La vaccination à l’épreuve des statistiques

par Perplex
mardi 21 décembre 2021

Excès de mortalité hebdomadaire en Europe - chez les 15 - 44 ans

En effet, on peut douter de tout sauf des chiffres. Alors allons-y ! Prenons connaissance des chiffres fournis par nos institutions concernant la mortalité toutes causes confondues. Pour l’essentiel des pays européens (29 pays participants), ils sont agrégés ici :

https://www.euromomo.eu/graphs-and-maps/

 

À quoi ça sert ?

 

Compter le nombre de décès sert à se rendre compte s’il y en a plus que d’habitude. Et si à un moment donné, on fait ce constat, c’est que les citoyens rencontrent un péril inhabituel.

 

Quel genre de péril ?

 

Par les temps qui courent, c’est un virus qui vient à l’esprit de tous. Mais il peut s’agir aussi de canicules, comme le montrent les pics de surmortalité estivale, sur les courbes en question. Pour ma part, je crois qu’il convient de rester ouvert à toutes les causes possibles de morbidité.

 

Peut-on être en sous-mortalité ?

 

Cela n’est possible que si le sort des citoyens s’améliore. Et je distinguerais deux cas :

 

Je suis convaincu qu’on ne rencontre jamais le premier cas. Même si on constate un allongement de notre espérance de vie, nous n’avons jamais créé les conditions pour que ça se fasse brutalement.

 

Par contre, le second cas est récurrent. Après un épisode de forte mortalité, on observe souvent un passage en légère sous-mortalité. Après son accélération, le flux des décès peut ralentir au-delà de la normale. En effet, en présence d’un péril, des gens qui auraient dû nous quitter dans quelques semaines ou quelques mois décèdent en avance. En conséquence, dès que la « vague » se lève, le groupe des gens les plus fragiles se réduit. À l’issue de la phase critique, quand le péril a disparu, si le nombre de gens qui aurait dû décéder à ce moment-là est encore inférieur à celui en temps normal, on observe une sous-mortalité. Autrement dit, le solde des personnes parties trop tôt n’est pas encore résorbé et continue à réduire temporairement les décès. On nomme ce phénomène « effet moisson ». Mise à part cette petite particularité statistique qui n’est en rien le signe d’un miracle médical ou d’une mesure sanitaire efficiente, il n’est pas possible d’observer de sous-mortalité.

 

Que peut-on en conclure ?

 

On ne sait pas ralentir le flux des décès quand celui-ci est à son niveau habituel. J’en déduis que les décès COVID durant les périodes de mortalité standard n’étaient pas des victimes du COVID. Ces gens étaient de toute façon condamnés à mourir qu’elle qu’en soit la cause. Dans les régions ou les pays concernés, en période sans excès de mortalité, il n’y a personne à sauver. La saturation de

s urgences et tout autre signe de danger n’y changeront rien. Malgré l’impossibilité du phénomène, partout dans le monde, on a tenté de sauver des vies en appliquant des mesures sanitaires aux conséquences douteuses.

 

On peut raisonner de la même façon avec les classes d’âge et ainsi se rendre compte que certaines ne sont pas affectées par le danger qui sévit sur d’autres. De là, on est en droit de se demander s’il n’aurait pas fallu concentrer nos efforts sur certaines classes d’âge, plutôt que nous disperser, en tentant, par exemple en France, de tracer quotidiennement les contacts de dizaines de milliers de « cas asymptomatiques »… Mirage de la politique « zéro COVID ».

 

Quelle est la cause ?

 

Maintenant, la surmortalité ne nous renseigne en rien sur sa cause. Et là, on peut facilement se tromper de cible comme l’a remarquablement montré Décoder l’éco, ici : https://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/covid-19-virus-mortel-ou-mauvaises-237361

À ce sujet, j’ajouterais que le doute sur la cause est d’autant plus fort que lors du déferlement des vagues, certains pays et régions n’enregistraient aucune surmortalité, alors que le virus était bien présent chez eux (Finlande, Danemark, Norvège, Chypre, Malte, Irlande du nord, ainsi que le Luxembourg, coincé entre deux pays martyres : la France et la Belgique).

 

Une nouvelle cause ?

 

Aujourd’hui, l’Europe se trouve à nouveau en situation de surmortalité. Le SARS-CoV-2 est toujours le coupable tout désigné et pourtant depuis cet été, un changement important s’est produit : 90 % des adultes européens sont vaccinés. Même si on a encore envie de penser que le virus est en cause, on ne peut exclure les effets secondaires des vaccins. Le consensus a choisi d’incriminer le virus parce que les hôpitaux se remplissent de « positifs », mais comme on l’a vu jusque là, ça ne fait pas démonstration du péril.

