L’Arbre de Vie : son extra-ordinaire épopée Syncrétique de Sumer à Canaan et à la Ménorah

par JPCiron
mardi 12 mai 2020

Claude Lévi-Strauss nous l'a dit depuis longtemps, de diverses manières, dans ses ouvrages : « Nous croyons que les idées et les goûts vont de l'avant, quand ils ne font souvent que tourner en rond.

Ce que nous prenons pour un progrès hardi n'est souvent qu'un retour au point de départ. » (11) p. 13

Inanna/ Ishtar, « Reine des Cieux » ici sur un sceau Akkadien (2350 – 2150 BCE) Elle porte le casque à cornes caractéristique des divinités, transporte ses armes sur son dos, et tient un pied sur un lion qu'elle contrôle. Son astre (en haut à gauche) est Vénus. Déesse dont les attributs initiaux furent l'amour et le désir, ainsi que la fertilité. Plus tard s'adjoindra l'attribut de la guerre au XXIVe s. BCE, quand une dynastie d' Akkad prend le pouvoir. Source : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ishtar_on_an_Akkadian_seal.jpg Author : Sailko [CC BY 3.0 (https://creativecommons.org/licenses/by/3.0)]

 

Vers la fin du IVe millénaire avant JC, en Pays de Sumer, deux construction théologiques apparaissent, dont la fusion, bien plus tard, en Pays de Canaan, éclaire cet Article :

> La Déesse Inanna, présentée ci-dessus. Au fil des siècles, elle prendra progressivement la place de (ou fusionnera avec) son équivalente locale dans tout le Moyen-Orient, et bien au-delà : tout d'abord avec l'Akkadienne Ishtar, avec Ashtar d'Ebla, Anat en Ougarit, Anat et Qudshu en Egypte, Shaushga des Hourrites, Ashéra et Astarté Cananéennes, Aphrodite des Grecs, Vénus Romaine, ...

> Le mythique Arbre pré-historique Sumérien évoquait le cycle de la vie et le Cosmos. Au fil des siècles, il se diffusera lui aussi partout au Moyen Orient, et même au-delà.

 

Chemin faisant, d'autres Syncrétismes viennent se greffer sur l'Arbre, si je puis passer l'image. Et lui donnent une nouvelle vigueur.

 

Ces derniers 'ajouts', longtemps considérés comme novateurs et essentiels, sont en fait des recyclages syncrétiques de Croyances plus anciennes, que des événements traumatisants rendent audibles, crédibles et utiles pour intégrer un espoir eschatologique et considérer positivement le futur.

 

 Voici le plan de l'Article :

> L'Arbre de Vie des temps pré-historiques

> L'évolution dans les représentations de l'Arbre de Vie

> La Ménorah, Symbole du Cosmos ?

> Petite histoire de la Ménorah-Arbre-de-Vie

> La Ménorah, symbole Messianique ?

> En Conclusion

 

 

Détail de la stèle du roi Ur-Nammu en présence d'un Arbre sacré (vers 2060 BCE).

Le roi Sumérien était garant de la Justice (Ordre établi) et de l’Équité des transactions (poids & mesures justes), comme l'exigeait le Dieu solaire Utu. Lors de son investiture, le roi recevait les insignes du pouvoir, qui rappelaient en même temps son devoir. La coiffe à cornes est la marque de la divinité. 

 https://therealsamizdat.com/tag/babylonia/ - public domain -  

 

Info : Code de Lois Sumérien de Ur-Nammu (2100 BCE – 2050 BCE) : https://en.wikipedia.org/wiki/Code_of_Ur-Nammu

 

 

>> L'Arbre de Vie des temps pré-historiques

 

Durant les quatre derniers millénaires avant J.C., la Mésopotamie a été principalement influencée par sept grandes Cultures : celles des Sumériens, Akkadiens, Hittites, Assyriens, Phéniciens, Babyloniens et Perses.

 

« Apparu dès le IVe millénaire en Mésopotamie, l’Arbre de Vie était l’arbre sacré cosmique dont les extrémités des branches formaient le firmament. (…) ses fruits étaient réputés pour donner l’immortalité à quiconque en mangeait. » (2) p. 64

Bien plus tard, la Genèse 3:22 reprendra cette idée.

 

Rapportées « de leur demeure d'origine du sud de la Mésopotamie, la légende de l'Arbre de Vie, mais aussi celles de l'Arbre de la Connaissance et de l'Arbre de la Vérité du bien et du mal, ont été ultérieurement insérés dans le livre de la Genèse. » (1) Par ailleurs, les anciennes mythologies mésopotamiennes associaient l'Arbre de Vie à la lumière. En effet, les anciens avaient bien compris que la lumière du soleil est à associée à la vie organique.

