L’accès aux soins remis en cause

par CHALOT
mercredi 15 juin 2016

Le libéralisme est triomphant dans le secteur de la santé.

C’est le secteur 2 qui se développe avec des dépassements d’honoraires plus ou moins élevés ;

Ce sont les dépassements d’honoraires systématiques dans des cliniques avec la quasi impossibilité pour les patients de trouver dans le secteur public environnant à se soigner pour telle pathologie en dehors du secteur libéral.

Le scandale des scandales, dévoilé lundi dernier par Médecins du Monde, ce sont le prix exorbitant de certains médicaments qui correspondent à multiplier par 200, voire 400 et plus le coût de revient :

http://www.medecinsdumonde.org/actualites/presse/2016/06/13/medecins-du-monde-devoile-une-campagne-choc-pour-denoncer-le-prix-des-medicaments

 

« La mise sur le marché du sofosbuvir, le premier des antiviraux à action directe efficace contre l’hépatite virale C, a agi comme un révélateur des dysfonctionnements en matière de production et de fixation du prix des médicaments. Le traitement de 12 semaines est en effet vendu 41 000 € par patient alors qu’il ne coûterait que 100 euros à produire, selon une étude du chercheur Andrew Hill. »

« Les traitements contre le cancer sont aussi devenus un marché particulièrement juteux pour les firmes pharmaceutiques. Le Glivec, un traitement contre la leucémie, est aujourd’hui vendu 40 000 euros par an et par patient pour un coût de production estimé à seulement 200 euros. Le Keytruda, un traitement contre le mélanome, est annoncé à un prix de 100 000€ par an et par patient. »

Qui peut se payer de tels traitements ?

Très peu de personnes

« Ces prix exorbitants ne pourront bientôt plus être pris en charge par la sécurité sociale. Demain, qui pourra payer de telles sommes pour se faire soigner ? La mainmise de l’industrie pharmaceutique sur le système de la brevetabilité doit cesser. Les autorités laissent les laboratoires dicter leurs prix et abandonnent leur mission, celle de protéger la santé des populations. Il est maintenant temps que Marisol Touraine agisse en ce sens : ce n’est pas au marché de faire la loi, c’est à l’Etat. » explique le Docteur Françoise Sivignon, Présidente de Médecins du Monde.

L’association « Médecins du Monde » avait prévu une campagne d’affichage pour informer la population.

Malheureusement vous ne verrez pas ces visuels sur les panneaux publicitaires, le lobbying des grands laboratoires a réussi son coup : les afficheurs ont déclaré forfait.

IL ne reste plus à Médecins du Monde et à tous ceux qui sont attachés au principe de l’accès aux soins pour tous que deux armes d’information massive :

Dénonçons l’Omerta et exigeons que les pouvoirs publics encadrent le prix des médicaments en empêchant des bénéfices énormes, disproportionnés.

Jean-François Chalot


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