De la misère en milieu dirigeant

par Jules Elysard
samedi 14 septembre 2013

On ne le dira jamais assez : les riches ont leurs problèmes. Et quand ils se lancent dans le misérabilisme, ils y mettent les moyens (financiers, intellectuels, éditoriaux). C'est à ce travail que s'est employé Jean Marc Vittori le 10 septembre pour saluer, dans son journal Les échos, la disparition de son ami Pierre Wauthier.

L’écho d’un poto

Le témoignage de Jean Marc laisse pour le moins perplexe. Il ne donne pas le nom de son ami. Il l’appelle par son prénom. Il donne seulement le nom de son employeur (Zurich Insurance) et de son supérieur (Josef Ackermann). Mais il fait paraître (ou laisse paraître) son article dans la rubrique « Evolution personnelle » sous un titre qui laisse rêveur : Le suicide d'un directeur financier pointe la difficulté de la position.

Lui-même écrit pourtant : « La mort de Pierre ne relève donc pas du fait divers ». Et il précise : « Elle s'explique sans doute largement par des enjeux de pouvoir dans une grande entreprise mondiale ».

On pourrait imaginer que Jean Marc a été frappé par une révélation et qu’il va se lancer dans une critique de la mondialisation. Mais non. Il a commencé par une banalité : « Le suicide d'un ami, même perdu de vue depuis longtemps, est souvent déconcertant ». Il poursuit en faisant un portrait édifiant du disparu : fils d’une mère « très cultivée, attentionnée sans excès » (…) « Mariage à la mairie puis au temple avec une jolie femme qui avait de la classe et du tempérament, qui est maintenant sa veuve  ». Il conclut ses souvenirs en écrivant : « Pierre gagnait beaucoup d'argent et appréciait le confort qu'il donne, ne goûtant guère d'en verser au percepteur. Grand blond aux yeux bleus, il était aussi très sportif. Plongée sous-marine, ski, tennis je crois, puis surf, marathon... Et enfin le rock qu'il adorait danser, excellant dans un style assez classique. Son équilibre dégageait, là comme ailleurs, une forme de puissance sereine ».[i]

On remarquera les précisions que tient à faire Jean Marc sur le goût qu’avait son ami pour les jolies femmes et pour l’argent.

Ensuite, il en vient à analyser les circonstances du drame : « Si le harcèlement au travail est devenu un thème de best-seller, l'ambiance n'est pas forcément plus détendue au sommet. C'est même plutôt le contraire. Les batailles pour le pouvoir et l'argent sont d'une rare violence dans les hautes sphères de l'entreprise, même si on en parle beaucoup moins - il est malvenu de se plaindre quand on gagne plus d'un million d'euros. »

Il continue son analyse en ces termes : « La profitabilité promise aux investisseurs, il y a trois ans, devenait impossible à atteindre. Comme tout directeur financier, Pierre était-il partisan d'une communication prudente ? Josef Ackermann, lui, voulait-il mettre les pieds dans le plat et pousser la rentabilité à court terme ? L'ex-patron de la Deutsche Bank, par ailleurs ancien colonel de l'armée suisse, est un adepte du management sans ménagement, en interne comme en externe. Et s'il a été nommé à la tête du conseil de Zurich, c'est justement pour bousculer une maison trop tranquille, comme le sont souvent les assureurs - même s'il n'était pas PDG. L'affrontement entre les deux hommes, avant les résultats trimestriels du 15 août, semble avoir été virulent. »

Il précise enfin que son ami était « au coeur des contradictions du capitalisme actuel, coincé entre les actionnaires et les entrepreneurs, les régulateurs et les décideurs prêts à interpréter la règle jusqu'à l'outrance. Certains directeurs financiers sont malades le dimanche, avant la réunion du comité directeur du lundi. Je ne saurais jamais si Pierre s'est enfermé dans ces contradictions jusqu'au désespoir ultime. Même lui pouvait avoir des failles secrètes. Mais je sais que la vie peut être chienne, même avec ceux qui ont tout pour réussir. »

C’est sur ces mots que Jean Marc conclut son panégyrique.

