BAC et diplômes nationaux, statuts, université, code du travail, conventions collectives, salaires, sécu, retraite = même combat !

par taktak
lundi 13 novembre 2017

Profitant de la riposte très insuffisante et routinière que lui opposent les états-majors syndicaux euro-formatés (journées « saute-mouton » sans perspective, dialogue social bidon avec le MEDEF et/ou avec son appendice jaune, la CFDT, allégeance à cette courroie de l’UE qu’est la C.E.S., refus d’organiser une manifestation nationale de combat ouverte à tous les militants (syndicaux, politiques et associatifs) du progrès social et appelant à la grève inter-pro reconductible…), Macron amplifie son offensive euro-thatchérienne ; son but est de mettre hors-de-combat le mouvement populaire pour liquider d’un coup tout ce qui subsiste des acquis sociaux et démocratiques conquis de haute lutte par les travailleurs au cours des deux derniers siècles…

La destruction du BAC dans le viseur de MACRON UE MEDEF

Parmi ses cibles figure au premier rang le baccalauréat national, cette exception française très POSITIVE ; comme on sait, le « bac » est un examen national anonyme qui constitue le premier grade universitaire et qui, comme tel, donne directement accès à l’Université. C’est l’inverse dans nombre de pays européens, notamment en RFA et dans les pays de tradition anglo-saxonne, où un tri rigoureux à base d’hyper-sélection sociale et financière barre l’entrée du Supérieur à la majorité des ex-lycéens, dont beaucoup sont précocement envoyés vers la vie active, l’apprentissage sous domination patronale ou… le chômage. Voulue par Macron et par Blanquer, la prochaine « réforme » du bac, devrait s’adosser à celle, très proche, du lycée public. Alors qu’il faudrait consolider le bac et l’Université en donnant à la seconde les moyens d’accueillir dignement tous les étudiants qui le souhaitent et en rendant au bac sa vraie signification, érodée par des années de barèmes sciemment laxistes*, la réforme Blanquer visera clairement – seules certaines directions syndicales feignent encore de croire que « la discussion est possible » – à transformer le bac en diplôme local, totalement dévalué et distribué principalement sur contrôle continu établissement par établissement, ce qui en ferait en réalité un diplôme sans valeur nationale, pour ne pas dire stigmatisant (car un tel « examen » vaudrait ce que vaut, dans les classements médiatiques, l’établissement concerné sur le « marché » éducatif). De la sorte, ill serait facile

Pour défendre les travailleurs, défendre le cadre national des conquêtes sociales contre les attaques de l’Union Européenne du Capital

Mais pourquoi, idéologiquement parlant, les directions euro-formatées des syndicats refusent-elles de dénoncer publiquement ce lien patent, évident, entre casse de l’école et casse du contrat de travail privé ? Serait-ce parce qu’elles n’ont pas le courage de défendre le cadre national, en voie d’euro-dissolution néolibérale avancée ? Il est vrai qu’une grande partie de la gauche politique, voire de l’ « extrême » gauche, refuse de distinguer, d’une part, entre le nationalisme raciste de Le Pen et la défense hautement légitime de la nation, cadre politique de la souveraineté populaire, d’autre part entre l’internationalisme populaire et le supranationalisme bourgeois que portent le Parti de la Gauche Européenne (auquel adhèrent le PCF et le PG), la Confédération Européenne des Syndicats, sans parler du Parti Socialiste Européen. Mais aussi et surtout, faire le lien que nous soulignons entre la défense de l’Education Nationale d’une part (et de tous ses appendices institutionnels énumérés ci-dessus) et la défense des conventions collectives et du Code du travail, ce serait montrer la dimension de CLASSE anticapitaliste d’une défense conséquente de l’école publique, et symétriquement, ce serait montrer qu’il est impossible de mettre le capital sur la défensive tant qu’on ose pas lier la défense des travailleurs à celle de l’indépendance nationale, comme osaient hier le faire le PCF ou la CGT d’Henri Krazucki. Bref, nos dirigeants euro-béats, qui n’ont à la bouche que le slogan suicidaire de l’ « Europe sociale » (pendant qu’on attend sans fin cette Arlésienne, l’UE détruit ICI ET MAINTENANT nos acquis ancrés dans l’histoire nationale et internationaliste du prolétariat !), ne veulent pas construire les conditions du tous ensemble des travailleurs du public, du privé, de ces travailleurs en formation que sont les lycéens et étudiants, de ces vieux travailleurs que sont les retraités, de ces travailleurs privés d’emploi que sont les chômeurs.

Pour cela il faut oser lier, comme le PRCF est quasiment le seul à le faire systématiquement en France, le drapeau rouge internationaliste du Travail au drapeau tricolore de la nation souveraine (comme ce fut le cas lors du Front populaire et de la Résistance, notamment à l’initiative de Jacques Duclos et de Benoît Frachon) pour démasquer l’euro-destructeur en chef de la France, E. Macron, dénoncer le dialogue social PERDANT et ses vecteurs délétères, CES et CFDT notamment, affronter durement l’UE du capital et l’euro, mettre en cause toutes les politiques (institutionnelles, territoriales, linguistiques…) qui désarticulent l’Etat-nation au profit de l’Union euro-atlantique des Grandes Régions, bref, retrouver la route GAGNANTE, même si nul ne prétend qu’elle soit semée de roses, du combat de classe contre le grand capital et son UE, ennemi commun des services publics, du « produire en France » industriel et agricole, et de l’émancipation intellectuelle et sociale de notre jeunesse.

https://www.initiative-communiste.fr/articles/luttes/bac-diplomes-nationaux-statuts-universite-code-travail-conventions-collectives-salaires-secu-retraite-meme-combat/


*Quand un examen universitaire permet d’approcher d’année en année 90% de réussite, cela après que – sans réels moyens de rattrapage pour les jeunes en échec – on a quasiment supprimé les redoublements, cette pseudo-« bienveillance » envers les futurs bacheliers montre son vrai visage pervers : il s’agit de dévaluer totalement l’examen pour disqualifier le second degré, abaisser la culture et le savoir des jeunes générations, réserver le Supérieur aux enfants de la bourgeoisie. La vraie bienveillance est de doter le Second degré et le Supérieur (mais on peut ajouter l’école primaire) des moyens humains et pédagogiques leur permettant REELLEMENT de donner aux jeunes générations un haut niveau culturel. C’est cela la véritable démocratisation du lycée et de l’Université que nous défendons.


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