Jour de deuil pour la psychothérapie

par psychotherapeute_oui
samedi 3 juillet 2010

Aujourd’hui entre en vigueur la loi réglementant le titre de psychothérapeute.
Contre l’avis unanime des psychothérapeutes. Ce 1er juillet, devant les Palais de justice à Paris comme en province, apéro des psychothérapeutes. Une exigence de débat

Éléments historiques

Il y a d’abord eu la loi, dite « loi Accoyer », votée le 9 août 2004 ; cette loi était tellement incohérente que les gouvernements successifs se sont montrés incapables de promulguer des décrets d’application acceptables par le Conseil constitutionnel.

Cette loi mort-née a été remplacée, le 16 juin 2009, par la « loi Bachelot » dont le vrai nom est « Hôpital, patients, territoire, santé (HPST) ». Il s’agit de la loi réformant l’hôpital, à laquelle on a ajouté un p’tit bout d’truc (l’article 91 ― excusez du peu !) pour réglementer le titre de psychothérapeute.

La FF2P déclare que « son article 91 sur la réglementation du titre de psychothérapeute s’en tient finalement au texte proposé — sans analyse préalable — par l’Assemblée Nationale le 5 mars, et ne tient aucun compte des longs débats et des amendements votés par le Sénat. Il n’a pas pris en considération la situation française réelle, largement exposée par l’unanimité des organisations professionnelles représentatives des psychothérapeutes.
Ce déni de concertation est inacceptable, dans une démocratie de " Droit ". »

Par ailleurs, « en contre-offensive à l’OPA du gouvernement sur le titre de psychothérapeute : PsY en mouvement est devenu propriétaire de la marque : Psychothérapeute, pour la réserver aux professionnels spécialisés en psychothérapie ». (Source : PsY en mouvement)

Mon avis

D’après Roselyne Bachelot

psychothérapeute = médecin ou psychologue ou psychanalyste + formation en psychopathologie

 

 
Aujourd’hui personne ne peut prétendre savoir ce qui fait le succès d’une psychothérapie. De longues études de médecine ? Je ne vois pas selon quel processus ; des études de psychologie et de psychiatrie ? possiblement, mais cela n’a pas été démontré ; un qualification de psychanalyste ? Certes, la psychanalyse est une approche qui peut convenir à certaines personnes, mais pourquoi la distinguer des autres approches ou méthodes ? Quant à la connaissance de la psychopathologie, elle est surtout utile à la prescription de médicaments  — un domaine qui n’est pas celui de la psychothérapie, mais qui réjouit l’industrie pharmaceutique — et peut même se révéler néfaste à la relation psychothérapeute-client (ou patient).

Rogers fut un pionnier dans la recherche sur l’efficacité des thérapies. Si ses travaux peuvent être précisés et améliorés, la principale piste qu’il nous a donnée peut continuer à être suivie

D’après Carl Rogers

psychothérapeute = personne ayant une relation de qualité avec la personne aidée

 

 
Cette loi aberrante et scélérate va :

Rappelons que cette loi avait pour objectif initial de lutter contre les dérives sectaires et les psychothérapeutes autoproclamés. Dans la réalité, c’est exactement le contraire qui va se passer !

NB : un triste fait divers — le docteur Cosculluela, psychiatre de Bergerac, accusé de viols par quatre de ses anciennes patientes, a été condamné en juin 2009 à 12 ans de prison — confirme que la compétence psychiatrique ne protège pas le patient.

 

Le rédacteur lance un défi à monsieur Accoyer et à madame Bachelot.

Le lire ici : www.psychotherapeute.tv


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