1962-2020 : la moisson des morts à travers les âges

par Décoder l’éco
mardi 16 février 2021

 

Nous sommes en 2021, un an après le début la grande paranoïa qui a plongé le monde dans la récession et le chaos. Les médias et les politiques nous annoncent toujours que nous traversons une épidémie épouvantable qui affecte gravement la mortalité.

Ce qu’ils oublient de nous dire, c’est que la population de la France vieillit, et que cela n’a pas de sens de parler de mortalité, sans tenir compte de l’évolution de la pyramide des âges à travers l’histoire.

Ce qu’on va voir dans cette vidéo, c’est l’évolution de la mortalité depuis 1962, en tenant systématiquement compte de l’âge des français.

Les analyses, les calculs et les tableaux que vous allez voir, ont été préparé par Sylvain Rousselot, que je remercie chaleureusement.

Cette vidéo est accompagnée de tableaux, de graphiques et d’un article séparé, décrivant précisément les définitions, les sources et les calculs nécessaires à la reproduction de nos résultats. Toutes les données sont toutes issues du site de l’Insee.

Tout ce que vous avez besoin de savoir est de maîtriser les additions, les multiplications, les pourcentages et la moyenne, ainsi que la manipulation d’un logiciel de tableur comme Excel ou Calc.

Lien vers la vidéo : https://youtu.be/IPu4QvUHaQE

Notice pour reproduire les résultats : https://docs.google.com/document/d/1k_qJ-ONEzaL0VMnbQIa6D7ic0NhPWXkwJnDKsJgMBiI/edit?usp=sharing

Comparaison des taux de mortalité par grandes catégories d’âges

Le 22 janvier, l’Insee a mis à jour des tableaux rendant compte de la mortalité par grandes catégories d’âges (Fichiers des décès quotidiens par sexe, âge et lieu - 22 janvier 2021).

Image de l’onglet « Âge et régions » du fichier

Comme vous le savez maintenant, le nombre de décès varie fortement d’une année à l’autre en partie du fait du vieillissement de la population. Ainsi, plutôt que de regarder le nombre de décès bruts, on va s’intéresser au taux de mortalité.

À partir de la pyramide des âges de 2020 et 2021, nous allons calculer un taux de mortalité pour chacune de ces catégories d’âges.

Pour cela, nous téléchargeons les dernières mises à jour des pyramides des âges sur le site de l’Insee. Tous les détails méthodologiques sont donnés dans l’article en description, comme indiqué précédemment.

Nous avons besoin aussi de la pyramide des âges de 2021, car n’oublions pas car nous allons baser nos calculs sur des populations moyennes, et non des populations au 1er janvier.

 

Comme on le dit à chaque vidéo, il faut toujours regarder l’âge des gens qui décèdent et mettre en face la population correspondante. On commence ici par calculer la population moyenne de chaque âge, chaque année en France depuis 1962.

On commence par regrouper dans un même fichier toutes les pyramides des âges depuis 1962. Par exemple, il y avait 823 417 français qui sont nés durant l’année 1961. Leur âge révolu est 0 au 1er janvier 1962.

Pour faire les calculs, nous devons passer à l’âge moyen par génération. Par exemple, au 1er janvier 1962, la génération qui va naître durant l’année n’est pas encore là. Il y en a 0. La génération qui est déjà née et a 0 an au 1er janvier 1962 est née en 1961. C’est la génération 1. Pour passer à l’âge par génération, on décale donc notre tableau d’une case vers le bas. 

On a maintenant le nombre de personne au 1er janvier pour chaque génération, mais on veut plutôt savoir le nombre qu’ils étaient en moyenne sur l’année. Pour cela on se sert du nombre au 1er janvier de l’année suivante. On fait la moyenne de chaque âge de 1962 avec chaque âge suivant de 1963. Par exemple, en France, nous avons 808 809 personnes de la génération des 5 ans en France au 1er janvier 1962. Certaines de ces personnes vont décéder, d’autres vont quitter la France et d’autres vont arriver. Nous savons qu’au 1er janvier 1963, nous avons 821 470 personnes de 6 ans en France. Nous en déduisons qu’en moyenne, il y avait 815 140 personnes de la génération des 5 ans en France au cours de l’année 1962.

