L’ébola arrive en Europe

par Alfred Ledingue
mercredi 8 octobre 2014

Une des aide-infirmières qui était au chevet du missionnaire espagnol infecté de l'ébola, et décedé il y a une semaine, a été infectée à son tour.

C'est le premier cas de contagion de cette grave maladie sur le territoire espagnol et européen.

Elle est actuellement soignée dans le mème hopital de Madrid et son état est pour le moment stable. Elle profitera du sang d'une religieuse infectée avec le misionnaire qui a survécu à la maladie, ce qui pourrait l'aider à guérir. Ce sang est malheureusement arrivé un jour trop tard pour être administré au missionnaire mourant.

La polémique est lancée sur le respect du protocole : Des manifestations du personnel hospitalier ont eu lieu aujourd'hui demandant la démission de la ministre de la Santé Ana Mato. Les syndicats repprochent le manque de formation du personnel pour traiter et se sécuriser contre cette maladie hautement contagieuse (une demi-heure de cours seulement) et des vétements de protection non-conformes. 

Ce qui est un comble, c'est que l'infirmière en question, une fois son service terminé, est parti en congés sans aucune quarantaine ou minimum de suivi. Prise de fièvres au bout de quelques jours, elle est allée voir le médecin qui n'a pas réagi alors qu'elle lui a annoncé tout de suite qu'elle avait été en contact avec un patient infecté d'ébola. Ce n'est que plusieurs jours plus tard, quand son état a empiré, que le test sur l'ébola a été effectué. Entre temps, elle a eu le temps d'infecter d'autres personnes. Pour le moment, une seul personne est en observation mais il se pourrait qu'il y ait une cinquantaine de personnes à risque.

C'est toute une chaine d'incompétence qui une fois encore entraine des conséquences imprévisibles. La répatriation de deux misionnaires en Espagne, (1,5 millions d'euros pour les deux) a été l'objet de polémique pour son coût et parce qu'ils auraient pu être traités sur place par une équipe compétente envoyée sur place. Ou encore, comme commenté ironiquement ce matin à la radio, traités par un hopital militaire de campagne sur un des aéroports vides contruits par certains amis du parti de la ministre, afin d'isoler le malade et le personnel. Car il semble que de nombreuses personnes de différents hôpitaux se soient approchés du missionaire malade, travaillant là une journée, et retournant le lendemain comme si rien n'était dans leur service.

Espérons que l'épidémie sera éradiquée rapidement, car contre toute prévision de monsieur Jean-Marie Le Pen, cela pourrait entrainer effectivement une baisse de surpopulation mondiale mais en commençant par l'Europe.


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