Grippe A (H1N1) : Le syndrome Tchernobyl

par LanJo
lundi 10 août 2009

Depuis l’arrivée de ce virus, il est impossible de se procurer un bilan clair de la situation dans le monde. Les chiffres varient constamment de sources en sources, et la France paraît miraculeusement épargnée. La population Française est-elle naturellement protégée par le virus, a-t-elle les bons réflexes de non-contagion, par rapport aux autres pays, ou assiste-t-on à un nouveau mensonge type « Tchernobyl » ?

Dans sa forme actuelle, le virus de la grippe A (H1N1), (virus contenant des souches porcines, humaines et aviaire) ne paraît pas plus inquiétant qu’une banale grippe saisonnière.
 
Néanmoins, s’il fait autant parler de lui, c’est qu’il y a plusieurs raison à s’inquiéter de son émergence.
 
-D’abord, parce que la pandémie de grippe la plus meurtrière à ce jour (la grippe espagnole, qui a fait environ 80 millions de victimes à travers le monde) était aussi un virus d’origine porcin de type A (sous type H1N1).
 
-Ensuite parce que, si sa circulation et sa virulence paraissent limités pour le moment comparés à la grippe saisonnière, il ne faut pas oublier que le virus de la grippe est un virus d’hiver. En effet, habituellement, la transmission de celui-ci est fortement freinée au dessus de 20° et nulle à partir de 30°.
 
Alors que penser d’un virus qui a fait plus d’une centaine de morts dans un pays chaud (le Mexique), et qui continue sa progression au moyen orient (1111 cas pour le moment, dont plusieurs mortels), dans des régions où il fait en ce moment entre 30° et 40° en moyenne, voire plus.
 
Essayons juste d’imaginer sa virulence dans un pays comme la France quand les températures chuteront en dessous de 10 °.
 
D’autant plus qu’il risque de muter dans une forme encore plus virulente à l’arrivée de l’automne.
 
Voilà ce qui me conduit enfin à évoquer la stratégie de communication des pays vis-à-vis de leur population. Ont-ils plutôt intérêt à minimiser la chose, pour éviter la panique ? Ou être 100 % franc avec la population, quitte à risquer cette panique ? J’imagine qu’une solution intermédiaire serait parfaite : informer justement la population pour faire un maximum de prévention.
 
Où se situe la France ? Clairement dans le premier cas.
 
En effet, tandis que dans certains articles nous lisons que le Royaume-Uni, fin juillet, avait environ 50 000 nouveaux cas par semaine sur son territoire, et prévoyait d’ici la fin aout 100 000 nouveaux cas par jour, comment peut-on raisonnablement croire, qu’en France, sans avoir fermé nos frontières avec ce pays, nous n’ayons qu’environ 1000 à 2000 cas depuis mi-avril ? C’est impossible à croire.
 
Alors pourquoi si peu de communication ? Pourquoi encore (après Tchernobyl, et d’autres) cette évidence : le gouvernement nous ment ? Ne devrait-on pas au contraire informer la population sur les risques, plutôt que de tout minimiser ?
L’expression parle d’elle-même : mieux vaut prévenir que guérir.
 
Alors une seule règle : se laver les mains le plus possible, s’éloigner des personnes qui toussent dans les lieux publics.
 

Lire l'article complet, et les commentaires