Pax optima rerum
par Réflexions du Miroir
samedi 10 mai 2025
Jusqu'en janvier, le projet "Bellum & Artes" avait organisée une exposition temporaire à la maison de l'Histoire européenne.
Elle présentait la guerre de Trente Ans qui eut lieu en Europe du 23 mai 1618 au 24 octobre 1648. Les causes et les formes sont multiples mais elles ont un fond relié aux oppositions religieuses et politiques entre catholiques et protestants luthériens ou calvinistes. Première guerre qui a entrainé quasiment toute l'Europe dans la guerre.
La traduction de "Pax optima rerum" est "La paix est la meilleure solution".
La Guerre de Trente Ans
Dans une Europe véritable poudrière, le XVIIème siècle est marqué par une succession de crises dans ses ambitions politiques, ses difficultés économiques et religieuses, créant une un climat d'insécurité dans lequel on y voit un châtiment divin, révélé par le passage d'une comète.
Tout commence par la Révolte de Bohême du 23 mai 1618 jusqu'au 24 octobre 1648 signé par Traité de Westphalie. Les frontières de l'Europe sont redessinées : le Saint Empire est divisé en 350 États allemands, la Confédération helvétique obtient son indépendance et la France gagne l'Alsace.
Cette guerre est menée par la noblesse et l'aristocratie tchèque contre le catholicisme imposé par le Saint-Empire romain germanique, dirigée par la maison de Habsbourg dont le désir est d’accroître son hégémonie et celle de la religion catholique. Les gouverneurs du roi catholique Ferdinand II sont précipités par une fenêtre du château de Prague. Destitué, le calviniste Frédéric V, élu roi de Bohème, déclare la guerre de Trente Ans. Son armée est écrasée lors de la bataille de la Montagne-Blanche par les forces du Saint-Empire et du duché de Bavière. Il s'exile à La Haye où il organise la lutte pour la restitution de ses terres.
Ferdinand II abroge les privilège religieux que son prédécesseur Rodolphe II a accordé. La volonté de réaliser l'imposition de la monarchie héréditaire commence dans un enchaînement et même enchevêtrement de situations belliqueuses de coalitions.
Le rétablissement du catholicisme pousse à l'exil partout en Europe. La famille se divise entre la lignée autrichienne et espagnole.
La Saxe, berceau de la Réforme, tente de trouver une issue à la guerre.
En Suède, Jean-Georges Ier s'engage contre Ferdinand II en poursuivant ses propres objectifs politiques.
Christian IV, roi du Danemark, intervenant avec le soutien de l'Angleterre et des Pays-Bas, défend les intérêts de Frédéric V du Palatinat qui est défait contre les troupes impériales. Il voit le "dominium maris Baltici" lui échapper.
Gustave II Adolphe de Suède entre dans la guerre de Trente Ans comme sauveur de la cause protestante mais il meurt sur le champ de bataille de Lutzen.
La rivalité du royaume de France à la maison du Habsbourg, l'avait affaibli avec le cardinal de Richelieu intervenu par sa puissance militaire pour influer dans le sens de la paix.
La guerre engloutit d'immenses sommes d'argent avec des ressources limitées, ce qui pousse à prélever des impôts de guerre. La force militaire est la règle en période de conflit. C'est une solution à court terme puisque l'affaiblissement de l'économie appauvrit la population. L'emploi de mercenaires devient la règle. Ces mercenaires spécialisés sont engagés et usent de violence contre les populations. Ils changent alternativement de camp en dépendant des opportunités plus séduisantes que les souverains accordent.
Pour s'assurer le pouvoir et la réputation, les familles régnantes ont recours à l'art. Des œuvres d'art représentant le pouvoir sont offerts en guise de cadeaux diplomatiques.
A la fin du XVème siècle, les Pays-Bas bourguignons appartiennent à la zone d'influence habsbourgeoise.
