Belgique : la vaccination des enfants continue de faire débat
par Initiative Citoyenne
jeudi 8 décembre 2011
La colère et le mécontentement grondent en Belgique au sujet des obligations vaccinales des enfants pour l'admission en crèche mais aussi en raison du déni récurrent des instances officielles en matière de risques vaccinaux.
En effet, après la décision du Jury d'Ethique Publicitaire qui nous a donné raison et qui a reconnu le caractère trompeur de la publicité des autorités régionales au sujet des vaccins, justement parce que celle-ci taisait les risques, c'est à présent l'Office de la Naissance et de l'Enfance qui supervise les milieux d'accueil et qui se charge de la vaccination de la moitié des jeunes enfants en Belgique francophone, qui a osé répondre qu'il n'y avait "PAS d'effets secondaires graves des vaccins" ! Et ceci à l'aube de l'ouverture du procès d'une vingtaine de parents belges contre la politique vaccinale de cet organisme.
Jamais encore la vaccination des enfants n'avait fait l'objet d'un si vif débat en Belgique.
2011 est décidément une année de controverse vaccinale par excellence si l'on veut bien regarder quelques instants dans le rétroviseur. En mars dernier déjà, le journal La Libre Belgique publiait une interview croisée d'Initiative Citoyenne et du Pr Ramet, président de la Société belge de pédiatrie, ce dernier qualifiant alors la non vaccination des enfants d'"acte de maltraitance". Le ton était donné.
Quelques mois plus tard, deux autres professeurs infectiologues continuaient d'ailleurs sur le même ton dans un journal néérlandophone en accusant les non vaccinés de "négligence coupable" (schuldig verzuim).
Entretemps avait eu lieu une autre confrontation des plus animées sur un plateau radio sous le titre "Vaccination des enfants : faut-il en avoir peur ? " Cette émission radio faisant d'ailleurs suite à la victoire retentissante d'une maman acquittée en correctionnelle (le 16 mars) alors qu'elle n'avait pas satisfait à l'obligation de vaccination anti-polio pour son enfant.
Moins d'un mois plus tard, une vingtaine de parents citaient la Communauté Française en justice pour administration de substances dangereuses, contestant ainsi l'obligation vaccinale imposée par l'ONE pour l'admission en crèches. Une obligation de nature discriminatoire qui plus est puisque l'ONE exige 8 vaccins pour tous les enfants admis là où son équivalent néerlandophone (Kind & Gezin) accepte les enfants n'ayant reçu que le seul vaccin polio.
Avant d'en arriver là, ces parents avaient pourtant écrit à divers Ministres de la Santé, de la Petite Enfance et de l'Aide à la jeunesse, leur posant une série de questions logiques et légitimes. C'est parce qu'ils n'ont pas reçu de réponse qu'ils ont dû se résoudre à s'adresser à la justice.
Les premières plaidoiries avaient lieu ce 7 décembre 2011. Un tel procès comporte donc un énorme enjeu sanitaire et démocratique avec, en toile de fond, la question de savoir s'il est légitime de demander aux parents de choisir entre le droit de faire garder leurs enfants en milieu d'accueil et le fait de prendre les meilleures décisions qu'ils estiment pour la santé de leurs enfants.
Cette question n'est d'ailleurs pas neuve puisqu'en 2009, la Libre Belgique publiait la tribune d’une mère de famille indignée intitulée « Mineurs et vaccinés » qui dénonçait déjà, avec fracas, le dogmatisme et les réponses inconsistantes de l’ONE en matière de sécurité vaccinale.
Mais il faut aussi rappeler que plus tôt encore, en 2002, une autre procédure judiciaire était en cours en Belgique contre cette même obligation vaccinale pour l'admission en milieu d'accueil. A l'époque, des parents poursuivaient la Communauté Française pour défaut de base légale à de telles exigences. C'est ce qu'on pouvait notamment lire dans le livre "Les vaccinations en question ; synthèse du colloque au parlement européen sous la direction de Paul Lannoye" aux éditions Frison Roche. Un ouvrage qui réunissait plusieurs interventions dont celle de Mme Del Marmol, juriste, qui expliquait en ces termes le sens de sa démarche :
« Si j’interviens, c’est parce qu’il y a plusieurs mamans qui ont ce problème de crèche. Je voulais simplement donner mon témoignage. Nous avons, dans un premier temps, réussi à louvoyer avec les premières crèches dans lesquelles étaient nos enfants. Mais cela remonte à il y a bien quatre ans. Notre second enfant a été exclu de la crèche parce que nous avions refusé le ROR (rougeole, oreillons, rubéole). Plutôt que de se soumettre ou de présenter un certificat bidon ou de complaisance, nous avons préféré analyser la situation au niveau juridique et avons fait la démonstration, en tout cas en Belgique, qu’il n’existait pas de base légale qui permettent aux crèches d’obliger les parents à vacciner leurs enfants hormis l’obligation légale de vaccination contre la poliomyélite.[…] Bien sûr- et nous en avons été les victimes- il y a une pression très forte dont, par exemple, le chantage fait par l’Office National de l’Enfance (ONE) sur les crèches, qui menace ces crèches de suppression de subsides si elles n’excluent pas l’enfant non vacciné. Mais nous avons choisi de soumettre la question aux tribunaux. L’affaire est en cours. Nous attendons la mise en état du procès ; Je voudrais donc dire ici que s’il y a d’autres parents qui souhaitent également mettre ce problème devant le tribunal, ils peuvent venir me poser les questions juridiques nécessaires. Nous pouvons éventuellement joindre nos forces. »
Mme Del Marmol fut déboutée bien qu’il n’y avait effectivement pas de base légale et très vite après, le Gouvernement de la Communauté Française sortit de son chapeau l’Arrêté de février 2003 portant réglementation des milieux d’accueil, une sorte d’arrêté-fourre-tout comportant un article (art. 31) ainsi passé quasi inaperçu pour le public mais qui donnait ainsi carte blanche à l’ONE pour ses exigences vaccinales.
