Grippe aviaire... Alors, faut-il stocker les boîtes de rations alimentaires ?
par Gilbert Spagnolo dit P@py
mardi 6 juin 2006
Hier après-midi , j’ai regardé sur France 5 l’émission « Ripostes ». Le titre était : Grippe aviaire : psychose ou nouvelle alerte ?
Mon titre peut vous surprendre, mais je vais développer.
Avant, pour commencer, je veux citer les paroles de deux intervenants, celles du professeur Jean-Philippe Derenne, chef du service de pneumologie de l’Hôpital La Pitié-Salpêtrière, à Paris, qui a déclaré ceci : "La grippe aviaire est en pleine expansion, en 2005 16 pays étaient touchés, maintenant il y en a 33 de plus, et concernant les victimes humaines, en 2004 : 46, en 2005 : 95, et en 2006 : 80 à ce jour."... et celles de Didier Raoult professeur de médecine à la Faculté de Marseille ( service des maladies infectieuses ) qui a déclaré : "Dans les services, on ne sait pas traiter les infections, par exemple un patient qui entre aux urgences et qui a la grippe [...] va la transmettre à une vingtaine d’autres personnes, dans tout le service (malades et personnel soignant)." Enfin ce dernier a également ajouté que la dernière pandémie, la grippe espagnole, a tué entre 50 et 100 millions de personnes en 1918-1919, et, que si rien n’est fait, c’est par dizaines de millions qu’on pourrait compter le nombre de victimes de la grippe aviaire.
(Pour mémo, plus loin, Jean de Kerguiziau de Kervasdoué, ancien directeur des hôpitaux au ministère de la Santé, a déclaré que chaque année, l’épidémie de grippe humaine « normale » faisait 6000 morts).
Il n’y a cependant pas de fatalité, et des moyens existent pour faire face, et ce que tout le monde redoute, c’est une mutation du virus animal en virus humain, via les mammifères, dont le chat et le tigre... Ben, pas très rassurant, tout ça !
Je reviens à mon titre... Car ce que j’ai surtout retenu, c’est qu’en cas de pandémie de grippe aviaire humaine, c’était la faim - donc les famines - qui risquerait de faire le plus grand nombre de victimes.
En effet, dans le cas d’un pandémie, notre mode de vie moderne et notre système d’approvisionnement en nourriture sont un lourd handicap, car ce gros grain de sable désorganisera dangereusement tous les moyens de transport, et Jean-Philippe Derenne a indiqué que des analyses de situations ont démontré par exemple que pour la ville de Boston, qui est la capitale intellectuelle des USA , c’était bien la faim qui causerait le plus de morts, et qu’une pandémie d’une telle ampleur pouvait déclencher guerre civile, guerre entre les sociétés et entre pays, et Jean de Kerguiziau de Kervasdoué, ancien directeur des hôpitaux au ministère de la Santé, de déclarer, à titre d’exemple, qu’en 1940, 80% des besoins en alimentation pour la Région parisienne étaient satisfaits par la Région parisienne, alors qu’actuellement c’est à peine 5 %.
Quant à Fred Vargas, archéologue chercheuse au CNRS, spécialiste en épidémiologie, elle a rajoutée : "Une pandémie a le risque de désorganiser complètement notre société, avec comme conséquence la dislocation sociale qui entraînera : famines, violences, pillages, les paniques, et les peurs des autres, les gens cesseront de s’aimer et l’autre sera un ennemi potentiel, par exemple, le commerçant baissant ses stores par peur de contamination et pour se protéger ; cet ensemble aura comme conséquence aussi de bloquer les transports qu’ils soient routiers, ferroviaires, maritimes et aériens, rendant ainsi impossibles les approvisionnements en nourriture, énergie, etc., et cet ensemble entraînera dix fois plus de morts que la maladie elle-même."
En outre, il ressort qu’il manque cruellement d’argent pour effectuer diverses recherches, tant en France que dans les pays africains ou asiatiques. Tiens , tout cela me fait penser à la fable de ce bon Monsieur de La Fontaine, "La cigale et la fourmi" !
Conclusion, en cas de pandémies, il y en eut trois au cours du siècle dernier, le nouveau ne devant pas y échapper, dans notre société moderne, un triste constat : tout est réuni pour qu’une future catastrophe arrive !
Bon, à part ça, j’ai remarqué qu’aucun des intervenants n’a dit si la France disposait à ce jour ou allait disposer de suffisamment de doses d’antiviraux pour protéger l’ensemble de sa population ; sur ce site, j’ai trouvé des infos intéressantes : dossier de l’Express
Bon... Mais en attendant, 14 millions de doses, pour protéger l’ensemble de la population, ben nous sommes loin du compte... Alors il ne me reste plus qu’à me faire un stock de boîtes de rations, à m’installer en campagne, à proximité d’un bois, d’un puits ou d’une source, à trouver quelques boîtes de : http://www.survivetheflu.com/tamiflu.jpg, et, avec un peu de braconnage, et du piratage en rivière, plus la cueillette de fruits et salades sauvages... j’pourrai survivre... à condition de ne pas prendre une maladie qui nécessite une hospitalisation !
Prudent, j’ai déjà fait mon stock.
Mais heureusement j’suis tranquille, nos autorités françaises ont, elles, tout prévu... Voyez comment est organisé ce lundi de Pentecôte...
Gilbert Spagnolo dit P@py