Qui veut tuer son chien... par Rémy Fromentin et Jean-Pol Durand
par LaLettredeGalilée
jeudi 4 février 2010
La Lettre de Galilée n°109 : Qui veut tuer son chien... par Rémy Fromentin et Jean-Pol Durand On ne peut pas dire que la nouvelle équipe de l’ ASIP (acronyme pas encore entré dans l’usage au-delà des rangs des seuls initiés) n’ait pas tenu ses engagements. Créée après moult turbulences provoquées par celui-là même qui en deviendra le président potiche, cette Agence des Systèmes d’Information Partagés (ajoutez : de santé pour être complet) a reçu son acte de baptême seulement en juillet 2009.
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Pourtant un an avant, on commençait à susurrer le nom de son chef d’orchestre, Jean-Yves Robin, médecin passé dans l’industrie… non pas pharmaceutique, mais de l’informatique, pour être finalement présenté au grand jour le 9 avril par une ministre passée experte dans l’art du suspense. Si un scepticisme parfois cynique est encore mesurable sur le terrain à l’intensité des étonnements, en particulier dans les établissements de soins et chez les médecins libéraux, il reste que la feuille de route de l’ex-armada de feu le GIP-DMP , dégraissée pour la circonstance de quelques soutiers encombrants, est suivie à la lettre. Est-ce par mimétisme ou tout simplement par le jeu parfois surprenant de la sociologie de la décision publique, que les régions françaises, dans un mouvement de contagion dont la sémiologie relève du mystère, se sont toutes « gécéessisées ». Entendez par là : devenues couveuses de GCS nouvelles mascottes de la Loi HPST . L’ancien patron de Santeos n’est pourtant pas à l’abri d’attaques, parfois insidieuses parfois d’une brutalité qui confine à l’imbécillité. Plus féroces sont les coups de crocs d’un des molosses de Jean-Luc Préel, député infatigable du Nouveau Centre qui réunit ses ouailles dans l’ombre du Parlement tous les mois pour de longs monologues sur la politique de santé. Qui a intérêt à accuser de la rage le directeur de l’Asip ? Quel est donc le mobile de ces estocades ? Difficile de répondre. Hélas, probablement le même que la production des informations de Facebook et de Twitter, que vont analyser 5 journalistes pendant 5 jours coupés du monde dans une ferme du Périgord : une propension inquiétante à la sottise.
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Droit de réponse demandé le 11 février par Monsieur Solaret :
Après un article plutôt confus sur l’ASIP et sa nouvelle direction,M. Fromentin se transforme en défenseur de cette même direction, ce qui est parfaitement son droit, même si on ne comprend pas pourquoi M. Robin aurait besoin d’un défenseur en la personne de M. Fromentin.
Par contre M. Fromentin m’étonne sur plusieurs points
-Tout d’abord, il ne nous dit pas que, il a été directeur dans l’assurance Maladie à un haut poste. Certes pendant une période très courte et qui n’a pas marqué l’histoire de cette grande institution. Cependant, il s’étonne, il met en doute l’appartenance de Daniel Solaret qui a été Directeur des études dans un grand organisme de sécurité sociale de 1982 à 2007 (26 ans), d’autant qu’il a eu l’occasion de rencontrer M. Solaret à plusieurs reprises pendant cette longue période, y compris à l’assemblée Nationale dans ce qu’il décrit comme "l’ombre du parlement", réunions pourtant on ne peut plus ouvertes donnant lieu systématiquement à des comptes rendus détaillés et largement diffusés en "toute lumière", auxquelles il a assisté à plusieurs reprises.
-Par contre, M. Fromentin pourtant "brillant cadre supérieur de la sécu" m’étonne quand il dit ne pas comprendre le texte qu’il cite de façon on ne peut plus tronquée.
Le problème du DMP mouture 2010, n’est pas que Santeos ou un autre hébergeur soit désigné, mais le problème réside dans l’aberration de vouloir mettre dans UNE même société COMMERCIALE ( hébergeur UNIQUE), tous les dossiers médicaux de tous les Français, ce qui les rend d’autant plus vulnérables et piratables que les accès se feront via INTERNET, qui comme tout le monde le sait est "UN HAUT LIEU DE SECURITE DES DONNEES PERSONNELLES ET SENSIBLES", et en plus à quel COUT pour le payeur (la sécu donc nous tous).
Il est vrai que si de plus Santeos est retenu, ce qui en soi est parfaitement recevable ; il est difficile de concevoir que l’ancien patron de SANTEOS devenu patron de L’ASIP dirige le choix du vainqueur de l’appel d’offres qu’il aura lui même initié.
Quant à M. Fromentin qui traite une personne de Molosse (race de chien) de M. ....., et qui donne pour titre de son article "qui veut tuer son chien", nous allons pour l’instant prendre cela pour du mauvais humour, mais cela pourrait être facilement interprété de façon plus sérieuse par certaines administrations de notre pays.