Le SUICIDE de la MÉDECINE (NÉO)LIBÉRALE !? Quid de la BONNE SANTÉ ?

par hugo BOTOPO
mardi 16 octobre 2018

La RÉFORMITE va toucher l'hôpital et l'organisation de l'accès aux soins sur tout le territoire. Une meilleure santé pour tous, quel que soit le territoire, économe en dépenses publiques d'assurances maladies tout en améliorant les conditions de travail et en préservant les revenus des intervenants en médecine et ceux de l'industrie pharmaceutique, quel merveilleux slogan trompeur et hypocrite ! Le pistes évoquées vont aussi faire des dégâts tous azimuts : il faut les appréhender et en tirer les conséquences.

En France, la médecine avec la recherche des maladies et la prescription de soins est dite libérale. Si le médecin est libre de ses prescriptions il n'est pas toujours libre de la fixation de ses honoraires du fait de leur prise en charge financière par les assurances publiques et les mutuelles. Pour être dans l'air du temps la médecine se veut de plus en plus néolibérale, c-à-d choisir le profit et ses intérêts personnels avant ceux du client, ou "patient" dans l'ancien monde. D'où la liberté de choix de s'installer dans les villes riches à fort contenu culturel et d'exercer dans des spécialités fortement rémunérées pendant les jours ouvrables avec des durées de travail hebdomadaires de l'ordre de 35 heures/semaine et non pas de 60 à 70 heures/semaine comme certains généralistes mal rémunérés dans des zones sous-médicalisées ; ces derniers restent fidèles au serment d'Hippocrate et ignorent les impératifs des marchés et de l'optimisation des profits. Ces médecins de l'ancien temps ne trouvent plus de remplaçants, d'où la désertification "en marche".

Les médeins libéraux sont de grands prescripteurs de médicaments et surtout d'antibiotiques. Tous ces produits ont des effets secondaires, dont l'inquiétante antibiorésistance ! Cette dernière est amplifiée par la consommation de viandes des élevages agricoles utilisant massivement des antibiotiques pour améliorer la productivité !

À l'hôpital, les dépenses facturées à l'Assurance Maladie de la Sécu et aux Mutuelles, le sont selon des barêmes liés aux actes médicaux et codifiés. Parmi ceux-ci, les journées d'hospitalisation en soins normaux et surtout intensifs, les actes chirurgicaux et les séances dans les gros appareillages (IRM, radios, scanners, radiothérapies, dialyses,...) sont facturés très chers. Les soins ambulatoires en hôpital, sans nuitée facturée, rapportent peu. Hors consulations privées des professeurs de médecine à honoraires libres, la grande majorité des personels de l'hôpital (médecins, anesthésistes, infirmiers, soignants, administratifs, techniciens de maintenance..) sont des salariés. Les activités des soignants dépendent de leur charge de travail, en nombre de malades et selon l'importance de leurs pathologies, alors le recours aux heures supplémentaires et aux vacataires/intérimaires est systématique. Ces vacataires peuvent être parfois des médecins libéraux de ville, assujettis à des permanence aux urgences de l'hôpital.

La réforme de la gestion et du financement des hôpitaux publics

La volonté gouvernementale d'abandonner le système de facturation à l'acte codifié est pleine de bon sens en ce qui concerne la Sécurité Sociale. Par contre, pour la partie remboursée par les mutuelles il est difficile de demander un financement généralisé forfaitaire à ces mutuelles pour équilibrer ou conforter le budget des hôpitaux. Faudra-t-il envisager la "nationalisation" des mutuelles qui se financent par des cotisations selon le nombre de membres de la famille, leurs âges et le choix des prestations médicales prises en charge par ces mutuelles ? Cela reviendrait à généraliser la CMU à toute la population française, avec des cotisations selon une nouvelle assiette, type mutuelles (selon les caractéristiques familiales) ou type CSG (selon les revenus) ?

Le nouveau mode de financement devrait permettre de réduire le nombre de lits en activité avec le souci de les rentabiliser. Les hôpitaux devront maintenir sous cocon les lits "fermés administrativement" regroupés dans certains secteurs, avec une maintenance (protection antigel, maintien des réseaux électriques, informatiques, fluides) lourde pour une réactivation sous quelques heures (en cas de catastrophes) ou légère sous quelques jours (en cas de montée en puissance d'une épidémie). Cette maintenance rentre dans le budget prévisionnel de l'établissement. Cette évolution permettra de mieux développer les soins ambulatoires.