En fait, un élément a effectivement changé depuis juin dernier. La classe d’âge 15 – 44 ans est en constante surmortalité. Cette classe d’âge a bien déjà subi un excès de mortalité lors des trois premières vagues COVID, mais ponctuellement (pas plus de 4 5 semaines) et pas aussi intense. Par rapport aux années précédentes, depuis mi-juin, l’Europe a perdu 4 000 jeunes gens, soit 160 par semaine ou 23 par jour. La situation est parfaitement inédite, au moins depuis 2016 quand Euromomo a commencé à traiter ces données. Un nouveau péril menace cette classe d’âge et celui-ci est apparu quand la vaccination a pris son envol.

 

Excès de mortalité cumulée en Europe - chez les 15 - 44 ans

 

Peut-on accuser les vaccins ?

 

Cette surmortalité est bien apparue en même temps que les injections en masse dans cette classe d’âge ont débuté. Il est difficile d’éviter le rapprochement.

Le doute se renforce quand on constate que les 0 – 14 ans qui ont échappé aux injections, n’ont rencontré aucun excès de mortalité.

On pourra objecter que les plus de 75 – 85 ans après vaccination ont connu 3 semaines sans excès de mortalité (fin mai – début juin). Quant aux plus de 85 ans, ils ont carrément passé 4 mois en légère sous-mortalité (fin février – mi juin). Ainsi si les injections peuvent être administrées sans qu’on observe d’excès de mortalité, on pourrait en déduire que finalement, ces injections sont sans danger. Ce serait oublier l’effet moisson qui, à la sortie de la « vague », a positionné les classes d’âge les plus atteintes en sous-mortalité. Par ailleurs il y a 20 fois plus de décès chez les plus de 85 ans que chez les 15 – 44 ans. Ainsi, quand 160 décès/semaine sont immanquables chez les 15 – 44 ans, ils passent largement inaperçus chez les plus de 85 ans.

L’effet moisson brouille les cartes. D’ailleurs, depuis juin dernier, quand toutes les classes sont passées en surmortalité, il est difficile pour les plus âgés de dire si l’effet moisson produit encore ses effets, en même temps que le virus produirait les siens, ainsi que la vaccination. Mais pour les moins de 45 ans, il n’y aucun effet moisson et le virus n’a jamais généré autant de surmortalité. Chaque jour en Europe, les vaccins tuent 23 jeunes gens.

 

Est-ce grave ?

 

Si on applique une règle de trois dans les classes d’âges suivantes, en supposant que les plus âgés ne sont pas plus sensibles que les plus jeunes aux effets secondaires des vaccins, ce sont 50 décès quotidiens qu’il faut considérer pour l’Europe, soit 18 000/an. Et si par hasard vous estimiez que les personnes âgées sont moins bien armées que les plus jeunes pour faire face aux effets secondaires des vaccins, les conséquences seraient encore plus importantes.

Depuis le début de la vaccination, j’entends qu’on relativise ce genre de chiffres au regard du nombre d’injections. Je veux bien l’entendre, mais pas de la part de ceux qui tyrannisent le monde pour des chiffres COVID du même acabit.

Et pour ceux qui invoquent le « COVID long », j’appellerais leur attention sur son pendant vaccinal : le volume des vaccinés qui survivent désormais avec des séquelles. Et personnellement, je redoute moins les suites d’une infection virale que celles d’un empoisonnement, qui plus est avec un produit inconnu.

Par ailleurs, si on revient à notre classe d’âge 15 – 44 ans : en 6 mois, le vaccin a autant tué que le COVID avant vaccination. On pourra toujours rétorquer que sans mesures sanitaires le bilan aurait pu être plus lourd. À cela, je répondrais que les conséquences de la vaccination courent toujours. Le bilan n’est pas arrêté. La surmortalité actuelle ne montre aucun signe de fléchissement (les dernières semaines sont en attente de remontées de chiffres). Nul ne sait quand ce phénomène morbide prendra fin ou s’il y aura une fin. La génotoxicité étant inconnue, on ne peut exclure des conséquences transmises aux générations suivantes.

Et si vous pensez qu’il suffira de lire la courbe pour apprécier le phénomène dans le temps, détrompez-vous. Euromomo est un outil de surveillance en temps réel et par nature, il ne peut servir de base à des études à long terme. Il calcule les excès par rapport à la moyenne des années précédentes et en appliquant quelques corrections liées au vieillissement des populations (taille des classes d’âge). Aussi, nul doute qu’à l’avenir cette surmortalité sera intégrée dans leur calcul de la normale (la « Baseline »). Sauf à ce que les effets secondaires s’amplifient avec le temps, nous verrons cet excès disparaître des courbes. Nous aurons donc du mal à apprécier l’ampleur des dégâts et en tirer un bilan.


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