 

Depuis les origines, le mythique Arbre de Vie était donc là, planté au 'centre de l'univers', près d' Eridu, vers l'embouchure de l'Euphrate. Ses racines pénétraient jusqu'au fond des abysses et ses feuilles constituaient les cieux. Son tronc, c'était la terre. Une vision antique et originale du Cosmos, du 'Tout', du Divin.

 

L'historienne Polonaise Zofja Ameisenowa explique que « La conception de cet arbre puissant qui touche le ciel et forme lui-même le firmament, et dont les fruits procurent l'immortalité, est à rechercher dans la religion Iranienne préhistorique, qui combine les mythes Indo-Aryens et sémitiques du Moyen Orient, et qui est commune à tous ces peuples d'Asie.  » (1) p. 328

 

Décoration d'une Coupe précieuse/ Rhyton- Exhumée à Marlik-Iran (Près de la Mer Caspienne, au nord-ouest de Téhéran) – XV-XII s. BCE (*) – Musée National d'Iran – (Crédit : Behrouz.rayini ) (Source : Wikimedia Commons)

 

 

>> L'évolution dans les représentations de l'Arbre de Vie

 

« Les plus anciennes représentations de l'Arbre de Vie viennent de la région de l'Euphrate et du Tigre : les cylindres découverts à Ur représentaient un Arbre de Vie avec une chèvre de chaque côté, datés de 2850 BCE. » (*) (1) L'Arbre de vie nourrit et maintient symboliquement la Vie.

 

Ainsi, sur l'empreinte d'un sceau-cylindre d'Uruk, vers 3000 BCE, « Le Roi-prêtre mésopotamien idéal, prêtre et jardinier, arrose l'Arbre de Vie, et nourrit le troupeau sacré de la déesse Inanna, déesse de la Fertilité. » Voir l'image : https://blogostelle.blog/2016/09/17/la-civilisation-sumerienne-du-tigre-a-leuphrate-jusqua-suse/ (ref. : Article de Maryse Martin-Assailly – Les Arts au Pays de Sumer )

Dans certaines circonstances particulières, l'Arbre de Vie est personnifié (16).

 

Avec le temps, la représentation de l'Arbre de Vie devient, on l'a vu, plus épurée, plus stylisée. Un bel exemple en est ce détail de coupe de Marlik (Iran) vers XV-XII s. BCE qui préfigure déjà la structure de la future ménorah « à branches droites » : celle représentée en 'Y' par Maïmonide (XII s. après JC), ou celle décrite par Rachi (XI s. après JC).

 

La plus ancienne représentation de l'Arbre de Vie stylisée trouvée en Palestine (ref. Ta'anak près Megiddo) remontent aux environs du XIII s. BCE : c'est la Buire/Cruche de Lachish. Les branches y sont courbes, et bon nombre de spécialistes pensent que l'inscription « 'Elat » (féminin de El) sur la Buire nomme a Déesse Cananéenne Asherah.

Ici, la Déesse est l'Arbre.

 

 

Buire/ Cruche Décorée – Lachish – 1550-1200 avant J. C. - Source : Biblische Ausbildung http://biblische.blogspot.com/2007/01/ewer-from-canaanite-lachish.html?m=1

 

Détail Buire/ Cruche Décorée. Lachish, Israel. 1550-1200 avant J. C. - Source : Article de Johanna H. Stuckey " Ashéra, Déesse Suprême du Levant Antique"  :

https://wiki.geekwu.org/wiki/Asherah,_D%C3%A9esse_Supr%C3%AAme_du_Levant_Antique 

 

A ce point,rappelons qu' « Il est essentiel de considérer la religion biblique comme un sous-ensemble de la religion Israélite, et la religion Israélite comme un sous-ensemble de la religion Cananéenne. » (M. D . Coogan) (13)

 

Le culte d'Ashéra n'a décliné chez les Anciens Israélites qu'après l'introduction de nouvelles constructions théologiques par le roi Josias, vers l'an 600 BCE. « Nos recherches montrent que le culte d’une déesse, épouse de Yahweh, était profondément enraciné en Israël et en Juda à l’époque préexilique. » (14)
 

Dans le Pays de Canaan, à cette époque pré-exilique, Ashéra était fortement associée au concept de fertilité dans le culte populaire. Son culte par les Israélites se distinguait alors de celui des autres Cananéens par la forme spécifique de leurs 'idoles' d'Ashéra : un genre de poteau (souvent de bois, probablement) dont la partie supérieure (anthropomorphique et féminine) montrait un buste à la poitrine généralement généreuse, et dont la partie inférieure était simplement une sorte de tronc. Une structure originale d'arbre anthropomorphique mettant en avant un symbole de fertilité. Voir illustration en terre cuite en (15).

