Covid-19 : de la difficulté à admettre l’existence d’une bouffée délirante collective (1)

par Thierry Gourvénec
jeudi 29 octobre 2020

Cela fait neuf ou dix mois maintenant que la population est plongée dans une bouffée délirante collective malheureusement passée au stade de la chronicité. Tant d’incohérences, d’absurdités et finalement de malveillance étatique illustrée encore aujourd’hui par son dernier épilogue, celui d’un confinement fou, nous le rappellent tous les jours

La plupart des politiques bien sûr n’y échappe pas, et tout autant l’ensemble des journalistes, hormis une infime minorité d’entre eux : FranceSoir accueille toute sorte de textes et de tribunes critiques, André Bercoff et Didier Maïsto ont ouvert Sud Radio à toutes les paroles dissidentes, Morandini également, Marc Menant et par intermittence Pascal Praud sur CNews, parfois David Pujadas sur LCI, et peut-être quelques très discrets journalistes des médias publics. Et quelques anonymes de la presse écrite. Mais tous les autres, l’immense majorité des journalistes a sombré dans l’adhésion totale à la pensée délirante.

Selon quel déterminisme cette infime minorité est-elle parvenue à résister à l’emprise délirogène ? Cette question peut revêtir une importance cruciale, puisqu’en fonction de la pertinence de la réponse, il en va peut-être de la résolution de la problématique psychosocio-pathologique en cours.

C’est donc une question essentielle tellement il est indéniable que les choses ne peuvent rester en l’état. C’est désormais une grande partie de la population mondiale – et notez bien que tous les pays ne sont pas touchés - que leurs dirigeants sadisent avec bonne conscience, pleinement convaincus d’œuvrer pour le bien-être de leurs concitoyens en mettant tout en œuvre pour les protéger du mal absolu incarné par un petit virus accusé d’être terriblement meurtrier. Quitte à dilapider les deniers publics et faire s’effondrer l’économie du pays. Pour la plupart en toute certitude de bien faire, et fatalement persécutés injustement par des "négationnistes" irresponsables.

Mais on peut appréhender la question sous l’autre angle : pour quelles raisons tant de journalistes se retrouvent-ils happés par la bouffée délirante collective ?

Par souci de ne pas énumérer une liste d’interprétations sociologiques aussi hypothétiques les unes que les autres, je me limiterai à l’une d’entre elles tant elle me semble prédominer aujourd’hui. Dans le bréviaire contemporain des journalistes il est une règle désormais absolue, celle de ne jamais être pris en défaut du moindre degré de "complotisme". Le "complotisme" a acquis à leurs yeux le statut de repoussoir absolu. Or qu’est-ce que le complotisme sinon un nouveau mot inventé par des comploteurs afin de détourner les regards de leurs complots, et cela grâce à cet habile stratagème consistant à assimiler les esprits critiques aux paranoïaques ? Et où trouverait-on un insensé enclin à s’enorgueillir de l’attribut de paranoïa ? Nulle part. Et surtout pas chez les journalistes tellement préoccupés de discernement, de lucidité et d’objectivité, et si soucieux des comptes à rendre à des employeurs sourcilleux. Déjà un journaliste aurait évidemment le plus grand mal à s’approprier ce diagnostic de bouffée délirante collective dont il a l’ignorance du concept voire même de son existence. Mais l’effet terriblement mortifère de ce nouveau tabou professionnel condamnant les journalistes à une pensée formatée paralysant irrémédiablement tout esprit critique, les met dans l’obligation réflexe d’invalider ce diagnostic méconnu, et donc suspect, par crainte de passer pour un huluberlu, ou un complotiste en herbe sinon même avéré.

 

Résistances journalistiques et intellectuelles

Compliquant la destinée de ce nouveau concept psychosociologique, le syndrome de consensualisme bien-pensant soucieux de néo-conformisme anti-complotiste n’est pas l’apanage exclusif des journalistes. Semblablement l'idée du délire collectif peine à se frayer un chemin dans l’univers rationnel de l’élite intellectuelle, en particulier universitaire (sociologues, psychologues et médecins). Autant la connaissance du sujet quand ils l’ont est fort maigre, tout autant son usage comme outil d’analyse de ces phénomènes sociaux inaccoutumés est rare. Or est-il fréquent de savoir maitriser un marteau dès la première pointe enfoncée ?

La situation s’en trouve d’autant plus compliquée qu’il y a urgence à se familiariser au concept et à la dimension exceptionnelle de cette bouffée délirante collective.

Car s’il y a bien une évolution dont il faut impérativement s’inquiéter c’est celle de la chronicisation de ce délire qui au départ n’était – s’il est bien raisonnable d’ainsi le minorer - qu’une bouffée délirante dont Didier Raoult dans son échange récent avec Darius Rochebin la jugeait limitée à l’Etat (2 minutes) :

 

Parce qu’un délire collectif qui se chronicise, c’est sociologiquement la porte grande ouverte à l’inconnu, et l’entrée dans des comportements politiques parfaitement imprévisibles, nous exposant très certainement à une destinée plus proche de l’enfer que d’une société sereine et équilibrée, on ne laisse pas les manettes d’un Etat à des gouvernants sous l’emprise d’un délire. C’est pourquoi Jean-Dominique Michel, anthropologue franco-suisse de la santé, a appelé Emmanuel Macron à un sursaut de lucidité : démissionner ou sortir du délire pour imprimer un tournant de 180° à sa politique actuelle :

 

Comme l’affirment plus de 250 médecins, soignants et scientifiques dans une nouvelle tribune à paraitre, il n’y a pas de seconde vague, le nouveau confinement est un suicide social, il relève véritablement du délire au sens authentiquement pathologique du terme.

Venant confirmé l'impératif psychologique, somatique et social d’en sortir en urgence.

 

 

Informations complémentaires :

-  MESSAGE à M. Olivier VÉRAN, Ministre de la "Santé" de Jean-Dominique Michel - YouTube (5 minutes)

 

- Covid-19 : l'exemple de la rumeur délirante, dite d'Orléans, de mai 1969

-La bouffée délirante collective de la covid-19

-Coronavirus : un délire collectif ? | Mondialisation

- COVID-19 : opération psychologique

- COVID-19 : LA PEUR A-T-ELLE DÉCLENCHÉ UN DÉLIRE COLLECTIF ? - YouTube

 

JGciKCzrNqJ_La-rumeur-délirante.pdf

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