Quelques avancées pour la contraception...

par CHALOT
mardi 30 octobre 2012

Il faut être honnête, voici enfin une mesure positive pour la jeunesse, elle est attendue depuis longtemps.

Evidemment comme l'explique le CNAFAL il y a encore beaucoup à faire et cette avancée doit être suivie par d'autres.

Maintenant il va falloir se préoccuper de l'éducation et de l'accession pour toutes les femmes à une contraception choisie et de qualité.

Jean-François Chalot

 

 Faible dosage pour la contraception des jeunes

 

 

Le CNAFAL se félicite de l’annonce de Marisol Touraine faite, dans le cadre du PLFSS, sur le remboursement à 100% des contraceptifs pour les mineures de 15-18 ans.

200 000 IVG ont lieu tous les ans. Si ce chiffre se montre stable depuis plusieurs années, il serait temps qu’il amorce une diminution.

Les contraceptifs oraux restent le mode de contraception le plus fréquent. Toutefois, une enquête de l’INSERM et de l’INED de septembre 2011 constate une baisse du recours à la pilule entre 2000 et 2010 : de -4,4% chez les 18-19 ans, et de -10,4% chez les 20-24 ans. Cette baisse n’est compensée que très partiellement par un autre moyen contraceptif. Ces chiffres confirment l’inégalité des situations face à la contraception, les différences sociales persistent, tant au niveau de l’âge, que de la situation sociale. 6,5% des ouvrières n’utilisent aucun contraceptif, contre 1,6% chez les cadres.

Le CNAFAL approuve donc l’amendement proposé par la ministre de la santé. Celui-ci devrait permettre un plus grand accès des jeunes à la contraception. La sensibilisation et les habitudes prises chez les jeunes de 15 à 18 ans devraient permettre à terme, que les IVG, toujours très traumatisantes pour les femmes, soient de moins en moins nombreuses.

Bien que nous soyons au 21éme siècle et que la loi Neuwirth ait été adoptée il y a 45 ans, nous percevons que cette annonce va de nouveau produire des réticences et des réactions fortes au sein des milieux conservateurs et intégristes.

Cette attitude ne doit pas nous conduire à la frilosité. Cette mesure ne peut- être qu’un premier pas. Il nous faut aller maintenant vers d’autres publics défavorisés, vers les jeunes femmes en situation de précarité au-delà de 18 ans, vers un accompagnement par des professionnels de la délivrance et du suivi de cette contraception, vers une éducation à la sexualité dès l’école primaire. Le Planning Familial peut être l’un de ces acteurs.

Sur ce dernier point, le CNAFAL se réjouit de la mise en place par Vincent Peillon d’un groupe de travail sur ce thème.

Le CNAFAL entend prendre toute sa place dans la volonté de voir toutes les femmes, quelle que soit leur origine sociale, accéder à une contraception choisie, anonyme et de qualité.

Le CNAFAL s’engage à y veiller.

 


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