Certes, il ne faut rien attendre de bon de la part de cette presse de caniveau, qui, malheureusement, investit le champ politique depuis quelques temps. Mais la une de Closer sur Florian Philippot est tout aussi indigne que l’argumentation de la rédactrice en chef de ce torchon est indigente et malhonnête.
Indignité politique
Avant même
que la presse de caniveau ne s’attaque aux politiques, je pensais que les sanctions financières devaient être alourdies pour ne pas juste représenter une petite part des profits réalisés... Ce n’est pas parce que les stars gagnent beaucoup d’argent qu’elles ne doivent plus avoir de vie privée. Et cela est encore plus vrai pour notre personnel politique ! Et quelle malhonnêteté crasse de la directrice de
Closer qui se plaint d’avoir payé jusqu’à 60 000 euros d’amendes, sachant que le dernier numéro sur François Hollande a doublé ses ventes, à 600 000 exemplaires. C’est bien parce que les amendes ne sont qu’un détail financier que ces publications dépotoirs continuent à agir de la sorte.
« Transparence » totalitaire
Et quelle éthique attendre de la directrice de Closer qui ose soutenir un délirant « droit à la peoplisation des homosexuels ». Le seul droit qui a présidé à cette publication c’est celui de Closer à faire tout et n’importe quoi pour vendre du papier et de la publicité et non un quelconque droit à la peoplisation des homosexuels, argument qui aurait pu tenir pour une révélation officielle et voulue et non pas pour un viol de vie privée ! S’il y a un droit, c’est un droit au respect de sa vie privée. Il faut bien reconnaître, malheureusement, que le FN n’a pas tort quand il dit défendre ici les libertés publiques et la vie privée. Quelle drôle de situation que de voir un parti d’extrême-droite pouvoir se mettre dans cette position !
On peut voir dans la revendication d’une transparence de tous les instants une forme de totalitarisme, qui n’est pas sans donner écho à 1984 de Georges Orwell. Les nouvelles technologies nous ont beaucoup apportés, mais elles ont également des dimensions plus gênantes, qui semblent trop souvent ignorées par nos décideurs, au nom d’une pseudo modernité déraisonnée. Quelle société allons-nous construire si nous laissons toujours tout faire, sans prendre de recul sur le caractère finalement totalitaire de cette « transparence » et de ces mises en scène de tous les instants, souvent abrités par les réseaux sociaux, avec toute la violence que cela peut parfois comporter ?