Une première mondiale : un patient traité par cellules souches humaines
par Catherine Coste
mercredi 13 octobre 2010
« Aux États-Unis, les autorisations temporaires ont été délivrées et un homme souffrant des suites d’une blessure de la moelle épinière a reçu des cellules dérivées de cellules souches embryonnaires humaines (SEh) dans le cadre d’un essai de phase 1... »
Source :
Le Quotidien du Médecin (12/10/2010)
Ce traitement permettra de rendre réversibles des états aujourd’hui diagnostiqués comme irréversibles : la mort encéphalique, qui conduit au « don » d’organes, par exemple. On pourra aussi reconstruire, réparer ou régénérer de petits organes, comme le foie, etc.
Boulette ...
Au JT de 20h00 sur une chaîne publique hier soir, un reportage a été présenté sur cette première mondiale. Le journaliste a conclu son reportage en expliquant que les cellules souches humaines, cela servirait à « remplacer les médicaments » à l’avenir !!
Cette première mondiale conduira certes à trouver des alternatives à la transplantation d’organes et de tissus, mais pas à remplacer les médicaments !
Alors, pourquoi cette « boulette » ? Petit décryptage ...
La première de toutes est que le clonage reproductif, dont on ne discerne ni l’avenir ni l’utilité s’agissant de l’Homme - les dictatures et les fanatismes religieux ont-ils jamais eu besoin de cela pour créer, à leur convenance, des hordes fanatisées partant au supplice dans l’espoir d’un paradis ? - n’est pas le clonage thérapeutique. La seconde, c’est que ce dernier, et lui seul, peut un jour parvenir à régler totalement la question des greffes d’organes, matière à la fois compliquée, à cause des rejets, et douloureuse, en raison du manque chronique... d’organes à greffer ! (...) Tel est l’aspect fondamental de la recherche sur le clonage thérapeutique : achever de percer le mystère de la spécialisation cellulaire en apprenant à repérer, à identifier, à sérier, ces véritables ’anges gardiens’, pour mieux les inciter, le cas échéant, à ’redémarrer’ vers la construction d’un organe complet. Un organe parfaitement sain qui deviendrait le nôtre, et serait ainsi greffable sans danger ! De nombreuses personnalités scientifiques, dont quatre prix Nobel, réclament l’ouverture de ce champ de recherche inespéré. Pour l’instant sans succès. Alors que, dans le même temps, on réfléchit à autoriser l’euthanasie sur des personnes en fin de vie, malades certes, mais cependant bien vivantes ! N’est ce pas ce qui s’appelle marcher sur la tête ?"
Professeur Bernard Debré : "Nous t’avons tant aimé. L’euthanasie, l’impossible loi". Editions du Cherche-Midi (Documents), 2004.
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