Lacrymogènes, cigarettes et joints...

par Alain Hertoghe
lundi 27 mars 2006

Il est interdit d’interdire ! Ce bon vieux slogan de Mai 68 va-t-il devenir le leitmotiv de la chiraquie, après la crise du CPE ?

Avant que l’ami Galouzeau se mette à fumer la moquette, le ministre de la santé, Xavier Bertrand, avait la louable intention de relancer au printemps son opération Interdiction du tabac dans les lieux publics. La conjoncture semblait en effet idéale pour adopter le modèle italien qui a rendu les volutes hors-la-loi, même et surtout dans les restaurants, les cafés, les bars et les discothèques. Près de 80% des Français y sont favorables, selon un sondage IFOP confidentiel, réalisé fin février pour le ministère.

Mais le premier ministre, qui a découvert sur le tard la bouillonnante jeunesse de France, n’est plus aussi chaud qu’il y a quelques semaines pour suivre l’avis de Xavier Bertrand. Car Villepin Dominique a surtout noté, dans le même sondage IFOP, que seulement 66% des 15-24 ans étaient d’accord avec l’interdiction totale du tabac... Du coup, le bravache de Matignon se dit que CPE + interdiction du téléchargement sur Internet + prohibition de la cigarette, cela fait peut-être beaucoup pour son avenir politique.

D’autant plus que ces rabat-joie de 60 millions de consommateurs viennent de nous révéler , suite à une enquête de l’Institut national de la consommation, que fumer un joint est bien plus néfaste que griller une cigarette... Voilà qui va faire plaisir aux djeunes amateurs de cannabis (et aux parents soixante-huitards), persuadés jusqu’à présent que le pétard était moins nocif qu’un paquet de blondes ou un litre de rouge.


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