Coulée de boue toxique en Hongrie : c’est un scandale !

par Conseillervérif
lundi 11 octobre 2010

A en entendre les autorités hongroises, la coulée de boue toxique qui menace le Danube est sous contrôle. On voit par cet acte que ces autorités ne font pas de grande différence avec les propos pédants de l’époque soviétique, lorsque tout accident qui se produisait, aussi grave soit-il, était toujours "sous contrôle".
 
Non la situation n’est pas sous contrôle ! Les autorités hongroises cherchent -un peu tard- à dissimuler la vérité et surtout leur négligence scandaleuse pour un pays membre de l’UE, celui d’avoir donné leur accord au fonctionnement de cette usine d’aluminium de la région de Kolantar (ouest de la Hongrie). Cette usine d’Ajka avait été contrôlée par des inspecteurs à peine 2 semaines avant la catastrophe, et les inspecteurs avaient estimé que tout marchait correctement, comme l’a déclaré lui-même le premier ministre hongrois Viktor Orban.
 
Certains hommes politiques hongrois ont même déclaré qu’il est "très possible" que le fonctionnement de cette usine vieillissante était possible grâce à des pots-de-vin versés aux autorités régionales. La cause de la catastrophe est sans doute due à la surcharge du réservoir qui contenait les produits chimiques destinés à la fabrication de l’aluminium, charge qui aurait été 3 fois supérieure aux quantités maximales (!) au moment de la catastrophe.
 
Dans ce cadre, on voit que par toutes ces négligences, cette corruption, les autorités régionales mettent leurs intérêts bien au-dessus de la santé commune.
 
Samedi 9 Octobre, les autorités régionales ont fait évacuer les villages situés à proximité de l’ex-réservoir d’Ajka car selon le premier ministre, une deuxième coulée de boue serait "à craindre". Ainsi, cette coulée de boue, fruit de la déchéance de tout un système de contrôle censé empêcher de tels accidents, (absent en Hongrie à ce que l’on voit) pourra complètement détruire la faune et la flore qui ont survécu à la première coulée de boue.
 
Qui sera condamné pour ces actes, ces malversations ? L’avenir nous le dira, en attendant c’est l’écosystème qui meurt et l’espérance de vie de la population, -autour de 60 ans en Hongrie-, qui va encore diminuer, quoi qu’en disent les mensonges du gouvernement.
 

Lire l'article complet, et les commentaires