Un autre problème concerne tous les établissements de soins privés, en particulier les cliniques. Leur motivation néolibérale est de faire des profits (sur les clients et les organismes sociaux payeurs) sur des prestations de santé de meilleur standing et si possible de bonne qualité thérapeutique. Les cliniques évitent certaines abstreintes et se spécialisent dans les actes médicaux avantageusement codifiés. Resteront-elles dans l'ancien système. Ou négocieront-elles des contrats avec les gestionnaires publics de la santé ? Comme les partenariats publics/privés où les profits vont au privé et les coûts sont à la charge du public !

Interactions avec la remédicalisation des déserts médicaux

Dans certaines campagnes et banlieues en souffrance les départs des médecins généralistes ne sont que partiellement remplaçés, malgré un nombre suffisant de médecins formés chaque année : ces derniers boudant de tels cabinets vont s'installer dans les villes grandes et moyennes, si possible comme spécialistes. Déjà dans les petites villes se créent des maisons de santé regroupant des médecins généralistes, des spécialistes, un dentiste, des infirmières, des kinés... avec des locaux communs (salle d'attente et salle de petits soins) et une administration commune (prises de rendez-vous, facturations, gestions avec les divers organismes de santé et de prestations sociales (dont les retraites). De plus en plus de "clients" n'ont pas à payer les actes, la gestion administrative se chargeant de se faire rembourser auprès de la Sécu et des mutuelles. Mais les professionnels délivrant les actes médicaux sont toujours payés à l'acte, principalement des consultations pour les médecins. Les nouveaux centres de soins rattachés à des hôpitaux devrait désengorger les urgences en hôpital, grâce à des horaires d'ouverture de plus grande amplitude, au moins jusqu'à 20 heures. Après une consultation dans les centres, les malades devant être hospitalisés le seront plus rapidement et en priorité du fait du diagnostic déjà effectué.

Le projet de réformes du gouvernement prévoit la création de centres médicaux dépendants d'un hôpital voisin, les personnels étant très certainement salariés comme dans les hôpitaux. Aux divers personnels classiques devrait s'ajouter des "assistants médicaux", avec un niveau entre l'infirmier et le médecin titulaire d'un doctorat. Ces assistants existent déjà dans les hôpitaux sous la forme des internes en cours de thèse et rémunérés. À ceux-ci s'ajoutent des médecins francophones formés à l'étranger (Roumanie, Afrique...) et dont la titularisation tarde soit pour une remise à niveau, soit pour sous payer ces médecins. Nota, on cite les cas exceptionnels où des collectivités publiques en zone de désert médical, font venir de tels médecins expérimentés et leur mettent à disposition les locaux du cabinet médical et un logement de fonction. Il est évident que dans ces conditions un médecin roumain exerçant normalement son activité pourra envoyer à sa famille de 500 à 1000 €/mois, soit plus que son revenu en officiant en Roumanie, tout en payant ses impôts en France.

Évolution du système de santé, selon la réforme

La suppression des facturations à l'acte codifié et la mensualisation des personnels de santé se fera au détriment de la rémunération libérale à l'acte. Pour tout le système hospitalier, pour les maisons de santé existantes ou centres de santé futurs, la France s'oriente vers le système britannique du NHS (National Health System) où les médecins sont affectés à des populations (médecins traitants ou référants) et sont rémunérés mensuellement par le NHS, comme pour les soins infirmiers, les analyses biologiques, les médicaments (délivrés à l'unité) et les interventions à l'hôpital. Dans ce système les délais d'attente pour des interventions chirurgicales sont souvent très longs, d'où soit des interventions dans les hôpitaux français du Nord-Pas-de-Calais (remboursés à la France par le NHS) soit des soins fournis par des cliniques et centres de soins privés où les clients payent de leur poche ou cotisent fortement à une assurance privée.

L'évolution de la réforme ne pouvant supprimer les cabinets libéraux des grands spécialistes et les cliniques de haut standing, alors la France glissera vers une mouture française d'un système double, à deux vitesses : ce sera le legs du Brexit aux "Mangeurs de grenouilles" !

Le but gouvernemental est soi disant d'améliorer l'accès aux soins et leur efficacité tout en améliorant la "rentabilité" du système de santé : qui profitera des économies réalisées et qui en payera le prix ?

 

QUID DE LA BONNE SANTÉ  ?

