Analyse du déclin du logement social en France

par tvargentine.com
jeudi 28 février 2008

Au sujet de l’émission Le Droit de savoir du mardi 26 février 2008 sur TF1.

Analyse du déclin du logement social en France

Dans son discours du 11 décembre 2007, à Vandoeuvre-lès-Nancy, le président Nicolas Sarkozy s’est engagé

« à faire en sorte que tout Français ait accès à un logement décent, à un toit  ».

Mise en application de la loi DALO ;

Construire 500 000 logements neufs par an ;


Lutte active contre les marchands de sommeil par la publication d’une circulaire (14 novembre 2007) constituant une priorité pour le gouvernement de Nicolas Sarkozy...

Le gouvernement de Nicolas Sarkozy considère qu’il n’est pas acceptable que dans la France de 2008, des personnes soient contraintes de vivre dans la rue, dans des hébergements inadaptés ou des logements indignes.

Depuis plusieurs années, de nombreux plans ont été mis en œuvre conduisant souvent à des dérives budgétaires et de fortes discriminations devant l’accès aux logements, car l’occasion était trop belle pour certaines municipalités (de droite ou de gauche) de renouveler la structure sociale de la cité en excluant les classes populaires pour intégrer la clientèle « bobos » n’ayant pas assez de moyens financiers pour habiter Paris ou les grandes capitales de province.

La spéculation s’est donc enclenchée avec, pour moteur, l’Etat et surtout l’argent du contribuable

Etrange de comprendre que dans ce pays, l’argent public ne sert qu’à apporter une précarisation de l’emploi en finançant des lois comme les 35 heures Aubry qui a augmenté la productivité mais surtout pas les salaires ! Et que l’employé ne peut plus se loger avec la spéculation du marché de l’immobilier.

Au cours des années, des phénomènes d’exclusion résultant de décisions administratives comme l’application mécanique des barèmes en limitant les plafonds de ressources pour l’aide personnalisée au logement ont entraîné l’exclusion de citoyens du parc conventionné.

Le logement social loge plus facilement les plus démunis que les demandeurs aux revenus moyens ou faibles, et la concentration de pauvres dans des quartiers généralement vides de présence étatique en transports et en services publics et où le peu de pouvoir d’achat ne peut permettre l’émergence de commerces de proximité entraîne obligatoirement des ghettos.

L’Etat centralise donc ainsi ses problèmes sociaux dans des ghettos et l’encadrement de ces camps de concentration à la norme ISO9001 se fait par le financement d’associations appelées « sociales » pour faire bonne figure et pour mieux canaliser toutes tentatives d’expressions privées et veiller à éviter l’exportation des problèmes sociaux dans les autres quartiers.

Aujourd’hui, l’image de marque des HLM, marquée par la dérive de certains quartiers d’habitat populaire et un urbanisme contesté, est devenue négative, alors qu’il y a 40 ans, l’accès à un logement locatif social signifiait une promotion sociale et aucune politique de redressement du logement social n’est possible sans le desserrement des contraintes budgétaires.

Cette mauvaise image des HLM a eu des conséquences dans les refus de plus en plus fréquents des collectivités locales d’accueillir du logement social car le rappel permanent, par les pouvoirs publics, que la vocation principale des organismes HLM est l’accueil des défavorisés n’a pas suscité partout l’enthousiasme.

Les collectivités ont préféré se tourner vers le logement intermédiaire et l’accession à la propriété afin d’éviter de récupérer des populations défavorisées.

C’est vraiment à ce stade la faillite de la politique du logement social en France et les socialistes auront apporté beaucoup au monde de la finance et de la spéculation durant leurs périodes de gouvernement et ils auront surtout apporté le déclin du logement social.

Aujourd’hui le droit au logement est de la compétence de l’Etat et l’Etat se doit de permettre une mixité sociale en permettant à des populations de cadres moyens de bénéficier du parc du logement social afin de garantir un développement économique des quartiers par l’économie privée et maintenir ainsi une vie économique et sociale normale, et cela passe par la suppression de décisions administratives comme l’application mécanique des barèmes en limitant les plafonds de ressources pour l’aide personnalisée au logement et d’élargir l’accueil à d’autres populations que celles des défavorisés.

Le président Nicolas Sarkozy a dit :

« à faire en sorte que tout Français ait accès à un logement décent, à un toit  ».

Eh bien, monsieur le président, mettez-vous au travail !


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