Comment le peuple a-t-il perdu la lutte de classes ?

par Jean-Paul Foscarvel
jeudi 28 août 2008

Le peuple semble avoir perdu une lutte qui date du milieu du XIXe siècle, sans coup férir, par petites doses, renoncement après renoncement, dans l’indifférence avec lui-même.

Deux mécanismes principaux sont au cœur de la victoire de la classe dirigeante :


Cependant ce schéma succinct est lui aussi en évolution constante. Dans la phase présente, le capitalisme productif dégénère progressivement en capitalisme mafieux : on assiste au niveau des élites au passage de la jouissance du faire à la jouissance de l’être (comme le fit autrefois la noblesse), elle-même se transformant, de par le vide de soi qu’elle comporte, en pulsion de mort (voir Jean Laplanche).

La défaite du mouvement populaire est due à de multiples causes :
Les résultats qui sont désormais visibles au niveau de la réalité vécue peuvent être décrits de la manière suivante :
Le résultat final de cette évolution qui a débuté dans les années 80 et s’est poursuivie jusqu’aujourd’hui, réside dans la victoire complète de la classe dirigeante, signifiée par l’arrivée de NS, qui est en quelque sorte la cerise sur le gâteau, tel un Macbett (celui d’Ionesco) régnant sur un royaume de mort, de destruction et de désolation, du moins au niveau social.

Il semble désormais trop tard pour inverser la tendance, que ce soit au niveau français, ou européen. Cependant, le moteur du système (l’énergie) vient à manquer, les menaces s’accumulent sur un système, qui ne tient compte ni de l’épuisement prévisible des ressources, ni des conséquences sociales et écologiques de ses activités. Par ailleurs, des limites, dont certaines inattendues, se font jour, comme le développement d’une résistance en Amérique latine et une perte d’hégémonie absolue du modèle libéral-capitaliste sur la planète.

Mais l’absence d’un modèle d’un avenir souhaitable, qui ne soit, ni le droit au bonheur d’une minorité à l’aune de la pauvreté du plus grand nombre, ni un égalitarisme destructeur qui prive chaque être de liberté, mais puisse être notamment une combinaison complexe de droits et de responsabilités partagés dans un esprit de poursuite de l’œuvre humaine, modèle à la fois souple pour s’adapter aux aléas de l’histoire humaine et solide pour permettre à chacun de vivre correctement sur une planète saine, manque cruellement.

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