L’impasse des tests

par Décoder l’éco
samedi 15 janvier 2022

Dans la vidéo précédente nous venons de voir que la folie actuelle consistant à tester tout le monde conduit à faire croire à des épidémies quand il y a des tests positifs, même quand les médecins nous indiquent qu’il n’y a pas plus de malades que d’habitude. Sur la base d’un test positif qui indiquerait avoir trouvé un morceau de virus dans le nez du patient, on déclare le patient malade et contagieux, même s’il n’a pas le moindre symptôme.

Lien vers la vidéo : https://youtu.be/aqO3hVxtK7c

Nous avions déjà détaillé dans une vidéo précédente comment fonctionnent les tests RT-PCR. Tout d’abord, aucun test ne peut jamais se substituer à un examen clinique. De surcroît, les tests RT-PCR ne sont pas binaires. Il ne s’agit pas d’un voyant lumineux qui s’affiche en vert pour annoncer « négatif » ou en rouge pour annoncer « positif ». Il s’agit d’une courbe, sujette à interprétation, qui ne peut que compléter un examen clinique. Il n’y a donc pas le moindre sens d’effectuer un test sans examen clinique. Si vous êtes malade, le test tout seul n’est pas suffisant pour connaître la cause de votre maladie, et si vous n’êtes pas malade, il n’y a pas le moindre intérêt à trouver de quoi vous n’êtes pas malade. Ajoutons que si pour la maladie en question, on dit qu’il n’existe pas de traitement, alors il n’y a pas le moindre intérêt non plus à savoir de quoi on ne va pas vous soigner. Le Français malchanceux se retrouve souvent actuellement avec un test positif d’un virus dont il n’est pas malade et dont on ne va pas le soigner.

Toute la politique sanitaire actuelle est basée sur des statistiques de ces tests, donc des comptages de tests positifs qui n’ont pas le moindre sens et qui mènent à des catastrophes.

Pour mémoire en 2019, le Docteur Marc Barthez alertait sur la mauvaise utilisation des tests à streptocoques. Le gouvernement voulait pousser les médecins à écrire des ordonnances demandant au pharmacien de faire un strepto-test (c’est-à-dire un test censé détecter les streptocoques) sur le patient avant de lui donner ses antibiotiques. La logique est de décharger le médecin de la responsabilité de l’examen clinique : en cas d’angine, le médecin écrit une ordonnance conditionnelle, et c’est le test qui décide si les antibiotiques sont donnés ou non. Chacun peut alors se cacher derrière le « protocole » plutôt que de prendre ses responsabilités.

Seulement, comme l’explique le Docteur Barthez, les streptocoques ne sont pas les seules bactéries qui existent. Donc un strepto-test négatif ne veut pas dire qu’il n’y a pas du tout de bactéries. Il veut juste dire qu’il n’a pas trouvé de streptocoques. Il peut y avoir quand même des streptocoques qui n’ont pas été détectés, et surtout, d’autres types de bactéries. Dans ce cas, ne pas donner d’antibiotiques à un patient, cela s’appelle faire une « impasse ». Autant cette impasse se justifie au cas par cas lorsque le praticien prend la décision en ayant connaissance du patient et de l’examen clinique, autant généraliser cette impasse sur la base d’une règle de décision aussi simpliste amènera nécessairement des catastrophes.

Le Docteur Barthez souligne avec raison que l’automatisation de la décision est dangereuse et que soigner c’est le travail et la responsabilité du médecin, pas d’une administration aveugle.  »>

En 2020 et 2021, les tests Covid-19 renseignent encore moins sur les bactéries. Dans le cas des tests streptocoques, il s’agit quand même de vérifier la présence d’un type de bactérie. On a vu que s’il est négatif, on ne peut toujours pas conclure que l’antibiotique est inutile. Dans le cas des tests Covid-19, il s’agit de vérifier la présence d’un bout d’ARN de SARS-COV-2. Lorsque le test est positif, c’est que le laboratoire considère en avoir trouvé. Le patient est alors déclaré porteur du virus. Cela ne veut pas dire que le patient n’a pas d’invasion bactérienne. Il est donc impossible de conclure que les antibiotiques sont inefficaces parce qu’un patient malade a un test positif au Covid-19.

On s’alarme alors de constater que la distribution d’antibiotiques s’est effondrée depuis que tous les malades d’infections respiratoires sont supposés « Covid-19 » et en particulier en avril 2020, pendant le plus gros pic de décès que la France ait connu.

En avril et mai 2020, les chutes de ventes furent respectivement de 40 % et 47 %. Depuis cette période, la vente d’antibiotiques est restée à des niveaux extrêmement bas, reflet du choix de ne pas proposer ce traitement en cas de Covid-19 et en particulier pendant tout l’hiver de l’année dernière.

Lorsque l’on constate que certains médecins ne prescrivent plus d’antibiotiques de manière précoce, doit-on s’étonner de voir des personnes âgées arriver à l’hôpital avec des infections respiratoires graves ? La généralisation des tests en 2020, n’aurait-elle tout simplement pas réalisé exactement ce que craignait le Docteur Barthez en poussant les médecins à faire des impasses, en particulier chez les plus âgés ? A-t-on vraiment connu un virus plus mortel que d’habitude ? Ou bien les hausses constatées de mortalité, je le rappelle, seulement dans certaines régions de certains pays et à certains moments, ne seraient-elles pas la conséquence directe de la stratégie choisie et dont, par exemple, les impasses ?


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