Les politiques de SANTÉ et de THÉRAPIES : souvent par des IRRESPONSABLES, parfois CRIMINELLES

par hugo BOTOPO
vendredi 17 mai 2019

Les politiques de santé et les luttes contre les maladies à l'hôpital ou en ambulatoire sont cadrées par des considérations économiques : les responsabilités des dysfonctionnements du système sont enterrées selon la formule de Geogina Dufoix "Responsable mais pas Coupable". Aujourd'hui, les citoyens ne peuvent plus adhérer à un système où l'irresponsabilité des "sphères dirigeantes" couvrent souvent des décisions qualifiables de CRIMINELLES dans la vie civile, du fait des décès et des handicaps induits. L'hôpital en déconfiture financière et sociale et le système de santé sont pris pour cibles dans le programme macronien d'économies, alors que les énormes progrès sur le fonctionnement de l'être humain permettent dès maintenant de véritables réformes sans commune mesure avec les calculs d'apothicaires des gestionnaires "en marche".

Tout d'abord, au fil du temps, la recherche des conditions du maintien en bonne santé a été progressivement supplantée par la recherche et la promotion de thérapies de lutte contre les maladies. En ce qui concerne les conséquences des accidents (transports, domestiques, au travail...) en plus des interventions chirurgicales couvertes par l'assurance maladie et les assurances accidents, les "Autorités dirigeantes dites responsables" ont su légiférer pour que les particuliers et les entreprises respectent les normes de sécurité : réduction des vitesses limites, de la consommation d'alcool, port de la ceinture de sécurité, crashs tests pour les véhicules, contrôles techniques, réglements de sécurité dans les usines et ateliers, interdiction de produits très dangereux dans les ateliers, normes pour l'habitat... Par contre, lorsque des mesures imposent des contraintes financières à l'état, comme la suppression des points noirs du réseau routier ou la réfection de revêtements routiers dangereux, ou alors, lorsque les mesures sont suspectées d'un fort impact électoral négatif, ou de mécontentements des entreprises "amies" industrielles, pharmaceutiques et agricoles, l'ÉTAT est aux abonnés absents !

 

La prévention des maladies infectieuses

En dehors des mesures de prophylaxies ou d'hygiène évitant la transmission d'agents infectieux, (qu'autrefois des sommités médicales réprouvaient dans l'ignorance de l'existence des microbes pathogènes) les biologistes et les médecins et checheurs biologistes ont mis au point la vaccination préventive contre les maladies infectieuses à virus et /ou bacilles (bactéries).

Dès 1796 Edward Jenner constata les effets protecteurs des agents pathogènes de la vaccine, maladie des bovins transmise à une vachère sous une forme très atténuée de la variole, en les injectant à un enfant qui débutait une variole, maladie à incubation lente : l'enfant fut guéri.

Il fallu attendre près d'un siècle pour que l'idée de vaccination, à partir de l'agent infectant atténué, resurgisse d'abord avec beaucoup de chercheurs dont Pasteur et ses collègues : ce dernier vaccina en 1881 des moutons contre le charbon (maladie à bacilles/bactéries), avec succès et su médiatiser sa thérapie. Ensuite, c'est en 1885 que Pasteur osa vacciner un enfant déjà infecté par la rage due à la morsure d'un chien enragé : l'évolution de l'infection chez l'enfant étant très lente, la vaccination de Pasteur a pu enrayer la maladie.

Depuis cette première vaccination, et jusqu'à nos jours, les européens et les américains développèrent de nombreux vaccins contre les maladies infectieuses au début sans grande distinction entre les virus et les bactéries. Ainsi il existe des vaccins antibactériens (dipthérie, tétanos, coqueluche, tuberculose, charbon, choléra, meningite, peste,.. ;) et des vaccins antivirus (poliomyélite, rougeole, varicelle, variole, grippe, zona, rubéole, papillomavirus, méningite, oreillons, fièvre jaune, gastroentérite à rotavirus, herpès...,). Les chercheurs s'activent pour trouver des vaccins contre le sida et la fièvre ébola. Dans le monde vétérinaire il existe aussi des vaccins pour les maladies spécfiques des animaux.

Aujourd'hui, les mesures d'hygiène et de prophylaxie sont recommandées surtout dans les zones à foyers de maladies infectieuses graves. Toutefois, en absence de foyers contagieux, des études récentes mettent en évidence les "vaccinations naturelles" contractées au contact des animaux de ferme et de compagnie, et de poussières "fermières et agrestes". Les enfants élevés dans un milieu fermier de bovins, en campagne, développent 4 fois moins d'allergies et d'asthme que les enfants élevés en ville dans un milieur aseptisé. Cette vaccination conserve ses effets chez l'adulte.

