Le fouet est un fruit du Coran, pas de la Bible !

par j-p. bédol
lundi 6 septembre 2010

Après mon article sur la lapidation qui innocentait le Coran et incriminait la Bible, force est de constater que le châtiment par 99 ou 100 coups de fouet est bien une pratique recommandée dans les écrits que Dieu a soufflés aux oreilles du Prophète Muhammad, lui inspirant le Livre sacré de la croyance musulmane.
 
 
Le Coran décrit la flagellation dans trois versets, dont deux dans la sourate 24, paradoxalement nommée : la Lumière (Al-Nur). Le Coran ne définissant pas ce qu’il entend par "Lumière", je prends le risque, ici, d’ouvrir le dictionnaire − occidental et laïc −, Le Petit Larousse illustré, qui définit la "lumière" comme l’expression d’une l’intelligence issue d’un l’esprit éclairé. Chacun verra, selon sa croyance ou bien sa raison, si la sourate 24 s’inscrit dans cette définition, pour le moins extrêmement ambitieuse.
 
Cela étant, les 2 versets de la dite sourate, énoncent :
 
- Verset 24-2 : "Frappez la débauchée et le débauché de 100 coups de fouet chacun, n’ayez aucune indulgence [...]".
 
- Verset 24-4 : "Frappez de 80 coups de fouet ceux qui accusent les femmes honnêtes sans pouvoir désigner 4 témoins [...] ".
 
Et, dans la sourate 22 (Al-Hajj), verset 21, le Coran dit avec quoi les individus peuvent être fouettés : "Ils sont fouettés par des verges de fer". Comment échapper à la mort avec un tel instrument ?
 
Alors, comme je le disais à propos de la lapidation, pratique barbare, cruelle et d’un autre temps, que la Bible préconise dans 9 de ses versets, le châtiment par le fouet est tout aussi cruel, barbare et d’un autre temps.
 
Cependant, si la lapidation chrétienne fait bien partie d’un autre temps − à ce qu’il paraît −, le fouet musulman est actuellement pratiqué dans de nombreux pays qui ont pour code civil et code pénal le Coran, à travers son expression juridique qu’est la Charia.
 
L’Iran, l’Arabie Saoudite et d’autres pays en font des exercices in vivo et publics. Chaque jour depuis plusieurs semaines, l’Iranienne Sakineh Mohammadi-Ashtiani nous le rappelle. Elle qui, devant effectivement passer prochainement sous les fourches Caudines du Coran, a vu sa lapidation récemment commuée en flagellation. C’est-à-dire par 99 coups de fouet ! Pourquoi 99 et non 100 comme le prescrit la sourate de la Lumière dans son verset 24-2 ? Et pourquoi 99 coups de fouet, dits supplémentaires ? Dieu seul le sait !
 
Alors, j’entends déjà ici ou là, certains lecteurs crier au blasphème, au suppôt de Satan. D’autres, peut-être, crient : "le fouet pour l’infidèle JP Bédol !", comme les chrétiens, d’un autre temps, auraient crié "à la lapidation !" ou "au bûcher !". Qu’ils crient, qu’ils crient !
 
Comme d’habitude ceux qui crient à la haine de l’autre n’ont pas bien lu le texte support de leur croyance. Si, le Coran comme la Bible contiennent de nombreuses pages odieuses, leur foi dans le même Dieu, celui d’Abraham, leur dit aussi de lire les très nombreuses pages qui parlent d’un Dieu d’amour et de miséricorde.
 
Amour vs haine. Miséricorde vs barbarie. Que choisir ?
 
D’abord, choisir le progrès et la raison plutôt que les lumières de l’obscurantisme que prônent tous les livres du monothéisme, sans aucune exception.
 
Ensuite, choisir la loi laïque plutôt que celle de prophètes hébraïques, chrétiens et musulmans. Prophètes qui ont écrit leur loi alors qu’ils pensaient pieusement et de manière irréfragable, que la Terre état plate et au centre de l’Univers ; que le Soleil comme la Lune tournaient autour de la Terre ; que l’homme et la femme, Adam et Eve, avaient été créés récemment, il y a environ 6 000 ans. Mais aussi que beaucoup d’entre eux étaient les fils ou les filles d’un Dieu ou d’une Déesse, tels : Apollon, Aglaé, Thalie, Hélène de Troie, Persée, Alexandre le grand, Philippe II de Macédoine, etc., de nombreux pharaons, sans parler de Jésus de Nazareth. Leur époque n’était-elle pas en pleine mythologie ?
 
Enfin, choisir l’éducation laïque plutôt que celle relevant de telle ou telle croyance d’un autre temps.
 
Bref, choisir la raison et la science − même si elles nous amènent à douter parfois de la pertinente de nos hypothèses −, plutôt que les certitudes de l’irrationnel et de la foi.
 
Alors, face à ce constat, faut-il pour autant interdire la Bible, le Coran et tous les livres similaires ?
 
Des croyances comme le chamanisme, le vaudou, etc., ont-elles besoin de livres pour avoir des fidèles ? Nos ancêtres des cavernes croyaient aussi. Avaient-ils besoin d’écrits pour cela ? Le concept de l’Etre suprême semblait parfaitement leur convenir. Il faut croire qu’ils étaient peut-être plus intellectualisés que nous ?
 
Crédit photo : Le Parisien.
 
 

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