 

Capridés et Arbre Sacré (Jarre Peinte de Kuntillet Ajrud ) 1ère moitié du 8ème siècle avant JC) - Article Bibelwissenschaft « Göttin » (Déesse) par Christl M. MAIER – 2006 https://www.bibelwissenschaft.de/wibilex/das-bibellexikon/lexikon/sachwort/anzeigen/details/goettin/ch/8c94a7bcd0ce7b2ae50fafacdcb5e674/

La Déesse Ashéra est ici l'Arbre de Vie. On remarque le lion sous l'Arbre, qui était déjà un des attributs des représentations de la Déesse Inanna, 16 siècles plus tôt.

 

En 1938, Ameisenowa faisait remarquer que les auteurs n'avaient « jamais affronté la question de savoir si les Juifs disposaient d'une quelconque représentation graphique de l'Arbre de Vie.  » Elle affirme que cette représentation existe sous forme d'un symbole qui « a acquis sa forme graphique et son contenu symbolique par le contact avec d'autres civilisations. » (1) p. 328

 

Plus tard, Leon Yarden, qui a lui aussi étudié le problème, considère que l’iconographie du candélabre à sept branches tire ses origines de l’Arbre de Vie mésopotamien par l’intermédiaire des représentations cananéennes de la déesse Ashéra. (4) p. 38 (aussi mentionné par Wauters p. 68)

 

 

>> La Ménorah, Symbole du Cosmos ?

 

Dès le premier siècle de notre ère, des érudits (Philon d'Alexandrie, Flavius Josèphe) interprètent la Ménorah « comme une représentation du Cosmos, c'est-à-dire du soleil et des planètes.  » En ce sens, le candélabre représente donc les jours de la semaine. En outre, on note que « le chiffre sept domine la Ménorah. » (2) p. 70

 

La semaine de sept jours était née quelques millénaires plus tôt en Mésopotamie. (12)

La Babylonie connaissait sept astres/dieux : Saturne, le Soleil, la Lune, Mars, Mercure, Jupiter et Vénus. Cet 'ordre' des jours Chaldéen était toujours en usage du temps de Pompei (graffiti).

 

En Babylonie, les classes instruites considéraient que le chiffre 7 est néfaste, et qu’il convenait de ne jamais rien entreprendre le septième jour de la semaine : le vendredi (appelé Sabbatu en Chaldéen). Pour le Judaïsme, le samedi (Shabbat) est le jour de repos. Le jour de repos dans l'Islam est le vendredi ''Chaldéen''. Pour les Chrétiens, ce sera le ''jour du Soleil'' Chaldéen (dieu Shamash), par décision de l'Empereur Constantin, au IV siècle.

 

 

>> Petite histoire de la Ménorah-Arbre-de-Vie

 

Les sources bibliques & extra-bibliques ne rapportent pas la présence de branches sur les ménoroth du ''temps de Salomon''. « Au contraire, elles étaient certainement des supports munis d'une lampe unique, c'est-à-dire le type de candélabres le plus commun à l'âge du fer II, c'est-à-dire entre 1000 et 800. » (2) p. 17

 

On pense que l'ajout de six branches courbées, trois de chaque côté de l'axe central a probablement été effectué au VI s. BCE, à l'époque du Second Temple. (3) (p. 13) Cette forme est aussi celle qui apparaît sur l'Arc de Titus (I s.) à Rome.

 

Le candélabre a été ramené de l'Exil (V s. BCE), et l'on a ensuite perdu sa trace. Il est évoqué dans l'Ecclésiastique (Siracide) au II s. BCE, par une formule qui suggère également une lampe unique pour ce candélabre 'd'avant l'exil' : « Aussi brillante que la lampe sur le chandelier sacré. » (3) p. 22

 

Les recherches de Wauters l'ont amenée à conclure : « Aucune représentation de la ménorah n’est connue avant la deuxième moitié du Ier siècle avant l’Ère commune. » Et toutes les représentations sont depuis ''avec branches courbes''.

Wauters cite quelques exemples trouvés à Jérusalem, dont : une pièce de monnaie de l'an 37 avant JC ; un graffito du Quartier Juif ; etc.

