PASTEUR reviens ! Ils sabordent tes recherches pour la bonne santé naturelle

par hugo BOTOPO
mardi 21 décembre 2021

Pasteur, avec de très faibles moyens, recherchait les processus naturels capables de s'opposer à la prolifération des "germes infectieux", les microbes ou "animacules", les virus et bactéries pathogènes : les vaccins naturels -non brevetables- se sont développés pour une meilleure santé des humains, et aussi des animaux. Les recherches sur le monde microbien dans lequel les êtres vivants -surtout nous les humains- vivent en une indispensable symbiose, ont été quasi abandonnées au profit de la médecine des médicaments, des antibiotiques de synthèse, et des manipulation génétiques du vivant. Ces recherches doivent être rentables et profitables, délaissant les voies naturelles défrichées par Pasteur, ses confrères et ses successeurs. "L'économie de la santé" médicale et paramédicale accapare actuellement de plus en plus de ressources financières alors que des effets secondaires ne peuvent plus être "glissés sous le tapis", tels par exemple les infections nosocomiales, les résistances aux antibiotiques. Nous devons avoir l'humilité de retrouver la sagacité et l'abnégation des "Pasteuriens canal historique" et leur foi dans les procédés naturels de la Vie : de nombreuses voies de recherche s'ouvrent aujourd'hui à nos biologistes !

Après les recherches de vaccins pour combattre des infections d'origine bactérienne ou virale, à partir des manipulations naturelles des pathogènes de l'infection considérée, le chercheur Félix d'Hérelle a ouvert la voie à la découverte de traitements de l'infection microbienne à partir "d'animacules" microbiens, en fait des virus capables de tuer et éliminer les bactéries pathogènes, donc des "antibiotiques naturels" bien avant la découverte de la pénicilline et des antibiotiques de synthèse !

 

Naissance de la phagothérapie

Félix d'Hérelle dès 1915, utilisant des filtrats à la bougie de porcelaine pour éliminer les bactéries, sur des selles diluées de malades en phase de guérison de la dissentrie, pour les injecter par voie orale à des malades récents ou en phase active de la dissentrie, a obtenu des guérisons très rapides : le filtrat contenait donc un principe actif qui tuait les bactéries de la dissentrie. Même si à l'époque le terme virus n'était pas encore employé mais des "animacules" mangeurs de bactéries (des bactériophages), Félix d'Hérelle venait de découvrir la première grande famille d'antibiotiques naturels. Passant de l'hôpital à l'Institut Pasteur, ce savant traita d'autres maladies, d'abord le choléra des poules avant de passer aux diverses infections létales des blessés de la grande guerre, puis d'autres infections bactériennes et en particulier le choléra humain aux Indes, dans les villes sacrées du Gange. Il détecta une énorme concentration du vibrion cholérique dans les eaux près des rives, avec une diminution de la cconcentration en allant vers le centre du fleuve. La concentration était telle que tous les pélerins auraient dû attraper le choléra et ce n'était pas le cas ! En suivant l'aval du fleuve, dans les zones hors des baignades cultuelles la concentration de vibrion baissait régulièrement. FdH en conclut qu'un bactériophage agissait sur les vibrions cholériques. Pour confirmation, comme les pélerins, il remplit quelques bouteilles d'eau du fleuve sacré pour analyses et essais : si la technologie des microscopes de l'époque ne permettait pas de voir les virus (il faudra attendre une décennie avec l'invention du microscope électronique) il constata que progressivement tous les vibrions contenus dans les bouteilles disparaissaient mais que l'eau bue par des malades du choléra les guérissait car elle contenait encore les bactériophages du choléra, bactériophages qui avaient éliminé progressivement les vibrions contenus dans les bouteilles d'eau du Gange.

Ainsi très rapidement chez les microbiologistes de l'époque se divulga l'existence de phages (virus phagiques) destructeurs des bactéries, avec un couplage spécifique entre une espèce de bactérie et celle de ses phages. Et des traitements peu onéreux à base de phages apparurent sur le marché de la médicamentation pendant quelques décennies jusqu'à être supplantés par les antibiotiques de synthèse de l'industrie du médicament. La grande majorité des phages sont lytiques, ils détruisent rapidement leur bactérie hôte en s'y duplicant par dizaines en une trentaine de minutes ; dans quelques cas ils sont lysogéniques, ils "hibernent" dans leur hôte et attendent un déclic pour être dupliqués en grande quantité par leur hôte et le détruire !