Les Habsbourg d’Espagne et du Saint-Empire, soutenus par la papauté s'opposent aux États allemands protestants du même Saint-Empire, auxquels étaient alliées les puissances européennes voisines des Provinces-Unies et des pays scandinaves, à majorité protestante. La France catholique lutte en son sein contre les protestants, espérant réduire la puissance de la maison de Habsbourg sur le continent européen.
Dans les Provinces-Unies des Pays Bas, Maurice de Nassau, strict calviniste, fait décapiter le calviniste modéré, Johan van Oldenbarnevelt, suite à la peur d'une guerre civile.
Peu à peu, à l'exception de l'Angleterre et de la Russie, cette guerre de Trente Ans implique l'ensemble des puissances européennes selon qu'elles soient pour ou contre le parti de l'empereur, indirectement œuvré contre le parti des Habsbourg.
A l'exception du Danemark et de la Suède, les souverains ne s'engagent plus personnellement dans les conflits et confient la gestion des campagnes militaires à des entrepreneurs de guerre qui n'agissent pas par loyauté ou pour un idéal mais comme un commerce pour s'élever dans la société, s'enrichir et acquérir du pouvoir.
Les combats se déroulent d'abord, surtout dans les territoires d’Europe centrale dépendant du Saint-Empire, puis se portent sur la plaine de Flandre, le Nord de la péninsule italienne ou encore dans la péninsule ibérique. Les batailles, les famines, les massacres et les maladies provoquent plusieurs millions de morts, tant civils que militaires en une « guerre civile européenne » qui pèse lourdement sur la démographie et l'économie des États allemands et du royaume d'Espagne. En parallèle, l'hégémonie de la France s'épanouit davantage encore sous Louis XIV.
Son principal théâtre d'opérations étant le Saint-Empire, la guerre menace son équilibre interne. Dès 1648, des Allemands dans les deux camps donnent à la guerre la qualificatif de « guerre allemande ». .
La guerre de Trente Ans, marquée sur le plan religieux par l'affrontement entre protestantisme et catholicisme, est politique dans un affrontement entre féodalité et absolutisme. Avec la paix de Westphalie, le problème politique d'obtention d'une paix civile se solde par la victoire de l'absolutisme. A partir de ce modèle politique, théorisé par des philosophes comme Bodin et Hobbes, naît ainsi le concept de l'État moderne comme entité exerçant, dans ses frontières, le monopole de la violence légitime, tout en se défendant à l'extérieur par une armée nationale.
Bodin a, en effet, inventé l'institution et mis en forme le concept de Souveraineté absolue dans ses traits essentiels. Quant à Hobbes, il a inventé la solution en l'incluant dans le grand rationalisme et dans le mécanisme radical qui forment le fond de sa philosophie, en lui donnant une forme parfaite et en la portant à sa limite avec la souveraineté absolue sans préjugéo
La philosophie est une bonne manière de contourner les croyances avec les honneurs de la réflexion en pensant sans croire.
Sur le plan religieux, le principe exprimé par la maxime latine "Cujus regio, ejus religio" (mot à mot : « à qui appartient la région, de celui-là, la religion ») restitue à chaque État, sa religion et son prince pour se voir réaffirmée.
Au début du XVIe siècle, le florentin Nicolas Machiavel avait suivi le même principe en écrivant son traité politique "Le Prince" et "Il Principe" qui montre comment devenir prince et le rester, analysant des exemples de l'histoire antique et de l'histoire italienne de l'époque avec l'idée du "Courage fuyons"... devant la connerie humaine.
Les guerres sont conçues comme des conflits sécularisés d’État souverain à État souverain.
La paix de Westphalie jette enfin les bases du 'jus publicum europæum' (« droit public européen ») comme système nouveau et stable de relations internationales, fondé sur un équilibre entre des États chacun titulaire de la souveraineté.
Les armées permanentes n'existe pas encore dans les conflits du début de l'ère moderne. Des mercenaires sans uniformes se distinguent seulement par des brassards de couleurs différentes, orientés par des étendards. Le degré de technologie des armes utilisé, détermine l'issue des affrontements. Pas encore de droit international de la guerre. Le quotidien des combats se déroule généralement en été. Ils sont régis par des ordres juridiques individuels et des pratiques coutumières. La population civile est touchée par des violences, des viols, des pillages perpétrés par des troupes adverses et par leurs propres soldats permanents. Ces méfaits menacent leur existence.