 

Wauters a prolongé ses recherches jusqu'au V s. après JC. Elle a ainsi mis en évidence que « le candélabre à sept branches est devenu le principal symbole juif de cette époque. » et « c’est en Diaspora, là où les Juifs avaient davantage besoin d’indiquer leur spécificité, que la ménorah est apparue comme symbole funéraire juif avant que cette pratique soit adoptée par les communautés juives restées en Terre d’Israël. » (3) p. 58

 

Mais pourquoi donc cet excellent marqueur identitaire eut-il un tel succès ?

 

«  Reconstitution de la Menorah du temple  » Public Domain - Source : The Temple Institute, Jewish Quarter, Jerusalem. Auteur : Ariely - https://fr.wikipedia.org/wiki/Menorah

 

 

>>> La Ménorah, symbole Messianique ?

 

L’événement majeur est intervenu en l'an 70 de notre ère : la chute de Jérusalem devant les armées romaines. Une Catastrophe. Un désastre.

 

L'idée qu'un retournement de situation ne pourrait survenir que sur intervention divine fait son chemin. Naît alors un espoir eschatologique que symbolise la Ménorah : « (...) la ménorah peut tout aussi bien représenter la croyance en l’immortalité de l’âme, parce qu’elle est intrinsèquement liée à l’Arbre de Vie biblique et oriental dont les fruits donnent l’immortalité, que la croyance en la résurrection des morts, étant donné qu’elle est devenue pour les Juifs de cette époque le moyen de représenter l’attente de la venue du Messie qui non seulement ressuscitera les défunts à la fin des temps mais également permettra la reconstruction du Temple de Jérusalem (…)  » (2) p. 79

 

L'analyse de l'historienne Ameisenowa est sur la même logique. Elle explique qu'en addition à ce double héritage Cananéen et Mésopotamien, l'Arbre de Vie primitif est peu à peu remplacé par un Arbre de Vie du futur après avoir été enrichi de visions associées à des concepts nouveaux : le Jugement, la vie après la mort, le Messie, le Paradis, la vie et la jeunesse éternelle, etc..

 

Comme le dit prudemment Ameisenowa, l'ajout de ces concepts "sont et demeurent la plus essentielle et la plus importante addition faite semble-t-il par les Juifs à l'ancien mythe de l'Arbre Cosmique du Proche-Orient  » (1) p. 330

 

 

>>> En Conclusion

 

La prudence de l'historienne s'explique par le fait que l'origine zoroastrienne de ce "package" de concepts (qui remonte à un millénaire avant JC) est largement connue des érudits, mais reste peu diffusée dans le public, car dérangeante. (8)

 

La Bible fait pourtant mention discrète, en divers endroits, de la présence active des Mages dans la région. Or, outre leurs spécialités dans les 'Sciences' de l'Astrologie et de la Divination, pour la partie religieuse, les Mages se déclaraient héritiers de l'enseignement de Zoroastre (Enseignement qu'ils ont cependant déformé sur plusieurs aspects). (10)

 

Certains auteurs ont choisi la transparence. Ainsi, dès 1894, MILLS affirmait : « Il a plu à la divine Puissance de révéler quelques-uns des articles les plus importants de notre foi catholique, en premier lieu, aux Zoroastriens et, par l'entremise de leur littérature, aux Juifs, puis à nous-mêmes. » (5). En 1764, Voltaire disait la même chose, quoique de manière plus abrupte (6).

 

Dans le cas de la symbolique Messianique évoquée par Ameisenowa, le phénomène syncrétique monothéiste est d'importance, comme l'explique Mary Boyce, spécialiste des langues iraniennes : « Zoroastre a été le premier à enseigner la doctrine d’un jugement individuel, du Paradis et de l’Enfer, de la future résurrection du corps, du Jugement Dernier universel et de la vie éternelle pour l’âme et le corps réunifiés. »  (…)  « Le zoroastrisme en lui-même est la plus ancienne des religions dogmatiques et prosélytes du monde. » (7)

 

Voir aussi l'Article : « Zoroastre : son Crédo et son Eschatologie (de la Genèse au Royaume de Dieu) »  https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/zoroastre-son-credo-et-son-210639 (9)

 

 

JPCiron

  :: :: :: :: :: :: :: :: : NOTES :: :: :: :: :: :: :: :: :

 

.. (*) - BCE (Before Common Era) = Avant l'ère Commune = Avant JC

 

.. (1) - The Tree of Life in Jewish iconography – (Journal of the Warburg Institute) Zofja AMEISENOWA – Historienne Polonaise -1938 (p. 328 ; 329 )

 

.. (2) - Mémoire La Ménorah en tant que Symbole Funéraire Juif Durant l'Antiquité Tardive - (Université Catholique de Louvain – Faculté de Théologie) – Audrey WAUTERS - 2011

