Même pas peur !
par gruni
samedi 30 mai 2009
65 000 décès par an en France liés à la consommation du tabac, un fumeur sur deux décédera prématurément déclare l’ Organisation mondiale de la santé.
Pourtant le nombre de fumeurs ne diminue plus, malgré l’ augmentation considérable du prix des cigarettes, ou encore les inscriptions dissuasives comme « fumer tue », et aussi la mesure de bon sens, d’interdire de fumer dans les lieux publics.
Aussi à l’occasion de la journée mondiale sans tabac, le 31 mai, l’Office français de prévention du tabagisme a employé l’artillerie lourde pour tenter de nous convaincre d’ arrêter de fumer.
Les médias nous ont bombardé avec insistance de messages de prévention, et d’interviews alarmistes de spécialistes cancérologues et tabacologues réputés.
Mais la mesure phare de cette campagne est certainement l’apparition prochaine de photos chocs sur les paquets de cigarettes, à condition que la ministre de la santé Mme R. Bachelot, tienne l’engagement qu’elle a pris de faire diffuser ces images avant la fin de l’ année.
42 Photographies sont proposées à l’Union européenne, toutes plus terribles les unes que les autres, et sur lesquelles l’accroc de l’herbe à Nicot pourra constater les dégâts effroyables occasionnés par la consommation de sa drogue.
Bien sûr ces illustrations dignes d’un film d’épouvante sont aussi un alibi idéal pour faire passer la pilule d’une prochaine augmentation du prix du tabac, y compris celui que l’on roule et les cigares, comme le préconise le pr. Bertrand Dautzenberg, président de l’office français de prévention du tabagisme.
Croire qu’un adolescent avec son esprit frondeur, son goût du risque, son besoin naturel à son âge de braver les interdits, va avoir peur de ces images est une erreur grossière.
Penser qu’un fumeur invétéré depuis de longues années va renoncer à son plaisir viscéral, alors qu’il en connaît parfaitement les méfaits, et une absurdité.
Évidemment la prévention est indispensable, laisser croire et faire comme dans le passé serait un acte criminel. Le temps ou l’ État offrait une cartouche de cigarettes par mois aux appelés sous les drapeaux est définitivement révolu.
Mais les caisses de la République sont vides, et il faut savoir que 82% du prix d’ un paquet de cigarettes est perçu comme taxe, et que seulement une partie est reversée à la sécurité sociale.
L’État a besoin d’argent d’accord, mais est-ce une raison suffisante pour faire subir aux pauvres fumeurs un pareil acharnement qui n’a rien de thérapeutique ; cela s’apparente plutôt à une forme d’ oppression, est ce n’ est plus, dans un pays ou la cigarette est en vente libre, admissible !
Chaque français en toute connaissance de causes à le droit de choisir son mode de vie, à condition de ne pas nuire à autrui, et l’arnaquer sans arrêt n’ est pas une solution efficace pour lutter contre le tabagisme.
Une solution envisageable pour sensibiliser et diminuer la consommation de ce produit toxique, serait d’ agir très en amont, c’est à dire à l’école primaire, en CP par exemple.
Une information des jeunes élèves sur les risques encourus, et aussi pourquoi pas la présence dans la salle de classe d’un cancéreux malade du tabac, qui pourrait raconter son histoire et ses souffrances, ainsi que répondre aux questions de la jeunesse.
Le rôle des parents est primordiale même s’ils sont fumeurs d’ailleurs, c’est un devoir pour eux d’éduquer leurs progénitures, et sans jouer sur la peur mais avec conviction, enseigner à leur enfants que la cigarette provoque la dépendance et prive l’être humain de l’essentiel, sa liberté.
La première cigarette est la plus dangereuse, c’est un mariage d’ amour pour la vie mais surtout pour la mort !