Se maintenir en bonne santé doit être le souci de chacun et des parents envers leurs enfants. Cela doit être le souci des Autorités de Santé, indépendamment du système de traitement des maladies et accidents, indépendamment des intérêts de l'industrie pharmaceutique et des autres activités économiques (agro-alimentaires, chimie des pesticides, industries classiques, informatiques et réseaux, "entertainement", produits de loisirs et de bien-être, drogues autorisées (tabac..).

L'homme biologique d'aujourd'hui

La description de l'homme et de ses fonctionnalités biologiques évolue avec les progrès des sciences. Le fonctionnement de la "galaxie humaine" constituée d'un certain nombre d'organes regroupés en systèmes doit prendre en compte une dizaine de milliers de milliards de cellules (avec le même ADN) et une centaine de milliers de milliards de microorganismes (bactéries du microbiote et autres) avec différents ADN indépendants de celui de leur hôte. Tout ces mondes ne sont pas pilotés et controlés par une même unité centrale biologique, même s'il existe des interactions. Chaque cellule (et chaque microorganisme) a sa part d'autonomie dans son comportement, son adaptabilité, sa duplication, ses luttes contre les indésirables. Les organes ont également des caractéristiques propres. Le système digestif et les organes sont équipés de terminaisons nerveuses reliées au nerf vague qui collecte et dialogue avec le cerveau. Les terminaisons nerveuses sont à la fois des détecteurs et des actionneurs.

Le corps humain est en contact permanent avec son environnement. Ce dernier agit à différents niveaux :

- celui de l'absorption de matières liquides, solides ou gazeuses par le système digestif et gustatif, par le système respiratoire et olfactif, par la peau et les muqueuses. Les cellules en contact réagissent et envoient des signaux et surtout elles font leur travail pour la digestion et la respiration. Certaines matières sont nuisibles à l'organisme telles les microfibres d'amiante qui se plantent dans les alvéoles pulmonaires, les particules solides et les goudrons qui se déposent sur ces alvéoles et les voies respiratoires, les gaz toxiques (monoxyde de carbone, gaz polluants de l'atmosphère, nicotine, vapeurs d'alcools et de drogues...) qui passent dans le sang pour ce qui est du système respiratoire, et tels les composants toxiques de la nourriture (en particulier certains additifs alimentaires), les poisons, les bactéries nuisibles, les virus et champignons. La prédominance du microbiote intestinal dans le traitement et l'assimilation des aliments et des indésirables est une découverte scientifique majeure pas encore intégrée par les réseaux médicaux ;

- celui de la détection de signaux optiques (par la vue et la peau), électromagnétiques, acoustiques (par les oreilles) , olfactifs, gustatifs et mécaniques (coups et caresses sur la peau et le corps). Ces signaux sont souvent codés et discriminés (reconnaissance de caractères visuels, de sons et paroles signifiants, d'odeurs caractéristiques) et transformés en signaux électriques vers le cerveau. Les significations conventionnelles affectées aux signaux détectés, -leur sens- en liaison avec des logiciels internes au cerveau, créent des états de stress, de peur, de panique, de joie, de bonheur, d'apaisement, qui à leur tour seront générateurs de comportements spécifiques capables d'affecter la santé et le comportement de l'individu.

La prévention dans le maintien de la bonne santé des humains

Ce devrait être la préoccupation principale des diverses Autorités et Agences de Santé. A contrario, elles semblent soucieuses d'intérêts économiques nationaux et particuliers. Les exemples d'incurie (volontaire ?) des Autorités de Santé sont nombreux : des effets néfastes de l'amiante, déjà mis en évidence en 1890 (abestose, puis mésothéliose, et cancers du poumon...) avec son interdiction vers 1980-90 (plus d'un siècle plus tard), jusqu'aux scandales de l'Isoméride de Servier (interdit comme anorexigène en 1997) comme agent de "maigritude", anti-obésité, puis du Médiator du même Servier, (un anorexigène qui en tant que tel n'aurait pas reçu son AMM) présenté et autorisé comme un antidiabétique, alors que beaucoup de médecins l'ont massivement prescrit pour remplacer l'Isoméride ! Que de difficultés et réticences administratives avant d'interdire ce Mediator. Ces deux produits avaient des effets secondaires nuisant gravement à la santé et le Médiator n'apportait pas une efficacité remarquable pour lutter contre le diabète. Dans la foulée du mauvais usage des médicaments et des collusions probables avec les industries pharmaceutiques, les professeurs Debré et Even, à la retraite, ont jeté un gros pavé dans la mare en présentant les 4000 médicaments inutiles et parfois dangereux : comme il se doit l'Ordre des Médecins leur ont retiré le droit d'exercer, c-à-d le droit de prescrire des poisons et des produits rendant malades, en toute impunité : une vraie démarche de santé aurait imposé une remise en cause générale de la pharmacopée, des procédures de délivrance de l'AMM et de la distribution des médicaments.

