Bernard Pivot et le pédophile
par jypel
mardi 31 décembre 2019
Eh non Monsieur Pivot, la morale ne doit pas se coucher devant la littérature ! Et pour votre information, on est au dela de la morale. La pédophilie est un délit et c’était déjà le cas, il y a 30 ans. Souvenons-nous de Gabrielle Russier (mourir d’aimer), jeune enseignante qui avait séduit un élève mineur et qui s’est suicidée en prison. Elle, au moins, vivait un amour sincère et pas l’assouvissement d’un fantasme pédophile. Vous dites que c’était l’époque et que l’opinion publique n’y voyait rien à redire ? Mais quelle opinion ? Sartre, Sollers …des intellectuels qui se sont largement trompés pendant une bonne partie du vingtième siècle ! Eh non ! Un vieux cochon, fut-il écrivain, n’a pas le droit de sodomiser des lycéennes au nom de « sa liberté sexuelle ». Eh oui, en effet, c’est plutôt un progrès !
Monsieur Pivot, vous m’avez fait aimer les livres et je vous en remercie. Je me souviens quand vous tiriez les vers du nez de Modiano ou quand vous tentiez de justifier les "déboires" de Charles Bukowski. Quel souvenir ! Mais quand je vous vois sur ces images d’archive, servir la soupe à ce vieux dégueulasse avec un sourire complice et le verbe salace alors là, vous me faites un peu honte. Heureusement, ce jour-là, il y avait aussi Denise Bombardier qui, à ses risques et périls, a sauvé un peu de cette morale que vous défendez bien mal. Vous devriez la remercier.
Monsieur Pivot, sur cette affaire, il aurait suffit de prononcer la phrase suivante : « je me suis trompé et je demande pardon ». Tout le monde peut se tromper. N’est-ce pas ? Ce jour là, vous vous êtes mal comporté et l'époque n'y est pour rien. Oui, mais voilà, cette phrase, vous ne l’avez pas prononcé. Cela aurait-il froissé votre orgueil de vedette de la culture ? Croyez-moi, Monsieur Pivot. Ces images vont rester dans les mémoires et elles vous colleront à la peau comme pour les victimes de Maztneff.
Dommage, je vous aimais bien. Mais plus maintenant.