Pan...démi...démission ?

par olivier cabanel
jeudi 26 mars 2020

Alors qu’une pluie de critiques, facilement justifiées, pleuvent sur ce gouvernement, la bien-pensance traditionnelle s’indigne, au nom de « l’unité nationale », assurant que le temps de la polémique n’est pas encore venu.

Pour autant, ils sont nombreux à clamer que les réponses gouvernementales données pour lutter contre ce coronavirus ne sont pas adaptées à la situation, et ceci dans de nombreux domaines.

Il semble que le fameux « en même temps » macroniste ait fait son temps, surtout lorsque les décisions contradictoires se multiplient, mettant un gros doute sur l’efficacité de celles-ci... et pourquoi le taire ?

Alors les digues ont cédé, et de plus en plus de personnalités s’expriment, critiquant ouvertement Macron et son gouvernement.

Michel Onfray s’est justement exprimé sur cette gestion catastrophique, et il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, en déclarant « Emmanuel Macron, c’est le contraire d’un chef (...) On voit bien que le président de la république navigue à vue (...) il fallait faire massivement des tests, et confiner les malades...pas la totalité de la population (...) notre pays n’est pas capable de produire des masques pour les médecins qu’il envoie à la mort ! » lien

C’est ce que confirme un sondage récent affirmant que 79% des français pensent que Macron « ne sait pas où il va ». lien

Onfray rappelle que l’Allemagne a bien mieux réagi que notre pays, puisqu’on y compte qu’une centaine de morts dus au virus... alors qu’en France nous venons de passer le seuil des 1000 décès.

On sait aujourd’hui ce qu’il aurait fallu faire dès le mois de janvier pour stopper la contagion, rappelant que le 9 janvier 2020 les autorités sanitaires chinoises, et l’organisation mondiale de la santé avait annoncé la découverte du coronavirus, appelé 2019-nCoV, présenté comme responsable de graves pneumonies.

La France aurait dû prendre exemple sur les pays qui ont pris la bonne décision, telle la Corée du Sud, qui aujourd’hui s’est quasi tiré d’affaire comme le montre ce graphique révélateur.

Merci à Nono d’avoir réalisé ces graphiques.

Prendre la décision d’imiter ces pays aujourd’hui serait certes tardive, mais aurait au moins le mérite de la logique...

Il aurait donc fallu d’abord tester la grande majorité de français, afin de savoir s’ils étaient contaminés, ou pas... au lieu de confiner tout le monde, porteur du virus ou pas : décision qui a des effets catastrophiques dans les EHPAD (et pas que)... En ne testant pas tous les pensionnaires des EHPAD et en les confinant, on les a mis en danger, et ils tombent aujourd’hui comme des mouches. lien

Autre méfaits du « en même temps » : le cruel manque de masques continue à poser des problèmes, et tel l’héroïne du conte de Perrault, dans « Barbe bleue », qui du haut de sa tour, scrutait l’horizon, on ne voit toujours rien venir, à part des promesses.

Sur les réseaux sociaux, on a une partie de la réponse, comme le prouve le témoignage de l’employé d’une entreprise qui en a fabriqué des centaines de milliers, pour lesquels le gouvernement n’a toujours pas donné l’autorisation de sortie.

Macron avait un masque, lui, lorsque se rendant à l’hôpital militaire de Mulhouse, le 25 mars, il a promis une aide financière aux structures sanitaires, et au personnel... lorsque la crise serait passée... mais pourquoi attendre ? N’est-ce pas maintenant qu’ils en ont le plus besoin ? lien

La contradiction gouvernementale a décidé qu’il était impossible de mettre tout un pays à l’arrêt, et oblige les travailleurs à produire, sans pour autant leur avoir donné les moyens de se protéger du virus... ou quand c’est le cas, les masques arrivent au goutte à goutte.

Pire, un grossiste français ayant décidé de commander des masques à la Chine s’est vu bloquer sa commande par la préfecture. lien

Sur le chapitre des finances, un sénateur communiste, Fabien Gay en l’occurrence, s’est mis en colère, ayant vu son amendement rejeté, lequel voulait mettre à contribution les plus riches du pays (ceux qui gagnent plus de 250 000 € par an), alors qu’il était seulement question de porter cette contribution de 3 à 5%.

On lui a répondu « « ah la la, attention, attention, c’est pas le moment, on verra ça plus tard !... » lien

Pendant ce temps, ouvriers, employés en tout genre, sur les chantiers, dans les supermarchés, continuent à se démener, pour des salaires parfois ridicules, et souvent sans la moindre protection.