Les atrocités contrastent pourtant avec l'esthétique des œuvres d'art.
Les artistes de l'époque s'associent et témoignent de l'appel pressant en faveur de la paix en tentant de diminuer la brutalité sur leurs œuvres.
La guerre de Trente Ans est restée dans la mémoire collective comme l'une des époques les plus traumatisantes de l'histoire européenne jusqu'au XXème siècle.
Un tiers de la population du Saint-Empire romain germanique est mort des suites des violences, de la faim et des épidémies.
Le journalisme naissant, avec un besoin d'information, s'exprime par des tracts, des prospectus, des pamphlets sous forme de moqueries acerbes et de mensonges comme des médias de masse à des fins de propagande et de contre-pouvoirs.
L'éditeur Mathhäus Merian l'Ancien par l'intermédiaire du "Theatrum Europaeum" raconte l'histoire de la Guerre de Trente Ans du XVIIème eu XVIIIème siècle dans une chronique de 21 volumes, de manière détaillée, enrichie d'illustrations des principaux souverains et chefs militaires.
Dans "Notre Europe, quelle histoire !" c'est le chapitre 5 avec le titre "Le ciel et l'enfer" qui contient le résumé suivant "Avec les progrès de la navigation, les Européens traversent l’Atlantique et entrent dans l’âge des conquêtes - en commettant parfois sur leur passage pillages et crimes contre les peuples autochtones. Dans le désormais vieux continent, les guerres de religions vont bientôt faire rage, car le protestantisme de Luther ébranle l’Église catholique. Avec la Réforme, l’Occident chrétien connaît son schisme le plus grave".
Images de cette exposition "Pax optima rerum" (clic)
Cette guerre de Trente Ans fait remonter dans l'histoire du Vatican.
Cette période de trente ans se situe entre le 233e et le 236e pape, avec Paul V, Grégoire XV, Urbain VIII et Innocent X
- Paul V est marqué par une application stricte du Droit canonique en renvoyant les évêques dans leurs diocèses, en application des décrets du concile de Trente.
- Grégoire XV révèle des dons de diplomate et d'organisateur en réglant un différend délicat entre la France de Richelieu et l'Espagne des Habsbourg au sujet de la Valteline.
- Urbain VIII, témoin de la lévitation de Joseph de Cupertino, officialise les bulles de canonisation de Philippe Néri, fondateur de la congrégation de l'Oratoire et figure de la Contre-Réforme catholique, Ignace de Loyola, jésuite (dont le pape François), fondateur de la Compagnie de Jésus face à l’ébranlement causé par la Réforme protestante, François Xavier, appelé Apôtre des Indes alors que des fièvres sévissaient toujours à Rome, se prosterne devant l'autel, priant Dieu de le faire mourir si son pontificat ne doit pas se faire pour le bien de l'Église.
- Innocent X, (qui mérite peut-être son nom), nommé malgré l'opposition du clan français qui refusait tout candidat pro-espagnol, célèbre la fête liturgique de l'exaltation de la Sainte-Croix. Sa belle-sœur, Olimpia Maidalchini, ,ambitieuse, avide et intrigante, remplit chaque espace de la vie politique et sociale de Rome en devançant le personnage le plus important de la curie en prenant sur le pape, un irrésistible ascendant dont vont se gausser pendant toute la durée du règne, les gazettes françaises et l'Église réformée. De cette position, elle manœuvra à souhait les faits et les personnes en provoquant de nombreux incidents et en causant plus d'une déception au pape qui la protégeait toujours. Il poursuivit deux cardinaux pour leurs malversations financières et dénonça par le bref apostolique "Zelo domus Dei", les clauses religieuses du traité de Westphalie qui, un mois plus tôt, avait mis fin à la guerre de Trente Ans.