 

Les traitements modernes des maladies infectieuses

Les vaccins restent des éléments important de prévention de nombreuses maladies infectieuses à bactéries et à virus. Pour certaines infections se développant lentement dans l'organisme, une vaccination adaptée permet d'enrayer le développement de l'infection et même la guérison. Toutefois les vaccins sont surtout utilisés à titre préventif : selon les durée de protection, il faut parfois renouveler la vaccination.

Pour les infections en cours de développement ne pouvant plus être combattues par une vaccination en urgence, ou dont le vacccin n'existe pas, l'industrie pharmaceutique a développé des thérapies à base d'antibiotiques contre les infections bactériennes, et d'antiviraux contre les infections virales. Dans ce dernier cas l'usage des antibiotiques est inutile et parfois dangereux : toutefois certains médecins prescrivent des antibiotiques de complément pour lutter contre une éventuelle infection secondaire sur un organisme affaibli. Les antibiotiques comme tous les médicaments ont des effets secondaires sur les différents organes, car ils passent dans le sang et donc dans tous les organes.

L'administration des antibiotiques par voie orale est un véritable "tsunami" qui balaye un grand nombre d'espèces des bactéries du microbiote, bactéries saines et indispensables au bon fonctionnement du métabolisme humain. Ce microbiote (découvert depuis peu) contenant cent mille milliards de bactéries de différentes espèces, plus des virus (leur grand nombre reste indéfini) fait l'objet de très nombreuses études scientifiques et son importance est cruciale dans l'évolution de la santé, de la physiologie et même de la psychologie humaine (les interactions avec le cerveau sont mises en évidence).

L'usage des antibiotiques se heurte à deux dérives capables de les rendre inutilisables  : la première est l'adaptation par mutation des bactéries ciblées rendant les bactéries multirésistantes aux antibiotiques, la seconde plus sournoise est le développement dans le corps humain d'une antibiorésistance due à la consommation de viandes (et poissons) d'élevages industriels. En effet ceux-ci utilisent massivement des antibiotiques pour soigner des infections déclarées (avec extension possible de la contamination), selon les prescriptions des vétérinaires ; mais en plus, les éleveurs industriels font des traitements préventifs systématiques dans la nourriture et dans les litières avec la conséquence bénéfique d'une croissance accélérée. Les bactéries animales mutent et deviennent résistantes aux antibiotiques !

Les effets ultimes et dramatiques de l'antibiorésistance

Dans les centres hospitaliers les malades et surtout les opérés contractent trop souvent des maladies nosocomiales dues à des infections par des bactéries multirésistantes. En France on compte au moins 4000 décès par an suite à une seule infection nosocomiale directe et plus de 9000/an (13000 selon une autre source) en liaison avec une autre pathologie ! C'est énorme. Les nuitées supplémentaires, les traitements pour la survie telle l'amputation, le coût social et économique des décès et des traitements incitent à rechercher un autre système thérapeutique.

 

La phagothérapie comme recours contre les maladies nosocomiales

Depuis un siècle existe un autre système de lutte contre les bactéries pathogènes, découvert en 1917 par Félix d'Hérelle à l'Institut Pasteur, à savoir la culture puis l'application de virus tueurs de bactéries pathogènes, virus spécifiques à chaque bactérie, virus appelé phage car il était supposé phagociter la bactérie. Les microscopes de l'époque ne permettant pas de voir les virus on peut saluer le génie de ce biologiste. Sans plus attendre, la nouvelle thérapie a sauvé les vies de nombreux blessés infectés et éviter des amputations de dernière chance ! Cette thérapie a été développée et usitée dans les années 20 et 30 : puis elle a été progressivement supplantée par les premiers antibiotiques, pour disparaitre du Vidal vers 1975. La phagothérapie, mise en oeuvre selon un protocole biologique était de fait détentrice de l'équivalent de l'AMM, et ce pendant plus de 5 décennies !

Aujourd'hui, les Autorités de Santé et du Médicament sont tenues de veiller à l'efficacité et à l'innocuité des médicaments mis sur le marché et à leur évolution : leur retrait (en cas de nécessité) est le plus souvent éffectué avec retard (car il faut se déjuger) sous la pression des industriels. Ces Autorités veillent à la bonne marche des industries pharmaceutiques et à leur prospérité. La phagothérapie mettant en oeuvre des virus vivants, spécifiques à chaque infection bactérienne, doit faire l'objet d'une surveillance constante et de préparation minutieuse ! Comme les virus/phages sont présents dans la nature et ne sont pas brevetables les industriels des vaccins et de la pharmacie ne veulent pas engager des dépenses de recherche et de développement qui ne seraient pas rentables, et par contre profitables aux concurrents ! Un bon laboratoire biologique d'hôpital a les capacités de sélectionner et ciltiver, à la demande, des phages adaptés à chaque infection microbienne.