La prévention devrait être la préoccupation première des diverses Autorités de santé. Si pour les maladies contagieuses générant des épidémies, il y a une collusion bénéfique entre les centres de recherche et les industries "biologiques" pour la mise au point et la production de vaccins à usage surtout préventif (parfois curatif en début d'infection). Dans beaucoup d'autres domaines, les diverses collusions entre les Administrations et les secteurs d'activité concernés (praticiens, soignants, activités économiques de la production et de la consommation...) freinent la mise en place de politiques efficaces de prévention. Par exemple :

- les surconsommations de médicaments (prescrits deux fois plus qu'en Allemagne et Pays-bas) et d'antibiotiques à usage humain et à usage vétérinaire (prescripttions massives pour les élevages) ;

- les politiques anti tabac, très peu incitatives (contraignantes) et mises en place tardivement ;

- les politiques anti consommation de boissons alcoolisées. Les slogans de prévention concernant la conduite en état d'ébriété sont du ressort de la Prévention Routière qui a réussi -en liaison avec d'autres mesures d'amélioration du réseau routier et des caractéristiques de sécurité des véhicules, doublées de sanctions- à réduire drastiquement le nombre de tués d'un maximum de plus de 17000 à environ 3500 par an ! Mais les politiques de prévention de la consommation d'alcool pour supprimer les coups, blessures et homicides (drames familiaux principalement) et pour éviter de graves maladies (cirrhoses, cancers, delerium tremens...) ou de pertes progressives des facultés cognitives et physiologiques, sont quasi absentes : "celui qui conduit ne boit pas" donc les autres peuvent se saouler, se bagarrer, cogner... !!!

- les politiques de prévention des caries et maux dentaires résultant de la consommation habituelle de produits sucrés (boissons, confiseries, viennoiseries ;; ;)

- les politiques de prévention de l'obésité et du diabète, deux maladies couplées en phase d'épidémie ! La consommation en excès (vis-à-vis des besoins) de graisses et de glucides (sucres lents et rapides) est une catastrophee sanitaire. Les intérêts de l'agro-industrie semblent prioritaires devant la santé publique.

- la politique de réduction des additifs de sels, de conservateurs, d'exhausteurs de goût, de colorants, de parfums, d'agents de texture (gélifiants...) est quasi inexistante. Les industriels des secteurs concernés ne sont pas soumis à des normes de plus en plus restrictives, comme dans le cas des émissions de gaz polluants par les voitures par les normes européennes. Avec le sel et le gras en trop c'est beaucoup de malades en hypercholestérolémie et en maladies cardiovasculaires à soigner en longue durée !

- la politique de prévention des infections nosocomiales réduite à : "les antibiotiques, c'est pas automatique" alors qu'aucune action répressive n'est envisagée contre des prescriptions inutiles par certains médecins et contre l'usage vétérinaire comme agent de productivité. En outre, pour combattre les bactéries multirésistantes aux antibiotiques, il existe la phagothérapie ayant montré son efficacité dans les années 1920/1930. Mais comme cette thérapie ne peut être brevetée, pas un industriel n'envisage de mettre au point des unités fiables de production de bactériophages : alors, le plus légalement du monde, sans la moindre action judiciaire pour absence de porter secours, la France déplore 4000 morts par infections nosocomiales chaque année et 9000 si on ajoute les morts dues en partie à une autre affection. Alors que la réactivation d'une phagothérapie sous contrôle des Autorités sanitaires devrait permettre une réduction massive du nombre de décès.

Le système de la mise sous contrôle du pactole des activités dites de santé, est bien vérrouillé par ses bénéficiaires ou profiteurs ! En outre, des activités paramédicales à forte rentabilité fleurissent avec un controle a minima :

Les activités paramédicales sur le marché de la santé publique

Au vu des maladies probablement déclenchées par des insuffisances de vitamines, de sels minéraux, d'oligo-éléments et même de bactéries du microbiote, les "marchands du temple" proposent sur Internet, dans les pubs dans les médias, ces différents produits auxquels s'ajoutent toutes les plantes, baies et racines de l'herboristerie (dont il est vrai certaines molécules sont à la base de médicaments avec des dosages définis après des essais cliniques). Pour les vitamines les dosages préconisés sont fortement supérieurs aux besoins (dont une grande partie ou la totalité est apportée par la nourriture) : et on ignore le niveau d'absorption de ces compléments tout comme les effets secondaires d'apports fortement excédentaires.

