Les campagnes plus polluées que les villes ?
par strike6000
vendredi 23 juillet 2010
Et si les bobos bios qui partaient vivre à la campagne se trompaient ? Certes, on y respire mieux. Mais les incidents et les pollutions constatées sur l’eau du robinet dans le monde rural témoignent de négligences inquiétantes...
Le documentaire choc "Du poison dans l’eau du robinet" révélait il y a quelques semaines la présence accrue de substances toxiques dans l’eau des communes rurales.
On vient d’apprendre, à propos d’une pollution au Chlorure de Vinyle Monomère (CVM) dans l’Indre et Loire, que ces petites communes rurales sont aussi particulièrement concernées par ce gaz cancérigène.
Explication : l’Institut de Veille Sanitaire rappelle que plus l’eau passe de temps dans les réseaux, plus la concentration en CVM augmente.
Résultats : les communes situées aux extrémités des réseaux ruraux sont naturellement les plus affectées par ces pollutions.
Aujourd’hui, 600 000 personnes seraient concernées par ces pollutions au CVM, accusées de favoriser le développement de cancers du foie.
Un épisode qui confirme le constat réalisé par Sophie le Gall, l’auteure du documentaire de France 3 : à la campagne, on est beaucoup plus "coulant" lorsque la qualité de l’eau ne respecte pas les normes sanitaires en vigueur.
Dans le documentaire de France 3, on constate par exemple que les responsables de petites stations d’épuration en Auvergne et dans la région de Saint-Etienne blanchissaient l’eau pour masquer sa couleur jaunâtre en injectant des doses excessives de poudre d’aluminium. Un produit responsable de la maladie d’Alzheimer...
La journaliste a également mis en évidence dans le Limousin, une contamination au radon de l’eau du robinet, totalement ignorées des autorités sanitaires. Avant de conclure que l’eau du robinet était plutôt de bien meilleure qualité à Paris.
Bref, la tolérance avec ces contaminations dans le monde rural ferait sûrement scandale en ville, où les bassins de population exposés sont bien plus denses et nombreux.
A tel point qu’aujourd’hui, choisir entre la ville et la campagne, c’est choisir entre respirer du CO2 ou boire du CVM. Autant choisir entre la peste ou le choléra !