 

L'antibiorésistance de plus en plus présente

La Pénicilline puis de nouveaux antibiotiques au fur et à mesure de la forte progression de leur utilisation présentèrent une baisse d'efficacité que venait supplér la découverte d'un nouvel antibiotique. Mais les délais pour la découverte et la mise sur la marché de nouveaux antibiotiques s'allongeaient, avec des durées de vie, d'efficacité marchande qui diminuaient : l'antibiorésistance devenait un effet secondaire prépondérant, en particulier pour les maladies nosocomiales développées en milieu hospitalier avec des décès annuels en grand nombe, par milliers en France, par dizaines de miliers en UE et aux USA.  En outre, l'utilisation massive d'antibiotiques dans les élevages pour les soins et surtout pour activer la croissance des animaux, transmet l'antibiorésistance animale aux humains par l'alimentation ! La réduction des prescriptions pour les humains et l'interdiction de commercialisation de viandes traitées aux antibiotiques, ne sont pas suffisamment suivies d'effets, alors c'est le drame avec la nécessité de salles d'isolement, de soins intensifs (en concurrence avec la Covid-19), avec une efficacité limitée et un grand nombre d'amputations de membre et/ou de décès ! Le "quoi qu'il en coûte" pour sauvegarder des milliers de vies humaines chaque année ne s'applique pas encore, la conformité aux normes sanitaires restant un dogme insurpassable !!

Les maladies nosocomiales coûtent en dépenses hospitalières supplémentaires en France environ un milliard d'euros par an. Ce coût pourrait être divisé par 10 avec la mise en oeuvre systématique de la phagothérapie pour les soins curatifs et pour l'aseptisation des locaux, des équipements et matériels d'intervention.

La phagothérapie, une solution naturelle contre l'antibiorésistance

Depuis des décennies les Autorités de santé, nationale et européenne, s'opposent à l'utilisation de la phagothérapie, malgré son efficacité évidente, par l'imposition de normes expérimentales inadaptées. Cependant la Convention d'Helsinki autorise l'utilisation de la phagothérapie dans des cas particuliers (après dérogation). Les Autorités Françaises se plient avec réticence pour délivrer des ATU (Autorisation Temporaired'Utilisation) au cas par cas, mais en refusant la "production" en France de virus phagiques : il faut donc importer de Géorgie ou de Russie des formulations de plusieurs phages (pour élargir le spectre d'action), sans le moindre contrôle national !

Devant les bons résultats et l'action croissante des médecins soignants pionniers, les ATU sont plus faciles à obtenir et déjà un premier essai a eu lieu à Lyon avec des phages sélectionnés selon la méthode initiale de FdH, prélevés dans des ruisseaux/égouts à ciel ouvert, cultivés et épurés. Des ATU ont été souvent refusées (avec la survenance de la mort du patient), mais surtout dans le respect des mesures légales supprimant ainsi toute responsabilité des acteurs du système ! Cette monstruosité tend à disparaître avec l'autorisation accordée, à titre expérimentale, à quelques centres hospitaliers, de mettre en place une unité provisoire de bactériophagie, et avec l'accord quasi systématique pour les ATU délivrées toujours à titre personnel. Mais la promotion de la phagothérapie n'existe toujours pas.

Cependant, il faut espérer que les problèmes de dépenses hospitalières seront un atout pour la phagothérapie de masse car sa mise en oeuvre est bon marché : en effet déjà plus d'une centaine de couples bactéries/phages sont disponibbles dans des phagothèques publiques (Institut Pasteur, Université Laval...) et la fabrication est très simple : boites de gélose pour multiplier chaque espèce de bactéries, puis le virus-phage se multiplie dans le bain des bactéries ; enfin une bonne filtration est conseillée, à la bougie de porcelaine ou autre dispositif de filtration.

Un plan de mise en oeuvre de la phagothérapie pour la santé humaine directement et indirectement avec l'extension à la santé animale, doit s'imposer aux pouvoirs publics. Les retombées seront un désengorgement de l'hôpital public et des cliniques privées, une amélioration des conditions sanitaires des élevages avec des viandes sans antibiotiques et du personnel ne risquant plus de présenter des résistances aux antibiotiques et qui ne doit plus être mis en isolement lors de toute hospitalisation. Ce plan doit être une composante d'un plan étendu au microbiote "nuage cosmique" formé par des centaines de milliers de milliards de bactéries et de virus, qui enveloppe, protège et pilote le corps humain.