Mais ces Autorités françaises freinent le renouveau des thérapies à base de phages  : la procédure de l'AMM bien adaptée aux médicaments ne l'est pas pour la bactériophagie. En se couvrant par la déclaration mondiale d'HELSINKI de 1964 paragraphe 32 du chapître C, l'usage compassionnel avec l'accord éclairé du patient peut être retenu : ainsi en France des amputations ont été évitées et diverses infections ont été soignées et guéries. Les Autorités françaises du médicament et de la santé, suite aux succès de par le monde (voir la guérison récente d'une jeune anglaise, en infection nosocomiale gravissime suite à une greffe pulmonaire, sans espoir de survie, guérie par des phages) se met à délivrer au compte-goutte des ATU (autorisation transitoire d'utilisation) limitées en quantité et en temps, alors qu'une politique enfin responsable devrait être mise en oeuvre ! Les milliers de décès annuels et les traitements des survivants très coûteux (plusieurs Md€ pr an) ne sauraient émouvoir les RESPONSABLES PUBLICS retranchés derrière des réglements inadaptés !! En d'autres temps, en d'autres lieux, ce comportement serait qualifié de CRIMINEL ! Les 4000 malades décédés chaque année auraient apprécié qu'on leur propose un traitement compassionnel testé depuis un siècle.

 

Pourtant ces mêmes Autorités de Santé et du Médicament, sont plutôt laxistes ou bienveillantes en ce qui concerne le microbiote et l'utilisation de bactéries dans une démarche thérpeuthique, sans exiger la procédure de l'AMM !

L'ingestion de probiotiques

Les probiotiques, appellation porteuse commerciale des bactéries et levures, sont vendues sans ordonnance, sans contrôle médical spécifique : normal car ils sont assimilés aux bactéries et levures comestibles utilisées en vinaigrerie, en boulangerie et patisserie, en laitages fermentés (yaourts, fromages), en brasseries, en vins et alcools...
Pourtant les "marchands du temple" les vendent sous des appellations de "alicaments", de restaurateurs de flore intestinale du microbiote, de compléments alimentaires indispensables ; dans certains cas ils seraient indispensables pour restaurer la flore intestinale détruite par un traitement (par voie orale) à base d'antibiotiques. La motivation est certes louables mais il n'est pas sérieux de vendre des coktails de 3, 5 ou 7 souches bactériennes dans des gélules pesant bien moins d'un gramme, alors que le microbiote à restaurer contient un ensemble de base de 200 variétés de bactéries (plus quelques centaines spécifiques à l'individu, à sa culture alimentaire) pesant plus de un kilogramme. D'autant plus que la vente s'éffectue dans l'ignorance des espèces ou souches de bactéries effectivement décimées par les antibiotiques ! Si la restauration bactérienne peut être légèrement accélérée grâce aux probiotiques ingurgités, la répartition en espèces sera loin de l'optimum, avec des effets induits sur les capacités de digestion et d'assimilation des aliments, donc sur l'équilibre alimentaire.

Les greffes "fécales" pour soigner les maladies liées au colon irritable

Si les probiotiques de base ci-dessus peuvent être exclus des procédés de traitements médicaux de maladies, par contre les greffes fécales entrent dans cette catégorie, sans que la procédure d'AMM soit requise et enclenchée par les Autorités de Santé et du Médicament ! Si les greffes d'organes (foie, coeur, rein, poumon...) ne sont pas assssimilables à des médicaments, par contre les greffes fécales de flore bactérienne prélevées dans les fèces d'un individu sain et épurées (de l'ordre de quelques dizaines de grammes après épuration), et injectées par voie anale (ou éventuellement par voie orale intubée), ne se différentient guère des traitements de bactériophages, virus spécifiques prélevés et sélectionnés dans le milieu naturel biologique. Les greffes fécales deviennent courantes et sont très efficaces comme peuvent l'être les traitements par phagothérapie !

En outre, on ignore l'importance des souches virales présentes dans le microbiote, en quantités et en nombre d'espèces, ainsi que leurs effets régulateurs éventuels !

 

Conclusion

Les Autorités de Santé, françaises et européennes, sont trop centrées sur les maladies et leurs traitements par les médicaments, au point d'apparaître comme des promoteurs des industries pharmaceutiques. Si elles manifestaient autant de pugnacité pour lutter contre les graves effets indésirables des sucres et des graisses (épidémie de diabètes, d'obésité et de divers maladies (hypertension, crises cardiaques...) que pour mettre hors service la phagothérapie dans le traitement des maladies nosocomiales et autres infections bactériennes, il y aurait déjà de sérieuses améliorations de santé : les lobbies de la pharmacie, des industries sucrières et agroalimentaires sont vraiment tout puissants ! Nul ne peut servir à la fois deux maîtres la bonne santé des individus et le saint-profit du dieu-argent !


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