 

L’écho des experts

Mais le journal Les Echos ne pouvait en rester sur ce témoignage. Il donne donc la parole, pour aller plus loin sur le sujet, à un DRH et un avocat. Leurs propos avaient été publiés précédemment, mais le journal trouve judicieux de les reproduire.

Le DRH, c’est Jean-Luc Vergne, « ancien président de l’AFPA (Association nationale pour la formation professionnelle des adultes) » qui « a dirigé les ressources humaines de plusieurs groupes industriels français, tels que Sanofi, d'Elf Aquitaine et de PSA Peugeot Citroën » et a été « confronté aux suicides de salarié ».

Il a avait confié son expérience aux auteurs d’un livre intitulé Le guide du bien-être au travail. Il n’hésite pas à faire des révélations fracassantes, mais on ne sait si elle aurait éviter à Pierre Wauthier de se fracasser.[ii] Et il va jusqu à faire des propositions Yakafaucon.[iii]« 

L’avocat, lui, est plus pratique. Il s’appelle Pierre Bonneau. L’article est intitulé : Suicide de salariés : quels risques juridiques pour les employeurs ? Et il n’y va pas par quatre chemins : « L’intérêt pour cette question s’est renforcé depuis la mise en examen au mois de juillet 2012 de Didier Lombard », mais « la voie des poursuites sur le plan pénal apparaît quelque peu théorique. L’affaire « France Telecom », dont l’issue semble pour le moins incertaine, parait ainsi constituer l’exception ».[iv]

Ouf ! Mais on ne sait lequel de ces deux experts apportera le plus réconfort à la famille du défunt.

 

L’écho des montagnes

Du côté de son employeur, on garde son sang froid néanmoins. Une dépêche de Reuters donnait l’information suivante :

« Au lendemain du suicide présumé de son directeur financier Pierre Wauthier, le conseil d'administration de Zurich Insurance Group tentera de déterminer si ce dernier était l'objet d'une pression injustifiée, a déclaré vendredi le président par intérim Tom de Swaan.

"Le conseil considère qu'il est de sa responsabilité de déterminer si oui ou non une pression injustifiée était exercée sur notre directeur financier", a expliqué aux analystes et aux investisseurs Tom de Swaan lors d'une conférence téléphonique.

Jeudi, Josef Ackermann, ex-patron de Deutsche Bank, a démissionné de ses fonctions de président de l'assureur suisse, après avoir annoncé que la famille de Pierre Wauthier estimait qu'il avait une part de responsabilité dans son décès.

Tout en confirmant que Pierre Wauthier avait laissé un mot, Tom de Swaan a précisé qu'il n'avait pas connaissance d'un quelconque comportement répréhensible au niveau du conseil.

"Nous savons ce qu'il (le mot) contient et il est vrai qu'il y est fait référence à la relation entre Pierre Wauthier et Josef Ackermann", a-t-il dit, ajoutant qu'il serait déplacé de tirer des conclusions hâtives.

La police suisse avait annoncé mardi que le décès de Pierre Wauthier, retrouvé mort à son domicile de Zoug, près de Zurich, était apparemment dû à un suicide.

Sur le marché suisse l'action Zurich gagne 1,44%.

 

Une autre source d’information s’exprime un peu différemment, mais parvient à des conclusion assez voisines :

« Le défunt directeur financier de l’assureur Zurich Insurance, Pierre Wauthier, qui s’est suicidé lundi dernier, a laissé une lettre d’adieu. Il y a évoqué ses relations avec l’ex-président Josef Ackermann, a expliqué vendredi Tom de Swaan, président par intérim, au cours d’une conférence téléphonique. Il n’a pas souhaité s’exprimer davantage sur le contenu de la lettre, par égard pour la famille du défunt.

La presse avait rapporté que M. Wauthier s’était senti mis sous pression par M. Ackermann.