 

Le microbiote organe humain d'interaction avec l'extérieur

La phagothérapie est une thérapie naturelle d'interaction entre les bactéries et des virus spécifiques à ces bactéries. Pour les parties du corps humain en contact avec l'extérieur (peau, système respiratoire, bouche et système digestif, muqueuses) des microbes (virus et bactéries) assurent des interfaces de protection (films bactériens), de transformation (digestion et assimilation), de nettoyage (peaux mortes et excrétions), de neutralisation des entrants (fumées, particules, polluants gazeux et liquides, bactéries pathogènes) et de régulation (virus antibactériens). Cet ensemble de microbes, assimilable à un organe, est appelé microbiote, composé du microbiome bactérien et du virobiome viral. Ce microbiote interagit avec le système nerveux (nerf vague et cerveau) et avec différents organes via les réseaux sanguins et lymphatiques !

Depuis le début des années 2000 où quelques pionniers biologistes découvrirent le microbiote bactérien, la croissance du nombre d'articles scientifiques est exponentielle et atteint des milliers par an : cet organe est fort complexe, comprenant plus d'un millier d'espèces de bactéries dont l'importance de chaque espèce en nombre et caractéristiques fonctionnelles reste à préciser. L'histogramme des différentes espèces de bactéries du microbiote reste à faire. Quant à la mise en évidence des différents virus et de leurs fonctions tout reste à faire !

Déjà le microbiote est intégré dans quelques thérapies utilisant la greffe fécale, à savoir un prélèvement d'une partie du microbiote d'un donneur sain, prélèvement de selles débarrassé des fibres et impuretés, dilué et filtré finement pour ne conserver que les bactéries (et les virus) du microbiote. Le dit pélèvement, après préparation est injecté dans l'intestin par voie orale ou rectale. Il compense avec efficacité des absences de certaines bactéries et virus, comme dans le traitement de l'intestin ou colon irritable dû à l'infection du clostridium difficile (difficile à éliminer avec des antibiotiques) : l'efficacité est rapide et excellente. Ce traitement compense le fait que l'on ignore encore quelles sont les composantes du microbiote (type de bactéries ou plus certainement de virus d'où de phagothérapie) qui détruit et élimine le clostridium difficile. Un autre traitement pour la régénération complète du microbiote est en cours d'expérimentation favorable dans le cas des traitements lourds de chimiothérapie anticancéreuse, les produits chimiques, administrés par voie orale, détruisant la flore microbienne du tube digestif. La greffe fécale permet de restaurer rapidement la flore microbienne du système digestif, ce qui améliore le rétablissement du patient.

Vers une politique de bonne santé

La constitution des entrants et leur répartition quantitative sont des facteurs de la bonne santé et des déclenchements des maladies : cela est une évidence pour la gent médicale et pour les nutritionnistes.

Les fumées de tabac, de combustions, avec des particules fines, des COV (coposés organiques volatils), des gouttelettes de goudrons sont responsables de développements de cancers du système respiratoire.

Des gaz (comme l'oxyde de carbone dilué dans l'air) sont transmis au sang au niveau des alvéoles pulmonaires et asphixient et détruisent les cellules d'échange oxygène/gaz carbonique, jusqu'à la mort.

Les résidus de pesticides et d'engrais, les "mauvaises graisses", les sucres rapides, lents, cachés en excès, les boissons alcoolisées, les excès de protéines, les microbes et les polluants atmosphériques déposés sur les fruits, légumes et céréales... tout ce grand monde est traité d'abord par le tube digestif, par les différents sucs digestifs de l'estomac et des intestins, mais aussi par le microbiote qui tente de détruire et éliminer les entrants indésirables : il se heurte soit à de trop grandes quantités à détruire, soit à une impossibilité de détruire ou éliminer des entrants spécifiques comme les métaux lourds ou certaines molécules minérales ou organiques. Cette fonction du micobiote est essentielle : elle doit être prise en compte par les nutritionnistes et par le monde de la santé, afin de réduire les interventions du monde de la maladie.

Sans les appareillages lourds (scanner radiographique, IRM, ordinateurs puissants avec les logiciels de génie moléculaire) avec de bons microscopes, des étuves pour cultiver les bactéries, un dispositif de filtration ne laissant passer que les virus, la recherche sur le monde microbien des bactéries et virus vivants en symbiose avec le corps humain (et les animaux) permettra de retrouver les lois naturelles de la microbiologie humaine et animale dans la biosphère. C'est une voie d'avenir, une nécessité vitale !

Cependant certaines branches de la médecine et de la chirurgie, complémentaires du monde microbien, restent indispensables.


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