Islamisme et christianisme vus par un agnostique

par Claude Courty
lundi 12 novembre 2012

Face à une victimisation grandissante des musulmans, passant sous silence les questions que se posent de nombreux observateurs de tous niveaux et de toutes croyances, un agnostique s'interroge en comparant l'Islamisme au Christianisme.

Se poser en victime est un procédé dialectique bien connu, employé pour masquer l'essentiel. La stratégie en vigueur depuis des années dans notre pays comme dans bien d’autres, que tente de masquer ici et là l'idée d'un islam modéré ; le nombre de mosquées ayant cependant librement fleuries partout ; de même que l'absence de réciprocité de cette tolérance que réclame l'Islam, suffisent à démontrer ce qu'il en est. La question vaut donc d'être posée par ceux dont les valeurs de référence perdent chaque jour un peu plus de terrain. Un Islam modéré existe-t-il ? Dans l'affirmative, qu'attendent ses adeptes pour se faire connaître et nous expliquer en quoi il consiste et diffère de l'Islam tout court ?

Il ne s'agit pas ici de comparer des religions entre elles, et encore moins de prendre parti pour l'une ou l'autre, ce qui reviendrait à partager la foi, la croyance ou la crédulité de ceux qui y placent leurs espérances et y gèrent leurs angoisses. Il s’agit plus simplement d’essayer de comprendre à quel destin sont voués les citoyens d’un pays de tradition jusqu’ici majoritairement chrétienne, sous l’influence de l'Islam, compte tenu de la position de ce dernier dans les pays qu'il domine, et de son message. En d'autres termes, existe-t-il un Islam qui ne promette pas la charia ?

La réponse coule de source ; il ne peut pas y avoir d'islam modéré, pour une raison fondamentale que le plus tolérant d'entre nous peut aisément comprendre et qui explique notamment le silence des musulmans prétendument modernes, face aux actes perpétrés partout dans le monde par leurs coreligionnaires les plus visiblement actifs.

Par différence avec la religion chrétienne, la religion musulmane, repose sur un écrit incontournable qu'est le Coran, dans sa version adoptée une fois pour toutes il y a des siècles, pour perpétuer et sécuriser une transmission jusqu'alors verbale – La parole s'envole les écrits restent. De plus, figées à jamais dans ce texte, les règles fondamentales de la religion islamique ne se contentent pas de s'appliquer dans la perspective d’une existence après la mort mais valent tout autant pour la vie ici-bas. Le Coran est d'observation stricte au temporel comme à l'éternel, au civil comme au politique. Quant à une application au religieux comparée à celle valant pour le laïque, il ne peut en être question puisque la notion même d'athéisme est purement et simplement rejetée, sans la moindre ambiguïté. Le Coran frappe l'athée, comme d'ailleurs l'apostat, de la peine de mort, ce qui donne une idée de son irréductibilité et de son absolue incompatibilité avec la laïcité, pierre angulaire de la démocratie. Il s'agit donc d'une religion se confondant avec un régime politique, qui non seulement n'ont pas évolués depuis leur institution mais sont promis à être privés de la moindre évolution, le Coran étant inattaquable dans sa moindre virgule

Le christianisme par contre, qui demeure une religion à laquelle son évolution a fait perdre au cours des siècles la majeure partie de son pouvoir politique, se fonde sur l'ancien testament – la Bible – qui s’est largement prêtée à l’exégèse depuis la révélation ayant conduit à sa rédaction et la naissance du Judaïsme qui y reste fidèle. Cette bible a de plus été suivie d'un autre texte, le Nouveau Testament qui l'a en quelque sorte actualisée, ou modernisée, en y introduisant de nouvelles valeurs qui en chassaient d'anciennes. Par exemple la disparition de la loi du Talion au bénéfice du "Ne faites pas à autrui ce que nous n'aimeriez pas qu'on fit à vous même." ou du "Pardonnez à celui qui vous a offensé."

En dépit d'abus, d'erreurs et d'innombrables ajustements au cours de plusieurs millénaires ; au prix de multiples schismes et dissidences – signes de remises en cause porteuses de progrès –, la Bible, référence première des religions judéo-chrétiennes, a donc donné lieu, depuis sa première rédaction, à une révision incessante, encourageant la raison de ceux qui croient en sa parole, plutôt que la soumission aveugle à un texte figé dont la moindre critique est formellement interdite à d'autres.

Pour ce qui est de l'enseignement de la foi, aux catéchismes judéo-chrétiens, revisités et actualisés en permanence, se comparent les Hadiths, enseignés dans les écoles coraniques et qui se réduisent à une compilation des actes du Prophète. « Le comportement de Mahomet, que chaque musulman doit observer, imiter et honorer, s'applique parfaitement dans la logique qui est la suivante : Tuer, exterminer et éradiquer par tout les moyens, tout ce qui n'est pas musulman, afin que la terre entière soit à Allah et aux croyants. » - Jacques Ellul (éminent historien, théologien et sociologue)

Pour ceux qui désirent approfondir le sujet sans parti-pris, de nombreux sites et blogs sont accessibles sur Internet, où manquent par contre les arguments islamiques qui pourraient démentir ce qui précède, notamment par une réponse sans détour à quelques questions très simples :

L'Islam conçoit-il la laïcité ? Oui ou Non

L'Islam admet-il la séparation des pouvoirs politiques et religieux ? Oui ou Non

L'exégèse du Coran est-elle admise ou l'a-t-elle été ? Oui ou Non


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