En ce qui concerne le microbiote abimé et décimé par l'absorption des antibiotiques, on ignore totalement quelles sont les familles ou espèces de bactéries victimes des antibiotiques car cela dépend du spectre d'action de ces antibiotiques. Les "probiotiques" du commerce, c-à-d les bactéries proposées, sont produits par les usines spécialisées dans les levures et ferments biologiques de l'agro-alimentaire (yaourts, fromages, pains, vins, vinaigres...) classées depuis longtemps comme comestibles. Des études préliminaires de biologistes sur la reconstitution naturelle ou aidée de la flore intestinale, avec ou sans probiotiques du commerce, ne montrent aucun avantage des probiotiques utilisés (et parfois des désavantages) par rapport à une reconstitution naturelle ! Les probiotiques vendus sont limités entre 5 et 25 types ou espèces de bactéries, alors que le microbiote possède un fonds commun de deux cents bactéries avec des variantes spécifiques pouvant dépasser le millier. Et la répartition entre ces diverses bactéries est inconnue. Alors en dehors de l'effet placebo sur les "curistes" l'effet profits commerciaux est avéré positif.

Le monde marchand propose également des prestations de bien-être, de "care", de relaxation, de récupération, de remise en forme ainsi que des séminaires de reconditionnement psychologique. C'est l'évolution des cures thermales. Il y a souvent des effets bénéfiques pour la santé, mais il est difficile de séparer les effets dus au lacher prise, à la mise en sommeil de ses activités stressantes, à l'effet placebo, des effets réels indéniables propres à la "thérapie" des soins octroyés.

Enfin, il est utile de signaler l'effet nocif de certains composants et additifs de la cosmétique  : ils sont soumis aux Autorités de Santé par les fabricants comme des produits de surface agissant sur l'épiderme et disparaissant sous le soleil ou sous la douche, alors que leur action pénétrante en profondeur sur le derme est vantée dans les pubs. Les "patchs" médicinaux diffuent à travers le derme tout un tas de produits. Déjà, des produits comme le parabène ou les hydroydes d'aluminium (en attendant le dioyde de titane en version nanomatériau s'infiltrant par les pores) sont mis en cause dans la cosmétique.

 

Alors comment rester en bonne santé ?

Au vu des différentes analyses ci-dessus la confiance dans les Autorités de Santé, dans le système médical des traitements des maladies et dans les produits de l'agro-industrie alimentaire (avec les scandales sanitaires récurrents) les consommateurs et citoyens doivent prendre en main leur maintien en bonne santé.

À titre de consommateurs, ils doivent se rabattre sur les produits bio de certification fiable (AB) produits localement ou dans des pays voisins ayant un système fiable de certification et de controle permanent. Mais cette consommation doit à la fois s'accompagner d'un minimum d'activités physiques et surtout elle doit se limiter aux besoins réels de l'organisme : se goinfrer de sel bio, de graisses et huiles bio, de vins bio, de viandes bio, de sucreries bio, de glucides bio, etc.. ; entrainera "une obésité bio", un diabète bio", des "AVC bio" ; ces maladies seront peut-être moins prononcées qu'avec de la "malbouffe industrielle" pesticidée ! Mais elles seront bien présentes. Du fait de l'offre insuffisante en bio, le consommateur doit alors se montrer vigilant dans sa lecture des étiquettes, en éliminant les produits les plus "pollués" par des additifs.

À titre de citoyens, ils doivent par des actions auprès des législateurs, avec des manifestations, des protestations, des pétitions, exiger la réforme en profondeur des diverses Agences et Autorités de Santé publique, pour qu'elles puissent proposer l'amélioration progressive des produits de consommation courante. Les citoyens doivent aussi agir (directement et via leurs élus politiques) sur les milieux économiques et sociaux, afin que la santé physiologique et psychologique des décideurs, des collaborateurs, des travailleurs et aussi des clients et des fournisseurs, soit prise en compte et améliorée. Le monde économique et financier qui régit la société de façon incontournable se doit de prendre en compte la création de bonheur en plus de la création de richesses.


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