Adapter le monde à l’image cérébrale que s’est construite l’homme

par ddacoudre
mardi 11 décembre 2007

Le travail n’est pas une valeur, mais une nécessité face à laquelle l’homme cherche une forme d’épanouissement pour en supporter la contrainte. Il ira même qualifier cette activité d’artistique et parfois il s’étonnera que sa progéniture ne naisse pas avec cette aptitude.

Le travail n’est pas plus « naturel » que l’épanouissement recherché qui n’est que le baume qui permet de le supporter : « naturel » compris comme diktat de la nature. En revanche, l’épanouissement devient une « réponse naturelle » à une situation donnée, en tant que réponse inéluctable adaptative à une souffrance.

Le travail n’est donc pas naturel, mais est devenu « normal » en tant que norme imposée et acceptée par les hommes, c’est-à-dire un auto accomplissement de la Partie et du Tout, dont les concepts sacrés (déistes) ou politique (tel l’évolutionnisme) ne se suffisent pas pour tout expliquer, puisqu’ils ne peuvent pas prendre en compte ce qu’ils ignorent. Alors ils bornent leur activité d’interdits compensatoires qui imprègnent et empreignent les comportements individuels. En plus par compensation ignorante de ses peurs, l’homme se croit au-dessus de la nature, alors qu’il en est une partie intégrante en tant qu’élément de l’environnement terrestre et même universel. Il s’en est coupé par la notion de civilisation qui ravale la nature au rang « d’état sauvage », emporté par le religieux qui lui donne soi-disant le pouvoir de dominer la « nature », comme s’il était à part ou au-dessus de celle-ci.

De tout ceci, il en découle un ensemble de comportements caractériels, parmi lesquels, le malade, le névrosé, le frustré, l’avide de pouvoir, etc., s’il arrive à être le dominant systémique cherchera toujours à imposer un monde qui correspond à sa perception personnelle, afin de devenir « normal ».

C’est-à-dire d’être le modèle de référence du monde. Les plus dangereux trouvent la justification à leurs frustrations dans les livres saints, Bible, Coran, Thora, etc. Comportements que l’on retrouve chez certains « économistes » et hommes politiques qui veulent absolument que la réalité s’adapte à leurs théories pour ne pas dire à leurs dogmes.

Il s’agit ni plus ni moins que d’adapter le monde à l’individu pour que ce dernier soit enfin adapté au monde.

Il faut donc que les individus perçoivent ce processus comme naturel ou y soient conditionnés par un apprentissage qui le leur présentera comme irréversible, ou comme le meilleur scénario possible de leur existence, voire le seul.

C’est ce qui correspond au discours sur la croissance. Celle-ci se développe sur la base de production de biens et de services pour obtenir à partir de leur production un moyen d’échange qui s’appelle la monnaie ; monnaie qui permet à la fois de les acquérir et de les produire par concentration de monnaie (capitaux.)

Pour y parvenir, il faut que les individus passent à l’acte. C’est-à-dire qu’ils y trouvent de la joie, de l’excitation et la satisfaction de leur désir (la récompense, la méritocratie). Que d’autres individus, d’un tempérament correspondant au neuroticisme, soient sensibles à la punition (peur de manquer de monnaie). Tandis que d’autres y trouveront une reconnaissance sociale, alors que d’autres encore rechercheront à travers cette possession la réussite.

Réussite qui ne peut exister en tant que telle que dans leur vision du monde. Bien sûr, chaque individu possède une part variable de ces comportements biologiques. L’excès de l’un d’entre eux permet de sérier les individus en fonction de la moyenne de leurs comportements.

Comportements qui vont dépendre aussi de l’Autodétermination, de la Coopération et de l’Autotranscendance. Dit d’une autre manière, de l’aptitude à prendre conscience de soi, de l’espèce à laquelle on appartient et de l’univers dans lequel on évolue. C’est-à-dire de toutes les structures conscientes qui auront pour finalité d’apporter au scénario les moyens de se répéter.

C’est-à-dire également continuer d’adapter le monde à l’image cérébrale que l’homme s’est construite, soit accepter sans examen des comportements ritualisés qui représentent la réalité parce qu’ils ont toujours été là.


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