Actualités impertinentes de la langue française (2)
par Dictho
dimanche 12 août 2018
Mais à qui appartient la langue française ? Qui décide de son sort et pourquoi une telle foire d'empoigne au sujet de la francophonie ? Voici un nouveau relevé d'informations attristantes et/ou surprenantes auxquelles vous ne manquerez certainement pas de réagir...
10 aout
Le brexit ne favorisera pas la langue française
- La sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne devrait se produire au plus tard le 30 mars prochain. L'anglais cessera d'être l'une des 24 langues officielles de l'Union européenne. L'Irlande a choisi le gaélique et Malte, le maltais. Le français pourra-t-il redevenir la langue de travail des institutions européennes ? À lire sur TV5monde.
L'Académie française se trompe de siècle
- Lu sur le site de l'Académie française : Il est d’usage, aujourd’hui, de dire que les autorités constituées perdent de leur pouvoir et ne sont plus suivies parce que l’on ne croit plus en elles. Mais, de même qu’il existe un petit village gaulois résistant aux envahisseurs, il reste une autorité indiscutable, à laquelle tous se réfèrent et au verdict de laquelle tous se soumettent. Son prestige n’a rien à envier à celui des oracles, des Évangiles ou de quelque code juridique. Cette autorité semble avoir droit de vie ou de mort sur les mots. En effet, si on s’interroge sur tel ou tel mot, la sentence tombe : Il est, il n’est pas dans LE dictionnaire. Être ou ne pas être dans le dictionnaire, là est, non pas la question, mais une question de vie ou de mort.
Le Figaro aussi nul en conjugaison que l'Académie
- Le Figaro reprend une nouvelle fois ce que serine l'Académie française à propos de l'impératif : « Les verbes des deuxième et troisième groupes ont des formes identiques à la deuxième personne du singulier (comme du pluriel) de l'indicatif et de l'impératif ». C'est évidemment faux pour certains verbes en -ir : ouvrir, couvrir, souffrir,... ainsi que pour les verbes aller et avoir qui sont aussi concernés par le s euphonique.
La France décapite le ñ
- Utilisé en breton et en basque, le tilde est un signe diacritique interdit par l’administration française. Une situation qui se traduit par des batailles juridiques en France et qui étonne en Espagne. Lire la suite : Courrier international
La guerre de la francophonie
- La Francophonie est entrée en campagne pour choisir la personnalité qui va la diriger durant les quatre prochaines années. La France et le Canada, les deux puissances dominantes de l’organisation francophone, ont chacune choisi leur championne et s’apprêtent à aller jusqu’au clash pour faire gagner leur candidate. À lire sur RFI.
Meurtre avec préméditation de la langue française
- Ce texte est le fruit d’un travail collectif de membres de plusieurs associations et groupements de défense de la langue française. Il est important de le diffuser à tous, tant nous sommes face à un mépris inimaginable « des Autorités », surtout des plus hautes instances de l’État. Lire la suite : Cent Papiers
« Kické out » de ma radio
Un point de vue et des commentaires très intéressants :
- Ma radio est celle de Radio-Canada. Pas parce que j’y ai travaillé 36 ans, mais parce que c’est celle, la seule, que j’écoute. Je la trouve à ce point essentielle que j’ai été pendant quelques années le porte-parole des Amis de Radio-Canada. Je suis, hélas ! devenu un ami trop souvent déçu par ce qui y passe maintenant pour la qualité de la langue. Lire la suite : Le Devoir
9 aout
Académie dictatoriale
- Lu dans La Croix : De quel droit la Belgique s’émanciperait-elle du français de France pour voler de ses propres ailes linguistiques ? Il n’en est pas question, affirma en substance, il n’y a pas si longtemps, l’Académie française, gardienne de l’orthodoxie langagière. En 1994, son secrétaire perpétuel d’alors, Maurice Druon, s’oppose à la féminisation « abusive et choquante » des noms de métier en Belgique, et invite prestement son homologue belge de l’Académie royale de langue et de littérature françaises, Jean Tordeur, à « s’élever contre cette mesure ». Et pour s’assurer de l’écho de sa requête, l’Académie française prit soin d’adresser copie de ce courrier au quotidien La Libre Belgique.
8 aout
Médecin féminin ?
- Article emberlificoté sur le site Europe 1 : on y parle de médecin femme et même de médecin féminin.
7 aout :
L'état civil ne doit pas utiliser de caractères étrangers.
- Source : Ministère de la justice
- Si la convention n°14 de la Commission Internationale de l’État Civil (CIEC) relative à l'indication des nom et prénoms dans les registres de l'état civil reconnaît les signes diacritiques étrangers, il convient de relever que celle-ci n’a pas été ratifiée par la France.
- Dès lors les voyelles et consonne accompagnées d’un signe diacritique connues de la langue française sont : à - â - ä- é - è - ê - ë - ï - î - ô -ö - ù - û - ü - ÿ - ç. Ces signes diacritiques peuvent être portés tant sur les lettres majuscules que sur les minuscules. Les ligatures « æ » (ou « Æ ») et « œ » (ou « Œ »), équivalents de « ae » (ou « AE ») et « oe » (ou OE) sont admises par la langue française. Tout autre signe diacritique attaché à une lettre ou ligature ne peut être retenu pour l’établissement d’un acte de l’état civil.
- Ces règles ici rappelées ne font pas obstacle au principe de liberté du choix des prénoms de l’enfant par ses parents : les parents peuvent choisir les prénoms de leurs enfants, pouvant à cet égard faire usage d’une orthographe non traditionnelle, sous réserve toutefois qu’elle ne comprenne que les lettres diacritées et les ligatures de la langue française ci-dessus rappelées.
- Ces mêmes règles s’appliquent pour le nom de famille ainsi que toutes autres indications contenues dans les actes de l’état civil. Ainsi, par exemple, l’adresse d’un domicile à l’étranger ou le nom d’une personne même de nationalité étrangère doivent être indiqués avec les voyelles et consonnes connues de la langue française sans reproduire les éventuels signes diacritiques de la langue étrangère, non reconnues dans la langue française quand bien même ils auraient été indiqués précédemment dans un acte de l’état civil français de l’intéressé.