Partir ou revenir en fumée ?

par olivier cabanel
vendredi 24 avril 2020

On se souvient de ces paquets de cigarette ornés d’une tête de mort, ornés de la mention « fumer tue »...

Surprise, d’après plusieurs scientifiques, la cigarette pourrait guérir du tristement célèbre coronavirus.

Bien évidemment, cette affirmation amènera un sourire sur des lèvres, au nom de la « rumeur », du « fake »...

Et pourtant...

Chacun sait que le tabac est une drogue qui sème des cancers à tout va, et qui tue tous les ans 7 millions d’humains dans le monde. lien

Il est d’ailleurs admis que le tabac a tué 100 millions d’humains lors du siècle dernier. lien

Mais il ne faudrait pas oublier que ces « cigarettes qui tuent » sont surtout faites d’autre chose que du tabac...tout en s’interrogeant aussi sur le fait qu’au siècle dernier, nos anciens fumaient, apparemment avec moins de dommages.

D’ailleurs au 16ème siècle, Ambroise Paré, le célèbre médecin voyait dans le tabac un remède à tous les maux.

Avant lui, les indigènes rencontrés par Christophe Colomb aspiraient des tisons d’herbe de tabac pour lutter contre la fatigue, ou les maux de tête.

Plus tard, le fameux Nicot, alors ambassadeur de France à Lisbonne, avait constaté les effets cicatrisants d’un emplâtre au tabac sur un ouvrier blessé à la jambe.

L’ambassadeur fit aussi parvenir du tabac pour soigner les maux de tête de François II...

Du coup, on trouvait « l’herbe de l’ambassadeur » chez tous les bons apothicaires pour soigner entre autres les céphalées. lien

Puis le vent a tourné, et le tabac montré du doigt.

Mais les cigarettes d’aujourd’hui ne sont-elles pas plus dangereuses par leurs additifs que par le tabac qu’elles contiennent ?

Or que trouvons-nous dans la cigarette ?

Outre le tabac, lequel contient indubitablement des substances toxiques, il serait dommage d’oublier que les fabricants de cigarettes y ajoutent des substances bien peu recommandables... lesquelles ont mission d’améliorer le goût, de maintenir l’humidité du dit tabac, de dilater les voies respiratoires, et de faciliter l’entrée de la fumée dans les poumons, tout en camouflant l’odeur et la visibilité de la fumée passive.

De plus, ces mêmes fabricants augmentent souvent le taux de nicotine de leurs cigarettes, afin de rendre le consommateur encore plus dépendant. lien

Ajoutons que le papier des cigarettes est souvent traité de façon à ce qu’elles ne s’éteignent pas, et ces additifs au papier créent une vraie envie compulsive de fumer.

Une récente règlementation oblige l’ajout de 2 bagues de papier, afin de permettre à la cigarette de s’éteindre, mais permet de conserver ces additifs si dangereux. lien

Mais revenons à cette nicotine qui pourrait nous protéger du virus.

Les premiers à avoir suspecté les effets bénéfiques de la nicotine pour lutter contre le covid-19 sont des chercheurs chinois, et des chercheurs américains. lien

La première étude, publiée le 24 février 2020 est d’origine chinoise, et portait sur plus de 1000 patients. lien

La seconde étude, publiée le 19 mars est américaine, sur la base de plus de 7000 patients.

Or, les deux études arrivent à la même conclusion : « le taux de fumeurs atteints par le Covid-19 et de 4 à 10 fois inférieur à la prévalence tabagique en population générale ».