 

.. (3) – The Menorah, the Ancient Seven-armed Candelabrum – Rachel HACHLILI – 2001

 

.. (4) – The Tree of Light : a study of the Menorah – Leon YARDEN - 1971

 

.. (5) - Zoroaster and the Bible – Lawrence Heyworth MILLS – 1894

 

.. (6) - Dictionnaire Philosophique - Chapitre ''Zoroastre'' - VOLTAIRE - 1764

 

.. (7) - Zoroastrians  : Their Religious Beliefs and Practices - Mary BOYCE - 2000

 

.. (8) - Zoroastre : Une Antériorité bien Dérangeante

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/zoroastre-une-anteriorite-bien-211845

 

.. (9) - Zoroastre : sa Révolution Théologique -

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/zoroastre-sa-revolution-210455

 

.. (10) – Zoroastre, les Mages et les Mazdéens -

https://www.agoravox.fr/actualites/religions/article/zoroastre-les-mages-et-les-211383

 

.. (11) - L'Anthropologie face aux problèmes du monde moderne – Claude LÉVI-STRAUSS – 2011 (édition posthume)

 

.. (12) - Babel and Bible - Friedrich DELITZSCH ( German Assyriologist) - (Chicago, 1903), p. 38. (cité par Siegfried H. Horn – Article : Archeology and the Sabbath - Ministry – 1980 ) -

Lecture presented January 13, 1902, in the presence of the German emperor Wilhelm II (extract) : « There can therefore be scarcely the shadow of a doubt that in the last resort we are indebted to this ancient nation [Babylon] on the banks of the Euphrates and Tigris for the plenitude of blessings that flows from our day of Sabbath or Sunday rest. »

.. (13) - Michael D. COOGAN – « Canaanite Origins and Lineage : Reflections on the Religion of Ancient Israel – in Ancient Israelite Religion : essays in Honor of Frank Moore Cross » – ed. Patrick D. Miller, Jr, Paul D. Hanson, and S. Dean McBride (Philadelphia : Fortress – 1987 – p. 115. Cité dans A History of Israel – John Bright – 2000. p. 477

Michael Coogan tersely concludes from the artifactual and comparative data that « it is essential to consider biblical religion as a subset of Israelite religion and Israelite religion as a subset of Canaanite religion. »

 

.. (14) - Article « Yahweh of Samaria and His Asherah » par David Noel FREEDMAN– The University of Chicago Press Journals (Near Eastern Archaeology – vol. 50 – dec. 1987)

 

..... (15) – Déesse Ashéra = Figurine de Terre Cuite en forme de 'poteau' – Judée (VIII à VI s. avant JC) – Crédit Ashtoret Anat – Source : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Ashera._Eretz_Israel_Mus.jpg

 

..... (16) - Dans certaines circonstances particulières, l'Arbre de Vie est personnifié :

Aux siècles XV-XII BCE (*), à Ougarit, Ashéra est la déesse suprême du Levant. Elle est la parèdre du Dieu El, et mère de leurs 70 enfants divins, dont Baal, futur successeur de El. C'est une Déesse-mère, créatrice et nourricière des dieux. Elle est donc aussi déesse de la fertilité et de la vie. Elle est alors souvent représentée en personne, nourrissant symboliquement des caprins.

 

Au IX s. BCE, le roi Assurnasirpal II prend lui aussi la place de l'arbre de vie dans des représentations : il devient le représentant terrestre du dieu, « la personnification de l’arbre sacré et, en tant que réalisation de l’ordre divin du monde par l’homme, il est la vraie image de Dieu. » (2) p. 65

 

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Déesse debout sur un lion - XIX to XVII c. BCE - Photo by Osama Shukir Muhammed Amin (CC BY-NC-SA) - https://www.ancient.eu/image/7110/ishtar-standing-on-a-lion/

 

« Ishtar (Inanna in Sumerian sources) is a primary Mesopotamian goddess closely associated with love and war.

In the ancient world, it is difficult to overstate the importance of Inanna/Ishtar. As the most famous Mesopotamian goddess, her substantial influence was embedded in many aspects of her worshippers’ lives, and she was revered across the broad geographical reach of the Ancient Near East for a period of history spanning thousands of years. Ishtar comes from a very early time in the history of complex civilisations, with her cult attested at Uruk as early as the late 4th millennium BCE.  »

(Article « Ishtar » by Louise Pryke – Ancient History Encyclopedia – nov. 2019 https://www.ancient.eu/ishtar/ )

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