3 syndicats pointent le manque cruel de protection, le manque de moyens pour soigner dignement et dénoncent : « des milliards pour le système bancaire, mais combien pour le système hospitalier  ». lien

Les fédérations professionnelles du BTP, devant le danger, avaient appelé à cesser le travail sur les chantiers durant une dizaine de jours, afin de trouver des solutions, et se sont attirés les foudres de Muriel Pénicaud, dénonçant « un manque de civisme ». lien

Mais la ministre n’en a cure et a décidé de porter la durée du travail jusqu’à 60 heures par semaines. lien

La chloroquine subit elle aussi la contradiction gouvernementale de plein fouet, puisque d’une part, par décret, ce produit utilisé pourtant depuis des lustres, a été mis sur la liste des médicaments « vénéneux » le 13 janvier par un décret que nous devons à Agnès Buzyn. lien

Or un peu plus tard, Olivier Véran a annoncé une « expérimentation » sur 800 patients français... mais il limite « en même temps » l’expérimentation, alors qu’une fronde de médecin niçois se met en place. lien

Restons à Nice : Le professeur Didier Raoult, malgré vents et marées, continue de traiter les malades : il a notamment soigné Christian Estrosi et son épouse, lesquels ont logiquement demandé que les patients de sa région atteints par le coronavirus puissent être soignés avec la chloroquine. lien

Ce qui ne plait pas à Michel Cymes, qui s’était déjà illustré pour minimiser le risque de pandémie, et qui a déclaré qu’Estrosi était un irresponsable. lien

Il avait déclaré « mouchez-vous du coude et ça va bien se passer »...transmis à tous ceux qui ont pourtant perdu la vie. lien

Mais le professeur Raoult ne désarme pas, il vient de déclarer : « si l’on devait appliquer la règle des méthodologistes actuels, il faudrait refaire une étude sur l’intérêt des parachutes : prendre 1000 personnes, la moitié avec parachutes, l’autre sans, et compter les morts  ». lien

Le docteur Vladimir Zelenko vient de faire savoir que « avec l’hydroxy chloroquine et le Zithromax, 350 patients ont été traités... résultat 100% de succès ». lien

Donnons la parole au Dr Gilles Morin, œuvrant aux urgences de Privas, lequel a déclaré : « ne pas utiliser la Chloroquine, c’est comme voir quelqu’un se noyer, et ne pas lui jeter une bouée parce qu’elle n’est pas homologuée ». lien

Et pour finir sur le sujet, il n’est pas inutile d’écouter cette interview, celle du professeur Éric Chabrière, de l’IHU de Marseille.

 On peut aussi s’interroger sur l’animosité que semble exercer le professeur Yves Levy, époux de l’ex-ministre de la santé, sur Didier Raoult, dirigeant l’IHU de Marseille, preuve en la décision de Levy, alors président de l’INSERMlien

Il était candidat à sa propre succession, mais il retiré sa candidature, sur la base de soupçons de conflit d’intérêt (lien) mais il a toutefois été nommé conseiller d’état extraordinaire sur proposition de la garde des sceaux le 10 octobre 2018. lien

Depuis, il a été remplacé en janvier 2019 par Gilles Bloch, Yves Lévy ayant assuré l’intérim jusque-là. lien

Il avait révoqué, en octobre 2019, le statut de fondation des IHU pour reprendre le contrôle sur leurs recherches, visant directement le Professeur Raoult... Dans cet article, on peut découvrir les détails du conflit qui existe entre les deux.

Laissons le mot de la fin à Coline Serreau.

Elle insiste sur le fait que les virus ont la part belle lorsqu’ils s’attaquent aux poumons des gens qui vivent dans les grandes villes, et dont les poumons sont affaiblis.

Elle applaudit l’intelligence collective, qui soutient à sa façon le travail du personnel soignant, mais aussi les gilets jaunes, dénonçant ceux qui ont mis à mal le service public, dont les hôpitaux, constatant les salaires de misère des chercheurs, du personnel enseignant, du petit peuple...et suggère de prendre l’argent où il est ...dans les Gafalien

Et puis bravo à l’internaute qui a réalisé cette courte vidéo qui résume en quelques minutes le drame que nous vivons.

Comme dit mon vieil ami africain : « quiconque taquine un nid de guêpes doit savoir courir ».

L’image illustrant l’article vient de scienceinfo.fr

Merci aux internautes de leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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