Déconfinement Covid-19 : attention ce type de masque est DANGEREUX SI… !
par P.-A. Teslier
lundi 11 mai 2020
Ce masque barrière dit « grand public » est de 2 types :
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Réglementé par la norme AFNOR S76, il devrait équiper un grand nombre de personnes. Je le qualifierai de modèle « grand public » industriel, car fabriqué par des entreprises ayant les moyens de respecter l’AFNOR. Vendu probablement à quelques centaines de milliers dans les commerces ou sur Internet, il est prévu pour être lavable plusieurs fois : de 1 à 50 fois. Il doit offrir une protection au moins égale à 70% de celle d’un masque « professionnel » type chirurgical ou FFP2. Afin qu’il ne devienne pas un nid à COVID-19, son lavage, impératif après chaque usage, doit s’effectuer à 60% et son séchage être particulier. -
Ou de fabrication « maison ». C'est-à-dire que chaque personne peut fabriquer son masque ou le faire faire par une personne disposant du matériel de couture adéquat. Ce masque « maison » n’est pas obligé de respecter la norme AFNOR en termes de qualité et de tissus différents, même si, en respectant les dimensions préconisées, cela le rend plus facile d’élaboration.
Sa protection, quand il sera porté la première fois, sera supérieure à l’absence de masque, mais très inférieure à celle du modèle AFNOR, et bien sûr à celle d’un masque chirurgical ou FFP2. Qu’en sera-t-il des fois suivantes, et quid de son lavage ?
Ce type de masque « maison » va très probablement équiper des millions de personnes, notamment grâce à son prix de revient extrêmement faible.
Mais, n’oublions pas que 50% de la population française vit avec moins de 1 710 euros nets par mois, et que 28% de celle-ci (soit 14% de la population) vit au-dessous du seuil de pauvreté.
Alors, où est le PROBLÈME ?
Le problème de ces 2 types de masques : c’est le coût LAVAGE et du SECHAGE !
En effet : une lessive à 60% coûte, avec la lessive, l’eau et l’électricité : 0,93 euro. Facture à laquelle il faut ajouter celle du séchage et repassage. Séchage qui, pour être efficace doit se faire au sèche-linge. Donc une facture encore plus sévère pour la personne qui a les moyens de posséder un tel appareil.
Pour rester efficace, ce type de masque doit être lavé après chaque usage ou jeté, si l’on ne veut pas qu’il se transforme en nid à virus… de toute sorte. De plus, la plupart des personnes qui le porte ne le savent pas, et continueront même à avoir confiance dans le masque qu’elles auront, très probablement confectionné avec amour et une certaine fierté.
Donc, à moins de vivre dans une famille nombreuse, et suffisamment aisée, qui n’hésite pas à faire une lessive chaque jour à 60%, ce type de masque risque fort de n’être pas lavé après chaque usage. Dans ce cas, la propagation du COVID-19 va s’accélérer sur le territoire, et non diminuer comme c’était intention, a priori « louable », des pouvoirs publics.
Ce type de masque est effectivement DANGEREUX s’il n’est pas lavé après chaque usage et séché comme il se doit !
Que faire ?
Distribuer gratuitement des masques chirurgicaux, avec peut-être une certaine parcimonie, à toutes les familles qui vivent au-dessous du seuil de pauvreté ! L’État et les mairies les connaissent !
Mais, n’est-il pas trop tard, alors que le déconfinement commence et qu’il risque d’accélérer le mal ?
À mon avis, il est trop tard ! Les 10 ou 15 jours prochains nous apporteront la réponse, avec l’ampleur plus ou moins sévère de la seconde vague.