Corée du Sud : Après le bac, tous sous le bistouri
par Arosmik
mardi 23 novembre 2010
Jeudi dernier (18 novembre), tous les lycéens de Corée du Sud terminaient leur cursus scolaire pour préparer leur entrée à l’université avec le CSAT, le College Scholastic Ability Test, autrement dit le baccalauréat version QCM.
Mais que font tous ces étudiants le lendemain ? Cure de repos ? Repas en famille pour célébrer la fin de l’école ? Fête avec les amis ? Que nenni ! Nombreux sont ceux qui dans la foulée du baccalauréat se rendent dans les cliniques de chirurgie esthétique.
Et oui, quitte à rentrer dans une université, aussi prestigieuse soit elle, autant le faire avec un beau physique. Mais ne croyez pas que seules les jeunes filles vont chercher à se refaire le nez, les pommettes, les yeux, la mâchoire ou la poitrine…
les jeunes garçons vont de plus en plus souvent dans les cliniques dermatologiques ou suivre des cours pour perdre du poids.
Il suffit de se promener quelques dizaines de minutes à Apgujeong dans le quartier chic de Gangnam (Séoul) ces temps-ci pour voir une faune d’étudiants circulant sur les trottoirs. Ce quartier est le plus prisé pour la chirurgie esthétique.
Descendre du métro à la station d’Apgujeong vous en donnera déjà un bon aperçu, soit par les publicités de cliniques sur tous les murs, soit par les pansements recouvrant les visages des jeunes filles…
Les cliniques coréennes sont très puissantes et ciblent leur campagne marketing en fonction des « saisons ».
Depuis jeudi dernier, des promotions exceptionnelles pour les étudiants venant de passer le CSAT sont proposées. Certaines cliniques offrent même des injections gratuites de botox pour les mères des filles s’étant fait refaire le nez et les yeux !
Si la loi coréenne interdit toute promotion de ce genre, les cliniques n’en n’ont que faire des avertissements du gouvernement tant le marché est lucratif. « Excepté les cas de promotions exagérées ou inappropriées, il n’y a aucun risque pour les cliniques de chirurgie esthétiques » avoue un membre de la Cour Suprême.
Il n’est pas rare non plus de voir des cliniques faire chauffer les prix avant une « saison » afin d’attirer les clients avec des promotions qui n’en sont en fait pas (comme bien souvent lors des périodes de soldes).
La société coréenne se base fortement sur l’apparence, incitant les jeunes dès le plus jeune âge à soigner leur style et leur physique. Une fois le CSAT en poche, les jeunes étudiants expriment un fort désir de liberté et de beauté, qui sera visible sur les campus des universités.
Et les mères l’ont bien compris. Ce sont même elles qui poussent leur fille ou leur fils à une petite opération par-ci ou par-là. En même temps, elles connaissent sûrement mieux que leur progéniture les cliniques tendances…
AROSMIK - 20101123