Du ludique, inoffensif aux jeux dangereux

par CHALOT
mercredi 5 octobre 2016

Les enfants jouent dans la cour, ils forment une ronde....Tout va très bien, jusqu'au moment où l'un des participants s'effondre et perd connaissance.

Aucun adulte n'a rien vu et portant l'irréparable est arrivé

Un jeune sur 10 a déjà pratiqué un jeu dangereux.

Si ces « jeux » ont toujours existé, ils se sont développés et ont été popularisés par les réseaux internet comme facebook.

Il s'agit bien souvent d'un défi pour soi-même ou pour le groupe qui organise ce jeu.

Parfois, ce sont des enfants harcelés qui sont contraints de répondre à la demande pressante de leurs camarades.

Ils y sont obligés s'ils ne veulent pas être frappés.

Certains répondent à la sollicitation espérant mettre fin aux brimades.

D'un côté vous avez un semblant de « libre choix » et de l'autre un harcèlement subi

 

« La mortalité due à des jeux d'évanouissement (étranglement volontaire, blocage de la respiration...) de types jeu "du foulard", "de la tomate", "du rêve indien" et les jeux dangereux (le petit pont massacreur, le catch), "est la partie émergée de l'iceberg", a souligné Bertrand Chevallier, chef du service pédiatrie-adolescents-urgences pédiatriques de l'hôpital Ambroise Paré, lors d'un colloque organisé par l'APEAS (Association de parents d'enfants accidentés par strangulation) et l'assureur scolaire MAE. »

 

Des associations comme l'APEAS, constituée en 2002, alertent contre les jeux dangereux et le harcèlement scolaire.

Elles ont très vite compris qu'il ne fallait pas s'adresser aux enfants en leur faisant simplement la morale.

Il est nécessaire, pour les convaincre de la nocivité de ces jeux, de leur montrer leur dangerosité : séquelles cognitives ou motrices plus ou moins graves et décès.

Cette action préventive est accompagnée d'une campagne visant à convaincre les éditeurs et diffuseurs de publications d'être responsables.

 

Sur la photo jointe à cet article, vous trouvez deux documents reproduits :

Mac Donald, interpellé par l'APEAS ne diffuse plus cette plaquette qui circule malheureusement encore, quant au livre de Nathan , il se trouve dans des bibliothèques « pédagogiques ».

 

Des mouvements d'éducation populaire, organismes de formation BAFA comme les FRANCAS et les CEMEA agissent contre les jeux dangereux et en proposent d'autres, particulièrement amusants et ne présentant aucun risque.

Des formateurs vont plus loin encore, en faisant la chasse aux gages et en favorisant le jeu coopératif.

Les enseignants, les animateurs et les parents doivent se mobiliser contre ces jeux dangereux qui loin d'être des jeux, constituent des dangers parfois mortels.

La journée nationale contre le harcèlement à l'école qui aura lieu le jeudi 5 novembre est une occasion pour inciter à la réflexion, au débat et à l'action contre le harcèlement et les jeux dangereux.

Elle ne doit pas constituer une initiative alibi sans lendemain mais permettre que la prévention prenne de l'ampleur et devienne permanente .

 

Jean-François Chalot


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