Les ravages de l’obscurantisme islamiste

par Laurent Herblay
samedi 6 février 2016

Il faut remercier Natacha Polony d’avoir parlé du compte-rendu par L’Obs d’une effarante étude du CNRS et de Sciences-Po sur des collégiens Marseillais et leur rapport à la religion. Mais derrière le constat effarant et inquiétant, on peut aussi y voir que la prise de conscience progresse.

 
Le grand éloignement de la communauté nationale
 
Cette étude porte sur 9000 collégiens des Bouches-du-Rhône, un chiffre significatif statistiquement : 39% se disent athés, 30% catholiques et 25% musulmans. Quand 49% des catholiques se déclarent fiers de leur religion, 91% des musulmans le font, le signe que la religion occupe par conséquent une place beaucoup plus grande pour eux et aussi probablement l’indice d’une carence d’assimilation, tant par le refuge dans la religion que dans un rapport qui n’est pas celui que nous avons habituellement depuis longtemps. Pas moins de 72% des musulmans récusent la thérorie de l’évolution (mais aussi 48% des catholiques, contre 6% des autres). Pour 53%, les œuvres qui attaquent la religion doivent être interdits, mais surtout 68% jugent qu’en cas de conflit entre la loi et la religion, ils font le choix de la seconde.
 
Comme le dit Natacha Polony, il est positif de regarder la réalité en face, aussi douloureuse soit-elle, même s’il ne faut sans doute pas oublier qu’il s’agit de l’opinion d’élèves de 11 à 15 ans, pas d’adultes, même si les chiffres amènent quand même à s’interroger sur ce que peut produire notre société et le chemin pris par des jeunes qui finissent par tenir de tels discours. Il serait sans doute injuste de ne retenir que la responsabilité de la société, même si elle est sans doute non négligeable. Cette étude est le constat d’un enfermement de ces jeunes et du refus de s’intégrer, sans même parler de s’assimiler, ce qui s’illustre également dans la persistance d’un fort taux de mariage au sein de la communauté d’origine, comme le soulignait Emmanuel Todd dans un de ses livres, où il complétait ses analyses antérieures.
 
Malgré tout, il y a un point positif : la progression de la prise de conscience du problème, y compris parmi ceux qui étaient moins réceptifs. En revanche, le progrès semble moins grand dans les remèdes pour faire reculer cet obscurantisme qui remet en cause notre communauté nationale.
 

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