Le professeur Jean-François Delfraissy, président du conseil scientifique du gouvernement, s’interroge lui aussi sur un possible rôle positif de la nicotine pour lutter contre le coronavirus, et se demande si «  le tabac protégerait contre ce virus, via la nicotine », se basant sur le fait que l’immense majorité des cas graves ne sont pas des fumeurs. lien

Sauf qu’un sondage, portant sur 10 000 français (dont 5000 vapoteurs) ne confirme pas ces révélations, affirmant que « les différences de contamination entre fumeurs, et non-fumeurs, ne semblent pas significatives ». lien

Qu'importe, une équipe de l’hôpital Salpêtrière et un neurobiologiste sont arrivés à la même conclusion, portant sur les effets bénéfiques de la nicotine, et vont tenter une étude clinique pour confirmer leurs doutes. lien

Tout a commencé lorsque le professeur Zahir Amoura, a rencontré le neurobiologiste Jean-Pierre Changeux, spécialiste en « récepteur nicotiniques », lequel a suggéré que la nicotine pourrait empêcher le virus de se fixer, de pénétrer dans les cellules, interdisant ainsi sa propagation dans l’organisme.

En effet, ces études révèlent qu’il est probable que ce serait la nicotine (et non pas la fumée de la cigarette) qui agirait contre le virus.

Avec l’accord du ministre de la santé, et lorsque des études plus poussées auront confirmé (ou pas) l’hypothèse de cette nicotine providentielle, des patches nicotiniques seraient administrés à 3 catégories de patients, et à des dosages différents : à des personnels soignants, afin de vérifier si cette nicotine les protégerait, à des patients déjà hospitalisés, pour voir si les symptômes diminuent, et à des patients en réanimation pour voir si leur état inflammatoire s’atténue. lien

Paracelse, le célèbre alchimiste, avait déclaré « tout est poison, rien n’est poison : c’est la dose qui fait le poison  », formule contestée aujourd’hui puisque nous savons que certains composants restent dangereux à de très faibles concentrations, comme par exemple pour les perturbateurs endocriniens, la radioactivité... lien

Mais la règle édictée par Paracelse reste valable dans beaucoup de cas...

Le cyanure est l’un d’eux...il entre dans la composition de nombreux médicaments, mais 200 mg de ce produit absorbé donne la mort en moins d’une minute. lien

Tel cet anglais hospitalisé d’urgence pour avoir mangé des noyaux de cerises, lesquels contiennent de l’amygdaline, composé qui se transforme en cyanure d’hydrogène une fois ingéré. lien

Mais quid de la nicotine ?

Bien qu’elle soit souvent associée aux maladies liées au tabagisme, le vrai danger des produits fumés vient de la combustion du tabac, dégageant des composés cancérigènes, du monoxyde de carbone, et des gaz oxydants contenus dans la fumée.

Ce n’est donc pas la nicotine qui serait dangereuse en soi, mais le fait d’inhaler la fumée, produit de combustion du tabac. lien

Cette nicotine est en effet une substance extraordinaire, permettant, suivant la dose, de se stimuler, ou, à l’inverse de se calmer, par son pouvoir de sédation.

C’est juste une question de dose.

La pose de patchs de nicotine ne pose donc pas de problème, puisque ce produit n’est pas ingérée lors de la combustion d’une cigarette, sous réserve de respecter quelques règles essentielles. lien

Tanguy Pastoureau, l’un des humoristes qui sévit sur France Inter fait, en 3 minutes, un tour hilarant de la question : « Il a commencé la clope pour préserver sa santé ». lien

Nous n’avons plus maintenant qu’à attendre le résultat des expérimentations sur cette nicotine qui nous protègerait du coronavirus, en songeant à cette contradiction qui ferait passer la cigarette du statut de tueur, à celui de sauveur.

Attendre des masques, attendre des tests, attendre des décisions cohérentes, attendre qu’un gouvernement cesse de dire une chose et son contraire...

Attendre... c’est bien tout ce que avons appris à faire depuis le début de cette pandémie, grâce à « l’efficacité » de cet étrange gouvernement... car comme dit mon vieil ami africain : « si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous ».

L’image illustrant l’article vient de santé-guérir

Merci aux internautes de leur aide précieuse

Olivier Cabanel

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