Ces quatre papes ont fait partie du "folklore" du Saint Siège. Pas très regardants à la paix ni reluisant envers les souffrances des populations concernées et soucieux des guerres subjacentes, direz-vous.
La Guerre de Trente Ans avait été précédée par la Guerre de Cent Ans reliée à l'histoire de France opposée à celle de l'Angleterre entre 1337 et 1453.
La Guerre de Trente Ans ne s'étendit donc "que" pendant trente ans, pourrait-on dire.
Les dynasties européennes ont de vastes ramifications et signent des alliances par les héritages de mariages, soutenus par des alliances confessionnelles.
La Guerre de Trente Ans fut une guerre européenne qui a entraîné le Danemark, la Suède, l'Espagne et l'Empire de la Sainte-Alliance impliquant chacun à son tour dans un "jeu de guerre" du style Monopoly.
Dans le chapitre 5 de "Notre Europe, quelle histoire !", pour la Guerre de Trente Ans, le titre est "Le ciel et l'enfer" : "Avec les progrès de la navigation, les Européens traversent l’Atlantique et entrent dans l’âge des conquêtes - en commettant parfois sur leur passage pillages et crimes contre les peuples autochtones. Dans le désormais vieux continent, les guerres de religions vont bientôt faire rage, car le protestantisme de Luther ébranle l’Église catholique. Avec la Réforme, l’Occident chrétien connaît son schisme le plus grave".
Si vous n'avez pas suivi les différentes étapes imbriquées de cette Guerre de Trente Ans, la vidéo qui suit sera plus profitable pour mieux la comprendre.
Réflexions du Miroir
Le pape François 1er, décédé depuis peu, a prêché pendant toute sa vie pour la paix. Le nouveau pape américain, Léon XIV, reprend les mêmes idées et principes en lançant un "appel à la paix" à "tous les peuples".
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Son opposition avec Donald Trump
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Sera-t-il le pontife qui parviendra à rendre les guerres, l'argent et le pouvoir obsolètes au profit de la foi ?
Nous avons dépassé les "500 ans de protestantisme".
Cela veut dire que la Guerre de Trente Ans était déjà dans les limbes des croyances avec le slogan "Got mit Uns" et d'autres slogans qui se précèdent par "Si Dieux le veut".
Les 3 citations les plus populaires sur le thème de la paix sont :
- "Il faut nourrir la paix et arrêter d'alimenter la guerre", Jean Pierre Szymaniak
- "Qui veut la paix prépare la guerre", Jules César
- "Le plus grand bonheur de la vie c'est d'avoir la paix du cœur". Hamaye yattassay
Sauver la vérité est le sujet de réflexions du billet précédent avec la crainte ou l'espoir ne reviennent pas la tête en bas de l'échelle des soupirs.
Les propagandes tendancieuses sont sujettes d'arnaques d'interprétation.
Revoir cette Guerre de Trente Ans m'a fait réfléchir à ce que l'on vit actuellement dans la guerre entre la Russie et l'Ukraine, celle entre Israël et la Palestine et récemment celle entre l'Inde et le Pakistan avec le Cachemire.
Pour Poutine, ce n'était pas une guerre, mais une "opération militaire spéciale". Il interdisait et punissait celui qui prononçait le mot "guerre".
Une conclusion rapide serait de dire "rien n'à réellement changé" depuis la Guerre de Trente Ans, à part les armes choisies pour tuer les adversaires. Toutes les guerres meurtrières ont une fin par une solution à l'amiable.
Bien avant Jésus Christ, Sun Tsu avait établi un "Art de la guerre" en expert du droit et du devoir en en faisant un usage malin.
Aujourd'hui, les objectifs des belligérants sont toujours les mêmes à déterminer ceux qui sont les plus astucieux et les plus forts dans ce genre de thème guerrier.
Le mercenaire Prigojine a participé (ou initié) l'invasion de l'Ukraine, a permis pour découvrir et estimer à l'usage, les forces en présence, les armes les plus efficaces et les plus sophistiquées pour tuer les adversaires.
