Affaire Zecler, un sommet de la manipulation politico médiatique
par moderatus
lundi 7 décembre 2020
Si on admet sans contestations que certains gestes peuvent dépasser la limite autorisée par les règles de la violence légitime qui est l'apanage des forces de l'ordre, cette affaire est-elle aussi claire qu'on la présente, et le traitement qu'on en a fait est-il justifié ?
Une telle unanimité et un tel battage médiatique sont inquiétants.
La curée suite à cette affaire a été spectaculaire.
Cet extrait de vidéo de cette tentative d'arrestation est passé des centaines de fois par jour, quotidiennement sur toutes les chaînes « d'information continue » avec parfois des scènes en accéléré qui décuplent l'effet de violence. Les journalistes s’érigeant en véritable tribunal médiatique, condamnant à tout va, acquiesçant à toutes les déclarations de Michel ZECLER, évoquant aussi des insultes racistes. Les raisons même mauvaises de ces débordements ? Aucun intérêt, les déclarations des policiers ? Faux et mensonges, pas la peine d'en parler.
Les policiers l'affirment Michel Z. était loin de se laisser faire, ce qui constitue d’emblée « une rébellion caractérisée », venant s'ajouter au non respect du port du masque. Cet aspect de l'affaire a été ignoré.
Cela ne justifie nullement ce degré de violence, mais pas grand chose ne filtre sur les divers motifs de cette interpellation.
Darmanin, percuté de plein fouet dans son projet sur la protection des policiers qui mène la charge, menaçant les intéressés de renvoi, alors qu'on n'a pas tous les éléments du dossier et que le tribunal est loin d'avoir statué.
Notre président, qui à l'instar du précédent, se croit obligé d'intervenir, se dit outré et fait appeler au téléphone cette victime et ses proches
Les syndromes Léonarda et Théo sont de retour.
Des personnages du show-biz, des footballeurs allant jusqu'à dire qu'ils ont honte à leur France, comme si la France était raciste, parce 3 énergumènes ont dérapé.
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Des politiques et des associations connues pour leur antipathie envers la police organisent des manifestations contre la violence policière qui comme toujours tournent à une attaque en règle contre les forces de l'ordre.
98 blessés parmi les policiers dont certains gravement et qui attendent peut-être le coup de téléphone du chef de l'état.
La présomption d'innocence si souvent évoquée par les tenants de notre état de droit garant des droits de tous les hommes est ainsi bafouée avec la complicité de ceux qui ont en charge sa stricte application.
Nul doute que les policiers apprécieront cette exclusion arbitraire des règles élémentaires du droit des individus !
Quant à certaines chaînes d'information qui parlent de présumé coupable lors de l'arrestation d'un terroriste, et floutent le visage des délinquants, leur condamnation immédiate prête à interrogation.
Pourtant en attendant que la justice passe, et elle doit passer mais dans la sérénité, on voudrait savoir qui est ce gentil garçon qui s'est fait agresser sans aucune raison.
Cet homme n'est pas un perdreau de l'année, mais personne n'en a parlé. Il a eu affaire à la justice pour des faits graves, et de fait, Michel Z est connu des services de police, Patrice Rebeiro, secrétaire général Synergie-Officiers, a présenté Zecler ainsi : "L’homme est connu pour vol à mains armées, association de malfaiteurs, a déjà fait de la prison et a des antécédents judiciaires très lourds."
Si ce passé ne doit pas influencer le jugement, cet homme ayant payé sa dette à la société, il doit tempérer les propos d'amour envers la police tenus par ce personnage et acceptés pour argent comptant par nos chers médias.
Quel gentil garçon ce Michel, qui fait confiance à la loi et aime la police, alors qu'en vérité ses positions anti flics sont connues, proches des thèses du clan Traoré. Il a aussi écrit sur le viol de Théo et les 10 centimètres de justice inadmissible, alors qu'on sait que les expertises ont nié ce fait de viol.
Son avocate aussi a des problèmes, radiée du barreau, elle n'a pas le droit de plaider cette affaire. Elle a pourtant écumé les plateaux de télévision vilipendant la police.
Tous ces faits, le public a besoin de les connaître, sans jamais écarter bien entendu les fautes de ces policiers défaillants et la juste condamnation qui doit s'en suivre.
En réalité, énormément de contrôles donnent lieu à contestation, un refus d'obtempérer toutes les 30 minutes, ce qui entraîne, violences verbales, insultes et souvent échange de coups.
Quand on se fait interpeller, il n’y a qu’une seule chose à faire si on veut que ça se passe bien : se conformer aux conditions du contrôle sans rébellion ni provocation.
Au passage, on peut se demander si le contrôle du port du masque entre bien dans les fonctions de forces de police, empêchées du même coup d’assumer leur véritable vocation : la protection des citoyens
Alors bien sûr des dérapages se produisent. Ils sont inévitables. Ils doivent être jugés et condamnés surtout si la limite de la violence légitime est dépassée par les forces de police. Mais la cause de ces violences qui est presque toujours le refus d'obtempérer doit être sanctionnée automatiquement, car ainsi la plupart des violences réciproques seraient évitées.
Pourquoi ne pas rendre ce refus d’obéissance systématique passible d'un peine plancher de 15 jours de travaux d'intérêt général ou de prison ferme en cas de récidive, cela calmerait nombre de comportements agressifs envers nos forces de l'ordre.
Je rappelle que notre police vient d'avoir 98 blessés lors de la précédente manifestation et 60 samedi dernier et quelle paye tous les jours un lourd tribu à l'ensauvagement ambiant.
Les récents propos tenus par notre président dans sa chasse aux voix tous azimuts lors de son interview fleuve, voulant ratisser large, tenant dans un « même temps » acrobatique un discours dithyrambique à l'égard de la jeunesse, des communautés et des immigrés, et à l'égard de nos forces de police un discours d'une maladresse grave dont il a le secret, ont soulevé pas mal de controverses.
Notre président a prétendu de façon explicite que les policiers pratiquaient la discrimination selon la couleur de la peau et les origines lors de leurs contrôles, se proposant de mettre en place une plate forme nationale de " signalements de discriminations" de concert avec la Licra, propos qui sont loin d’apaiser le sentiment d’exclusion des forces de l’ordre.
Nous ne sommes pas loin du discours d'une extrême gauche parlant de racisme et violence systémiques, oubliant que nos forces de l'ordre sont le rempart ultime de notre démocratie. Propos désastreux blessants et lourds de conséquences.
Des syndicats de police ont décidé en réaction,de mettre fin provisoirement à toute interpellation.
Démobiliser nos forces de l'ordre dans le contexte actuel et devant tant de difficultés à venir est pire qu'une erreur, c'est une faute. On évite dans les conditions actuelles d'humilier les forces de l'ordre.
On se focalise sur une bavure, et on oublie que les violences contre les policiers ont doublé en 10 ans. En 2019 il y a eu 7400 blessés, 20 par jour et 59 suicides. Depuis le début de cette année, on assite à une véritable guérilla urbaine, 63 commissariats attaqués.
Samedi prochain, on se contentera encore de compter le nombre de blessés parmi les forces de l'ordre.