Riposte Laïque convoqué à la police
par Catherine Segurane
mardi 25 janvier 2011
Le coup n’était pas tout à fait inattendu puisque la Ligue des Droits de l’Homme (LDH), en annonçant qu’elle portait plainte contre Marine Le Pen, a annoncé aussi une plainte contre Riposte Laïque, coupable à ses yeux de connexions frontistes mystérieuses passant par les canaux les plus secrets de l’inconscient collectif. Le fondateur de Riposte Laïque, Pierre Cassen, a bien été convoqué ces derniers jours à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne.
Le commissaire qui l'a convoqué agissait sur instructions écrites du Parquet.
Il ressort de cette visite que la plainte vise deux articles de Riposte Laïque, à savoir :
Pourra-t-on vaincre l'offensive islamique par les seuls moyens démocratiques ?
Il n'a pas été précisé quels passages précis de ces articles étaient accusés de contenir des "appels à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes en raison de leur appartenance à une religion, à une race ou à une ethnie", pour reprendre l'expression consacrée.
Le Parquet va maintenant choisir de classer la plainte ou de décider d'un renvoi devant le tribunal correctionnel.
Riposte Laïque a commenté cette plainte dans le cadre de son dernier éditorial, auquel nous renvoyons.
La relecture intégrale desdists articles par des avocats et juristes sympathisants n'a rien révêlé d'illégal à leurs yeux. Riposte Laïque attend donc le procès, s'il doit venir, avec sérénité, ou, pour mieux dire, elle n'entend pas aller au procès en victime expiatoire et elle attend ses censeurs de pied ferme.
Elle rappelle que, malgré les risques, malgré les insultes, malgré les menaces de mort, malgré la totale inefficacité jusqu'ici des pouvoirs publics dans la répression des auteurs de ces menaces de mort, malgré les convocations à la police (de Riposte, pas des auteurs des menaces, bien entendu), malgré les procès, le travail effectué n'est pas inutile et les lignes bougent :
"En France, les inquisiteurs du politiquement correct viennent de subir trois défaites idéologiques mémorables.
- Les Assises du 18 décembre ont rencontré un écho considérable, et marquent le début d'une prise de conscience sur la réalité de l'islamisation de nos pays, décidée par les élites.
- Le sondage du Monde, paru quelque temps après, montre que la majorité de nos concitoyens, Français et Allemands, n'ont pas du tout une bonne opinion de la religion d'amour, de tolérance et de paix qu'on nous présente (...)
- Le procès d'Eric Zemmour a été celui des maîtres-censeurs de l'anti-racisme, et un hymne à la liberté d'expression (...). "
Elle rappelle aussi le contexte international et les difficultés croissantes que rencontrent les censeurs dhimmis devant l'opinion publique.
Le procès de Geert Wilders vit une déroute complète de l'accusation ; l'audition de témoins éminents, connaissant l'islam tant par ses textes que par sa pratique, permit de renverser l'accusation et de faire le procès public de l'islam devant un petit peuple reconnaissant (comme le montrent les scores électoraux ultérieurs de Wilders) et devant une bien-pensance en détresse, qui, six mois avant l'audience, exprimait déjà ses craintes des répercutions diplomatiques que ce procès pouvait avoir (du fait du retournement opéré par la défense), et se demandait en vain comment faire rentrer le diable dans sa boîte (en vain, car, lorsque la justice est en route, elle ne pourrait s'arrêter avant le verdict même si elle le voulait). Maintenant, le procès a eu lieu et le verdict était en principe pour le 5 novembre dernier, mais on l'attend toujours. Serait-il par hasard difficile à rédiger ?
Le procès d'Elizabeth Sabaditsh-Wolff prend le même chemin et sera tout aussi passionnant, car l'accusation, faute d'autres griefs soutenables, a dû faire appel à la notion de "discrimination entre les religions", une notion tout droit sortie de l'activisme de l'organisation de la conférence islamique devant l'ONU et de ses résolutions annuelles pour faire condamner la diffamation des religions. Le verdict quel qu'il soit sera passionnant à commenter, car Elizabeth, pour étayer sa critique de l'islam, n'a fait que citer calmement des textes coraniques et para-coraniques en donnant des références précises. Aucune trace de provocation à la haine ne ressort de son discours ; maintenant, puisque la justice a fait l'erreur de la poursuivre, elle (c'est-à-dire la justice) n'a plus de porte de sortie honorable et le tribunal ne pourra éviter de répondre à la seule question qui lui est laissée à traiter : est-il ou non permis de critiquer une religion quand ses grands textes appellent explicitement au meurtre ?
Acquitter Elizabeth ou s'assumer ouvertement en tant qu'émules de Torquemada : telle est l'alternative dans laquelle la justice autrichienne s'est enfermée toute seule et est condamnée à se débattre.