Il a déçu en voulant prendre la place du Boss, de Poutine. Celui-ci a compris son manège et l'a liquidé. Des réserves militaires officielles, formés en principe pour la guerre, des Nord-Coréens l'ont remplacé en prenant la relève comme sur le terrain des opérations de gladiateurs.
En temps de paix, la justice condamne le crime d'une seule personne à des peines de prison. En temps de guerre, tuer des milliers personnes permet de devenir général avec les honneurs et les médailles à accrocher sur la poitrine.
La paix, c'est vraiment la pire des périodes pour les marchands d'armes. On y ronge son frein. Ce n'est plus cas, aujourd'hui. On réarme à tour de bras. Les projets sociaux passent au second plan.
Toutes les religions monothéistes officielles ont vécu des schismes qu'elles soient chrétiennes, islamiques ou judaïques pour atteindre parfois le stade de la secte en religion qui a réussi.
Les "putains de mécréants" ne font que râler en pensant sans croire. Ils ne peuvent que difficilement comprendre les belligérants et leur manière de chercher la paix après s'être déchirés en réglant leurs problèmes de croyances, de convictions et d'autorités territoriales, par les guerres. Ils ne sont pas pacifistes, mais simplement protecteur du genre humain.
Etre mécréant permet de rester ouvert à toutes les éventualités sans être surpris face aux déviances des croyances qui touchent au psyché. Le mécréant est un peu comme l'animal qui attend le moment opportun, le plus propice pour se révéler. Il n'en a rien à cirer des autorités divines ou profanes. Il n'en a plus confiance. Les autorités profanes, il les juge par des votes à la proportionnelle ou majoritaire, mais surtout sur pièce et après coup. Qu'elles soient divines ou profanes, il les tient en suspend.
Il y a 13% d'athées dans le monde. Bizarrement, la Chine est le pays qui en a le plus de mécréants avec 47% de la population après avoir subi des décennies d'un communisme antireligieux. Ce sont tous des régimes forts, autoritaires, autocrates qui ne comprennent pas la démocratie qu'ils disent corrompue. Plus besoin de Dieu religieux.
Xi Jinping, Poutine et Donald Trump font office de dieux sur terre, avec discrétion, en ne manquant ni de disciples, ni de fans.
Les marchés réagissent aux revirements en yoyo de Trump, en baissant ou en augmentant ses prix avec du pognon, sonnantes et trébuchantes, bien plus tangibles à la recherche d'un équilibre sur une balance harmonisée entre winners et loosers.
Dans l'Occident chrétien, le pouvoir est réparti entre autorités temporelles et spirituelles :
- L'Église est reconnue comme un pouvoir spirituel exercé sur les âmes, concernant le salut à travers la définition et le maintien du dogme, de tradition, conciles... dans le cadre de la religion ;
- Les souverains aux pouvoirs civils est reconnu le pouvoir temporel, restreint aux affaires humaines et à l'ordre social, exercé sur les corps et sur les biens.
Dans l'histoire, ces deux pouvoirs et autorités ont parfois été opposés mais se sont toujours accordés sur la même envie de pouvoir temporale ou spirituel sur les peuples, parfois aux détriments de ces derniers avec l'idée intrinsèque de les sauver en faisant de la "géopolitique" sans s'impliquer autrement que par de belles paroles.
La foi religieuse prend pour référence la vie après la vie en relais d'une vie de mêlée de cruautés, récompensée par un paradis futur, non (pré)visible. Les croyances religieuses sont probablement les premières formes de propagandes pour rassembler les fidèles appelés ouailles.
Cela fonctionne jusqu'au moment où il y a une perte de confiance comme le serait une arnaque vis-à-vis du prêtre abuseur qui détourne et trompe les fondamentaux de la doctrine chrétienne comme l'abbé Pierre qui renvoyait une bonne image de nous-mêmes.
Pour devenir Saint, il faut être mort, avoir accompli un miracle et subir un processus de canonisation. Un mot qui se rapproche terriblement du mot "canon".