Nous obtenons ainsi la population moyenne pour chaque génération, chaque année depuis 1962.

Nous regroupons ensuite les âges en six catégories d’âges comme dans le document de l’Insee. Nous regroupons également par les années par décennies.

Voilà, nous avons les populations moyennes des grandes catégories d’âge pour chaque décennie.

Il nous faut ensuite le nombre de décès pour chaque âge, que nous agrégeons également en six catégories. Ces données se trouvent dans le tableau 6 de l’Insee, auquel nous ajoutons les données du fichier du 22 janvier.

Nous avons les décès pour chaque année et chaque catégorie d’âge et la population pour chaque année et chaque catégorie d’âge. Les taux de mortalité par grandes catégories d’âges s’obtiennent alors par simple division du nombre de décès par la population correspondante !

A partir de ces résultats, on peut les courbes de mortalité de ces décennies. On observe la mortalité de chaque catégorie d’âges au cours de notre histoire depuis 50 ans.

Depuis 1970 et même avant, la mortalité diminue pour chaque catégorie d’âge. C’est l’information qui est résumée par l’indicateur qui s’appelle l’espérance de vie. Seul le groupe d’âge 85 ans et plus de l’année 2020 est légèrement au-dessus de la moyenne des années 2010 à 2019.

2020 est en effet une année “moisson”, mais cela, nous l’avons déjà vu dans la précédente vidéo. Lors de années moissons, la mortalité des plus âgés est légèrement au-dessus des années précédentes.

En tout état de cause, la mortalité de 2020 est inférieure à celle de 2000 dans toutes les catégories d’âges. Ainsi, malgré la pandémie, les français sont beaucoup moins décédés que la moyenne des années 2000.

S’il y a eu un taux de mortalité supérieur dans toutes les catégories d’âges en 2000 par rapport à 2020, pourquoi n’avions-nous pas mis toute la société sous cloche pour protéger nos anciens des épidémies ? Après tout, en 2000 comme avant, il y a toujours eu des maladies respiratoires, qui provoquaient un certain pourcentage des décès, après les maladies cardio-vasculaires et les cancers.

Quel taux de mortalité justifie une telle psychose ? Est-ce que 2000 c’était le Moyen-Âge ? Pourquoi ne pas déjà avoir tout arrêté en 2000 et même avant, lorsque la mortalité par catégorie d’âge était encore supérieure à aujourd’hui ?

Parce que les gens n’étaient pas fous ! Ne serait-ce qu’il y a trois ans, pendant l’épidémie de grippe sévère de 2017, personne n’a songé à enfermer toute la population au prétexte qu’il y avait des virus dehors.

La seule chose qu’on peut dire de cette folie, c’est que lorsque tout le monde devient fou ensemble, ça se voit moins.

Comparaison des taux de mortalité par deux grandes catégories d’âges

Poursuivons en divisant la population en deux grandes catégories d’âges : les moins de 65 ans et les 65 ans et plus.

On observe une légère surmortalité en 2020 dans le groupe d’âge des 65 ans et plus, parce que c’est une année moisson, mais nous retrouvons à peu près le même taux de mortalité qu’en 2012 : 4,02% en 2020 contre 3,96% en 2012.

Nous voyons d’ailleurs sur ce graphique que la mortalité des plus de 65 ans augmente tous les 2 à 3 ans, à chaque moisson. Récemment, cela a été le cas en 2012, 2015 et 2017. 

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La mortalité du groupe d’âge 65 ans et plus reste très basse en 2020. Dans les années 1960, tous les ans, il mourrait une personne âgée sur 17, tandis que dans les années 2010, il en mourrait une sur 25.

Notons finalement que la marge de diminution du taux de mortalité après 65 ans se réduit avec le temps, et que nous ne sommes pas immortels. Nous ne pourrons probablement pas descendre beaucoup en-dessous d’un taux de mortalité de 4% à 65 ans et plus.

Nous sommes mortels, et le mieux que nous puissions faire lors de notre passage sur terre est de vivre heureux. Heureux, et libres, ensemble.