Cette situation de blocage politico-judiciaire continue de donner lieu à une véritable hypocrisie puisqu’elle fait le terreau d’une situation où les parents débrouillards fournissent de faux certificats là où les enfants des autres doivent se taper toute la panoplie vaccinale, avec toutes sortes de conséquences fâcheuses possibles.
Et bien sûr le chantage dont parlait Mme Del Marmol, exercé par l’ONE sur les crèches, continue de jouer à plein, comme l’a encore illustré, cet été, le cas d’un autre enfant exclu d’une crèche alors qu’il disposait pourtant d’un certificat de contre-indication médicale suite à de précédentes injections de cocktails vaccinaux qui avaient déclenché chez lui un eczéma généralisé assez agressif. La pédiatre de la crèche où cet enfant était accueilli ne voulait rien entendre, prétextant simplement que l’eczéma était « une fausse contre-indication à la vaccination ».
Là encore, cette situation a créé un inévitable débat par médias interposés.
Le recours en suspension des parents a été rejeté par le Conseil d’Etat alors que l’ONE devait pourtant s’en tenir à son propre règlement selon lequel un enfant sous contre-indication médicale peut être exempté. Mais voilà, c’était sans compter le « tiroir secret » de l’ONE avec autant de « fausses contre-indications » !
Fin novembre de cette année éclatait une nouvelle affaire mettant en lumière le possible rôle des vaccins : le décès d’une petite fille de deux mois et demi, une semaine après ses 3 premiers vaccins, administrés dans le cadre d’une consultation de l’ONE, dans la banlieue de Charleroi. Les parents, qui se sont confiés à la presse, ont décidé de porter plainte contre X afin que les responsabilités soient mises en lumière. Une autopsie devrait être diligentée.
Ces parents estiment ne pas du tout avoir été informés par l’ONE des risques graves des vaccins, l’Office se contentant en fait d’étiquettes pseudo-informatives collées dans les « carnets de l’enfant » sur lesquelles les seuls effets secondaires explicitement évoqués sont la fièvre, la douleur ou la rougeur au point d’injection.
En outre, les parents ont bien précisé que la petite avait été vaccinée alors qu’elle était malade. La télévision a relayé cette affaire. Elle a fait la une des journaux.
Très vite, l’ONE a tenu à « se défendre » mais les outrances de ses propos témoignent assez bien de la panique qui a dû alors s’emparer de l’institution puisque celle-ci a osé affirmer que « pour la quasi-totalité du monde médical à l’échelle de la planète, il n’y a pas d’effets secondaires graves des vaccins. » ce qui est bien sûr allègrement contredit par la littérature médicale mondiale.
Choquée par de tels propos aussi irresponsables et finalement aussi méprisants pour les nombreuses victimes de vaccins, l’équipe d’Initiative Citoyenne a tenu à écrire à l’ONE dès ce lundi 5 décembre dernier, par recommandé. La lettre ouverte que nous avons ainsi adressée à Mr Benoît Parmentier, Administrateur général, au Dr Marie-Christine Mauroy, médecin-coordinateur ainsi qu’à tous les médecins, infirmières et travailleurs de cette institution, comporte 11 questions extrêmement concrètes auxquelles nous estimons qu’il est indispensable et urgent que l’ONE réponde si elle entend maintenir son obligation vaccinale de 8 vaccins pour l’admission en crèches.
A défaut, nous pensons que l’ONE doit être cohérente et conséquente, qu’elle doit pouvoir se remettre en question et abandonner ses obligations pléthoriques qui, une fois encore, n’ont pas cours en Flandre où il n’y a guère plus d’épidémies.
Le 6 décembre, jour de la Saint Nicolas, l'ONE, dont le slogan est "Pour un bon départ dans la vie", persistait toujours à nier les effets secondaires graves des vaccins (hormis l'anaphylaxie), indiquant en gras sur son site, que les 8 vaccins restent obligatoires pour TOUS les enfants admis en milieu d'accueil, sans la moindre mention par ailleurs des cas de contre-indications médicales. Cet extrêmisme est un triste cadeau aux enfants. Car certains auront au contraire un très mauvais départ dans la vie avec les vaccins, comme en témoigne cette plaque officielle du Jardin des Frères Tremante à Vérone (en Italie) à la mémoire de Marco & Andrea, décédés à la suite d'une vaccination obligatoire...