Beaucoup d’hypocrisie autour de la question des Roms
par Phileas
lundi 23 août 2010
Les trois hypocrisies redondantes et entrevues lorsqu’on évoque le problème des Roms
Concernant la situation des Roms pour lesquels je ne m’étais pas prononcé jusqu’ici, je trouve cette affaire enveloppée de beaucoup d’hypocrisie.
1 - Hypocrisie de la part d’un gouvernement qui joue avec le feu d’un point de vue politique, en voulant récupérer le socle traditionnel des voix frontistes. Il offre une légitimité politique à Marine Le Pen et fait de son idéologie une cause nationale. Dès lors, il devient presque inévitable que les prochaines élections prennent comme thème principal et récurent, le débat identitaire. Cela ne coûte jamais très cher de parler de l’immigration et de stigmatiser une partie de sa population pour faire oublier des semi-échecs et des réformes impopulaires.
Mais lorsqu’on agite ces problèmes identitaires-ci, on risque de faire lever des forces monstrueuses qu’on ne peut plus arrêter. C’est ce que font continuellement Nicolas Sarkozy et les membres concernés de son gouvernement en plaçant les problèmes de l’insécurité et de l’identité au centre du débat politique français.
2 - Hypocrisie de la part des français, c’est-à-dire de nous tous. Qui n’a jamais été excéder de voir cette ribambelle de femmes et de gamins, dans les couloirs de métro, à la sortie des boulangeries, près des billetteries, à la proximité des gares, lorsqu’ils vous font la mendicité avec insistance et roublardise ?
Qui n’a jamais espéré secrètement qu’un car de flics vous en débarrasse sur le champ et vous les renvoie le plus loin possible. La politique a ceci de formidable que si ne vous occupez pas d’elle, il y a de fortes probabilités qu’elle s’occupera de vous et transforme un jour vos pensées sourdes en actions éclatantes et médiatiques.
3 - Hypocrisie sur la finalité de ces actions. Elles sont musclées, choquantes et inefficaces.
Si j’ai bien compris, les Roms partent chacun avec un pactole de 300 € et prennent à aller simple pour la Roumanie ou la Bulgarie où ils sont attendus avec des bâtons et des carabines par les populations locales. Ils vont donc, très rapidement retourner d’où ils viennent, c’est-à-dire en France ou ailleurs et refaire le voyage d’un bout à l’autre de l’Europe indéfiniment. Où est l’efficacité ?
Vous aurez bien compris que d’où on se place, le foutage de gueule est général.
La seule solution convenable est un moratoire européen qui décide au niveau de l’U.E. d’un champ d’actions concertées, définies et ratifiées par les pays intéressés par ce problème. Un champ d’actions beaucoup plus vaste qui détermine les mesures à prendre, en partenariat avec les acteurs de terrain, pour sédentariser ces populations en étant certain qu’elles soient protégées physiquement contre toute agression d’où qu’elle vienne et relogées dans des campements aux conditions décentes. Et qu’enfin des équipes ethno-sociales spécialisées les prennent en charge au frais de la communauté européenne pour trouver des solutions d’intégrations douces et de mettre en place un système efficace pour la scolarisation des enfants.
Le reste n’est que littérature.
1 - Hypocrisie de la part d’un gouvernement qui joue avec le feu d’un point de vue politique, en voulant récupérer le socle traditionnel des voix frontistes. Il offre une légitimité politique à Marine Le Pen et fait de son idéologie une cause nationale. Dès lors, il devient presque inévitable que les prochaines élections prennent comme thème principal et récurent, le débat identitaire. Cela ne coûte jamais très cher de parler de l’immigration et de stigmatiser une partie de sa population pour faire oublier des semi-échecs et des réformes impopulaires.
Mais lorsqu’on agite ces problèmes identitaires-ci, on risque de faire lever des forces monstrueuses qu’on ne peut plus arrêter. C’est ce que font continuellement Nicolas Sarkozy et les membres concernés de son gouvernement en plaçant les problèmes de l’insécurité et de l’identité au centre du débat politique français.
2 - Hypocrisie de la part des français, c’est-à-dire de nous tous. Qui n’a jamais été excéder de voir cette ribambelle de femmes et de gamins, dans les couloirs de métro, à la sortie des boulangeries, près des billetteries, à la proximité des gares, lorsqu’ils vous font la mendicité avec insistance et roublardise ?
Qui n’a jamais espéré secrètement qu’un car de flics vous en débarrasse sur le champ et vous les renvoie le plus loin possible. La politique a ceci de formidable que si ne vous occupez pas d’elle, il y a de fortes probabilités qu’elle s’occupera de vous et transforme un jour vos pensées sourdes en actions éclatantes et médiatiques.
3 - Hypocrisie sur la finalité de ces actions. Elles sont musclées, choquantes et inefficaces.
Si j’ai bien compris, les Roms partent chacun avec un pactole de 300 € et prennent à aller simple pour la Roumanie ou la Bulgarie où ils sont attendus avec des bâtons et des carabines par les populations locales. Ils vont donc, très rapidement retourner d’où ils viennent, c’est-à-dire en France ou ailleurs et refaire le voyage d’un bout à l’autre de l’Europe indéfiniment. Où est l’efficacité ?
Vous aurez bien compris que d’où on se place, le foutage de gueule est général.
La seule solution convenable est un moratoire européen qui décide au niveau de l’U.E. d’un champ d’actions concertées, définies et ratifiées par les pays intéressés par ce problème. Un champ d’actions beaucoup plus vaste qui détermine les mesures à prendre, en partenariat avec les acteurs de terrain, pour sédentariser ces populations en étant certain qu’elles soient protégées physiquement contre toute agression d’où qu’elle vienne et relogées dans des campements aux conditions décentes. Et qu’enfin des équipes ethno-sociales spécialisées les prennent en charge au frais de la communauté européenne pour trouver des solutions d’intégrations douces et de mettre en place un système efficace pour la scolarisation des enfants.
Le reste n’est que littérature.