Le but de la Fabrique d’un Saint dit : "comprendre comment quelqu’un qui a pu faire tant de bien, a pu faire tant de mal".
Pendant sa visite à Bruxelles, le pape François a déçu en voulant convertir en Saint, le roi très catholique belge, Baudouin, pour avoir demandé en 1990 à être destitué de sa fonction royale pendant le temps d'un weekend, pour ne pas avoir à signer la loi sur l'IVG.
Vite, un peu d'humour du cactus avec le titre "Faites entrer l'asperger"
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Pas de commémoration de la fin de la "Guerre de Trente Ans", trop ancienne et pourtant avec un scénario avec des instincts de guerres très similaires.
Le 8 mai dernier, on se remémorait la sortie de la 2ème guerre mondiale 40-45.
Sur ARTE, " Jugement à Nuremberg" et le jugement des criminels de guerre. Pas celui des militaires, mais celui des magistrats coupables de crimes durant la Seconde Guerre mondiale.
Sur LN24, le documentaire "Après Hitler"
"Durant les cinq années qui séparent l’immédiat après-guerre du début de la guerre froide, le monde qui espérait une paix durable, va de nouveau se retrouver au bord de l’apocalypse. Cinq années de chaos et d’espérance, pour que les peuples d’une Europe meurtrie ne deviennent le jouet des grandes puissances. Cinq années de confusion et d’espoirs avant de se retrouver, malgré eux, de part et d’autre du rideau de fer".
Qu'on se le dise, l'histoire est écrite par les vainqueurs et dépend de l'endroit où l'histoire a été ressentie et enseignée.
Les autocrates se disputent les territoires entre eux par orgueil avec "l’intelligence est en top-down", verticale et hiérarchique pour diluer les responsabilités avec un slogan qui passe par Dieu et la Famille en transitant par la Patrie qu'il faut défendre. Sauver avec l'esprit patriotique, avec Dieu comme sauveur, toujours présent pour justifier la guerre et pour protéger les belligérants contre des ennemis avant de partir en guerre car le spirituel sort de sa solitude de fidélité dans la foi avec l'apport du pouvoir temporel dans un lien invisible entre eux de la vie et de la mort dans une orthodoxie de radicalité. Le mécréant se retire de l'aspect tribal et sourit malgré lui. Les suiveurs suivent pour en obtenir les miettes des autorités.
Dans tous les cimetières du monde, il y a des places réservées aux militaires de guerre qui ont voulu sauver la patrie et en sont morts.
"Le cerveau est câblé pour obéir" comme le prouve l'expérience de Milgram.
"L'existence du monde et la nôtre sont un scandale pour la pensée. On a souvent l'impression d'être réfractaire à toute autre idée que les siennes avec réalisme tandis que le surréalisme est indifférent avec modestie et fait de nous des proies rêvées pour la moquerie", écrit Nadine Monfils dans un de ses livres sur Magritte.
L'autodérision apprend à devenir invincible.
La paix en Europe hier et aujourd'hui
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Le 9 mai, la Russie faisait une grand défilé militaire pour faire la démonstration de sa force
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Des Belges pour défendre l'Ukraine
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Né après la Seconde guerre mondiale, je n'ai pas connu grand chose de cette guerre. C'était un sujet tabou que l'on abordait uniquement quand un événement venait à rappeler une guerre à la télé. Ma mère posait unez question presque idiote "Pourquoi y a-t-il des guerres ?".
Son père s'était engagé lors de la Première Guerre Mondiale 14-18. Il en est revenu avec les poumons gazés et en est mort quelques années après avec la conclusion "Plus jamais ça"..
Les souvenirs qu'il en a laissés furent une douille de cuivre qu'il avait gravé avec le prénom de ma mère et quatre livres "La Belgique et la Guerre", toujours dans ma bibliothèque.
Aujourd'hui, c'est par l'IA que tout passe avec espoir et désespoir intégrés dépendant de ce que l'on en fera.
Allusion