Astrologie

par Joe Doe
mercredi 13 février 2008

La croyance en une relation entre la destinée humaine et la position des astres a pendant des siècles été la motivation du soutien financier aux astronomes. Depuis l’époque de Kepler (décédé en 1630) la distinction entre astrologie et astronomie est apparue, et l’astrologie a été généralement reléguée au rang de superstition par la communauté scientifique.

Des chercheurs impartiaux ont entrepris de vérifier expérimentalement les prétentions des astrologues. Ils ont par exemple étudié les professions des individus et leur signe astrologique (Bélier, Taureau, Gémeaux, Cancer, Lion, Vierge, Balance, Scorpion, Sagittaire, Capricorne, Verseau, Poisson - les 12 signes du Zodiaque)... Jamais ils ne sont parvenus à établir une corrélation statistiquement significative.

De fait, trois caractéristiques importantes distinguent l’astrologie de la science.

1. L’absence d’autocritique. Un scientifique qui publie ses résultats, les soumet à ses pairs, et attend que d’autres les confirment. La notion même de communauté astrologique n’a pas de réalité, on ne voit jamais un astrologue remettre en doute un autre astrologue... Certains astrologues prétendent que la communauté scientifique les censure, qu’ils en seraient victimes.

2. L’absence d’évolution des idées fondamentales. Les bases de l’astrologie ont plus de 2000 ans, à l’époque où les dieux peuplaient le monde et le gouvernaient. Les idées humaines et la science ont fortement évolué par la confrontation des hypothèses, théories et découvertes. L’astrologie dont les bases n’ont pratiquement pas changé fait figure de fossile de l’esprit. Comment croire que tout a été « découvert » en un coup et ne demande aucune révision ?

3. L’absence de concordance avec d’autres résultats de diverses branches scientifiques. Toutes les disciplines scientifiques ont tendance à converger, et les parties différentes se renforcent mutuellement. L’astronomie et les sciences de l’ingénieur ne sont pas contredites par les lois physiques, les découvertes en chimie... Mais dès que l’on tente d’intégrer l’astrologie à l’édifice scientifique rien ne va plus. Aucune des forces fondamentales de la physique ne permet d’expliquer comment la position d’une grosse roche dans l’espace (la Lune ou Mars par exemple) pourrait influencer le comportement d’un nouveau-né. On calcule aisément que la force gravitationnelle du médecin ou de la sage-femme est d’une influence plus importante sur le bébé que celle de Mars ! A cela les astronomes rétorquent que leurs observations font croire en une force « psycho-planétaire ». Ceci étant dit, aucune observation ni expérience scientifique en dehors de l’astrologie ne nécessite cette nouvelle force...

Malgré ces faits, les adeptes de cette superstition ne cessent de croître. Une société, comme Astrocenter par exemple, est basée aux Etats-Unis, et la société est présente via des filiales dans six pays : Etats-Unis donc, Angleterre, France, Canada, Allemagne et Espagne. Elle réaliserait des dizaines de millions de dollars de chiffre d’affaires en constante croissance. Sur internet, si vous tapez le terme français « astrologie » dans le moteur de recherche Google, ce service vous proposera plus d’un million de liens ; en anglais « astrology » vous conduira à en explorer deux millions... Prenez n’importe quel magazine populaire, il vous proposera certainement le thème astral de la semaine ou du mois en fonction de la périodicité de celui-ci...

Disons simplement qu’il est parfois agréable d’avoir des superstitions, surtout si elles sont partagées par un grand nombre... mais sommes-nous certains que tous font semblant d’y croire ?


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