle n’était pas bonne à dire, car l’Indonésie n’est pas, et loin de là, le pays le plus islamiste qui soit.

En tout état de fait, il semble bien que les protestations contre cette exécution aient été des plus discrètes. Mais cette exécution nuit gravement à l’image de religion de paix et d’amour que revendiquent la majorité des musulmans, en contradiction d’ailleurs avec le grand mufti de la Mecque, Vatican de l’islam, qui justifie et exalte la guerre sainte.

Il faut espérer que les défenseurs des droits de l’homme, la communauté internationale, et les musulmans en premiers, s’élèveront contre cette barbarie. Ce serait bien le moins après le tollé qu’a entraîné la phrase de Benoît XVI. Cela prouverait, sinon, un « deux poids deux mesures ».

Et pour ce qui est du reproche que certains font à l’Eglise des croisades (années 1100 - 1200) ou de l’Inquisition pour justifier les violences d’aujourd’hui, rappelons cette maxime du droit : « Nul ne peut se prévaloir des turpitudes d’autrui pour justifier ses propres turpitudes. »


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