Pour une meilleure contraception
par peter macaloai
jeudi 7 décembre 2006
Face au taux d’avortement important de la France, la mesure annoncée de permettre une contraception gratuite cache un danger potentiellement plus grand.
Après avoir fêté la journée de lutte contre le Sida, voilà que passe à la radio la proposition de proposer une contraception gratuite pour les mineures. Avec un taux de d’avortement de 13000 mineures par an, il est clair qu’il y a un hic dans le système.
Malgré un message sur la contraception que l’on entend depuis des années, entendu par tous les ados au moins une fois dans leur vie, ne serait-ce qu’au collège-lycée, sans parler des magazines pour adolescents, où le message est présent à chaque numéro, il reste que 13 000 jeunes filles se font avorter par an ; par ailleurs certaines gardent leur enfant, et d’autres prennent la pilule du lendemain.
Il y a donc un problème, celui de la contraception chez les jeunes ; or quelle est la solution préconisée par ceux qui sont en charge du problème ? Distribuer la pilule aux mineures. Cela ne réglerait que partiellement le problème et en créerait un autre potentiellement plus dangereux : celui de la propagation de maladies sexuellement transmissibles.
Revenons-en aux faits, les campagnes faites précédemment ont largement mis en avant le port du préservatif, tous les jeunes connaissent les risques liés aux maladies, je rappelle qu’en troisième un cours de sexualité est enseigné, et qu’au lycée une session spéciale pour jeunes filles apprend à mettre un préservatif, les risque liés au rapport, la première fois, etc.
Or on constate que même avec ces apprentissages, les rapports sont faits
sans préservatif, malgré la prévention. C’est donc que :
- 1. soit le message est mal passé
- 2. soit e préservatif n’est pas utilisé car il y a un problème d’accès à celui ci
La deuxième solution saute aux yeux, en effet, même en connaissance de cause, les jeunes (filles et garçons, entendons-nous bien) n’utilisent pas assez la capote, passant outre les risques et de grossesse et de maladie.
Or que se passera-t-il si on donne aux jeunes filles la pilule ? Se sentant libérées du risque de grossesse, ce sera la porte ouverte aux rapports non protégés et par là-même une progression des maladies sexuellement transmissibles.
La réelle solution serait de permettre un accès gratuit à la capote, de la voir disponible facilement à des endroits où elle serait accessible le plus anonymement possible dans les lycées, qu’elle soit distribuée massivement dans les magazines pour ados, bref que chaque jeune puissent en avoir à tout moment, en particulier au moment fatidique.
On me dira que les pharmacies ont un distributeur devant leur officine, mais quand on a quinze-seize ans, aller dans la rue et acheter des préservatifs à la vue de tous, c’est une situation dérangeante. De plus, le prix, bien que revu à la baisse récemment, reste prohibitif pour un acte qui est par nature gratuit en prix (mais fort en émotion).
L’objectif avoué est donc celui de continuer l’information, de pousser encore la prévention, de rappeler que l’on meurt encore du Sida, enfin d’amener chaque jeune à avoir dans son portefeuille un préservatif afin de pourvoir faire l’acte dans toute la quiétude possible et sans risque pour l’avenir.