Taux de mortalité ajustée à la pyramide des âges

Comme indiqué dans ma vidéo “Grippe vs Covid” l’augmentation progressive de la mortalité s’explique principalement par le vieillissement de la population, et plus précisément par le passage des générations du baby-boom dans les catégories d’âge où la mortalité est plus élevée.

Par conséquent, comparer les taux de mortalité brute de chaque année n’a pas beaucoup de sens. Il faut ajuster le taux de mortalité à la pyramide des âges.

Ce qui revient à se poser la question : à supposer que les années précédentes avaient eu la même pyramide des âges que 2020, quel aurait été alors le taux de mortalité ?

Pour cela, nous avons besoin de connaître les taux de mortalité de tous les groupes d’âges de chaque année, depuis 1962.

Nous avons déjà obtenu les taux de mortalité par groupe d’âge pour chaque année..

 

Nous souhaiterions maintenant savoir quel aurait été le nombre de décès de l’année 1962, si à l’époque, nous avions eu la même pyramide des âges que l’année 2020.

Pour retrouver cette estimation du le nombre de décès par groupe d’âge en 1962, il suffit de multiplier la mortalité de chaque groupe d’âge de 1962 par la population de chaque groupe d’âge de 2020

Soit la formule, pour chaque groupe d’âge :

Nombre de décès de 1962 en pyramide 2020 = Taux de mortalité 1962 * populations moyennes 2020

Il nous suffit ensuite de sommer les décès ajustés de chaque groupe d’âge pour obtenir le nombre total de décès ajusté de l’année.

Arrêtons-nous un instant sur ce résultat. Ici, nous avons sommé tous les décès année après année. Cela représente donc pour chaque année, le nombre de morts que l’on aurait eu si on avait eu la même population et la même pyramide des âges qu’en 2020. 

On voit sur ce graphique que, ajusté à la population et à la pyramide des âges de 2020, il y aurait eu 1,5 millions de décès en 1962, contre 650 000 en 2020. Soit deux fois plus. Cela signifie qu’en 1962, le taux de mortalité ajustée était beaucoup plus élevé qu’en 2020.

Si au lieu du nombre de décès, on regarde les des taux de mortalité, on obtient la même forme de graphique puisqu’on a mis la même population partout.

Autrement dit, l’année 2015 a été tout aussi mortelle que l’année 2020.

Toutes les années antérieures à 2014 ont un taux de mortalité ajustée supérieur à celui de 2020.

Je vous le demande très sincèrement : est-ce que vous vous rendez compte que c’est ce genre de courbe qui a plongé le monde dans la panique ? Est-ce que vous pouvez imaginer que c’est ce taux de mortalité qui a déclenché la pire récession économique depuis la Seconde Guerre Mondiale ?

 

Conclusion

Nos dirigeants, comme la majorité des dirigeants d’aujourd’hui, ont paniqué et sombré dans la paranoïa. Ils ont fait preuve d’une incroyable faiblesse. Ils ne se sont pas montrés capables de regarder la situation en face : lors de la première épidémie, ils se sont terrés dans leur trou comme des rats et ils ont obligés toute la population à faire de même. Ils se sont préoccupés de leur propre sort en s’assurant par des lois qu’aucun compte ne pourrait jamais leur être demandé. Mais encore pire, une fois de plus, ils ont dilapidé l’argent de la nation pour payer des conseillers privés arrivant tout droit de laboratoires pharmaceutiques pour décider à leur place. Autrement dit, pour faire le travail pour lequel ils sont élus et reçoivent une indemnité. Pas la peine de rappeler ici les histoires de copinage de tout ce petit monde.

Evidemment, les profiteurs en ont profité, Le profit se fait sur la lâcheté : les mêmes entreprises technologiques et pharmaceutiques du réseau des conseillers ont gagné des milliards. Les gouvernements ont acheté leurs produits et leurs services, tandis que les pauvres sombraient dans la misère et le chômage, et que l’économie s’effondrait. Les vrais problèmes ne font que commencer.

 

Les rats dévorent le grain, en répandant la peur de la peste.

 


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