“Nous ne sommes pas conscients que la direction ait subi des pressions”, a déclaré M. de Swaan. Les circonstances doivent encore être examinées. Le conseil d’administration étudie actuellement si des “pressions démesurées” ont été exercées sur le directeur financier. “Nous prenons très au sérieux les questions de gouvernance d’entreprise”, a répété le président du conseil d’administration intérimaire.

Il a insisté de plus sur le fait que Josef Ackermann a démissionné de son plein gré. “C’était une décision personnelle”, a déclaré M. de Swaan.

M. de Swaan s’est dit “très attristé et choqué” du décès de son “collaborateur et ami” Pierre Wauthier, insistant sur le fait que ce dernier disposait d’excellentes qualifications.

Le directeur du groupe Martin Senn a enchaîné en assurant qu’il n’y avait “aucun lien entre cette nouvelle et les résultats de la Zurich”. Des doutes quant aux chiffres présentés sont “infondés”. “Les événements récents n’ont rien à voir avec la qualité du rapport”, a ajouté M. Senn. “Les chiffres sont tels qu’ils sont, ils sont basés sur un établissement prudent du bilan”. L’assureur maintient de ce fait sa stratégie.

“Au cas où des rumeurs circuleraient selon lesquelles les chiffres ne seraient pas corrects, il s’agirait de paroles en l’air”, a poursuivi le directeur de Zurich Insurance. M. Senn s’est référé à des articles parus dans la presse de vendredi. Le “Tages-Anzeiger” avait laissé entendre que Josef Ackermann était apparemment d’avis que “la situation de la Zurich était présentée trop positivement, autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’entreprise”.[v]

(...) A 13h05, l’action montait de 1,53% à 232,30 CHF, après avoir perdu 2,5% la veille. Le SMI était quasiment stable (-0,01%).

http://www.highprofilesnews.com/zurich-insurance-suicide-du-directeur-financier-pierre-wauthier-josef-ackermann-pdg-evoque-dans-une-lettre-dadieu/

 

 

Conclusion provisoire

On ne dira jamais assez la misère en milieu dirigeant, notamment en matière affective. Certes, on peut se payer quelques rolex et les faveurs de quelques femmes de luxe. Mais quand on entend se plaindre de leur sort ces entrepreneurs et ces managers qui se vantent par ailleurs de créer de la richesse, on a envie de leur répondre comme Garance au comte de Montray :

« Vous êtes extraordinaire, Edouard. Non seulement vous êtes riche, mais encore vous voulez qu’on vous aime comme si vous étiez pauvre ! Et les pauvres, alors ! Soyez raisonnable, mon ami, on ne peut tout de même pas tout leur prendre, aux pauvres ! »

Pierre Wauthier a cependant quelques circonstances atténuantes. D’abord, son histoire personnelle, telle que la raconte son ami Vittori, même s’il évoque « une forme de puissance sereine », rappelle quelques pages du roman zurichois intitulé Mars qui commence ainsi : « Je suis jeune et riche et cultivé ; et je suis malheureux, névrosé et seul... »

L’auteur, né et mort à Zurich à l’âge 32, se nommait pour l’état civil Fritz Angst (angoisse) et avait choisi comme nom de plume Fritz Zorn (colère).  Une colère rentrée grâce à laquelle il développa brillamment un cancer très performant. La joie est exercice difficile au sein de la puritanie helvétique.

Ensuite, Pierre Wauthier est sans doute aussi une victime de l’histoire de son siècle. Son ami écrit avec des accents de révolte : Josef Ackermann, lui, voulait-il mettre les pieds dans le plat et pousser la rentabilité à court terme ? L'ex-patron de la Deutsche Bank, par ailleurs ancien colonel de l'armée suisse, est un adepte du management sans ménagement, en interne comme en externe. Et s'il a été nommé à la tête du conseil de Zurich, c'est justement pour bousculer une maison trop tranquille.

 

On entend la terreur que lui inspire ce management sans ménagement, mais on croirait la plainte qu’aurait pu faire entendre en privé un bureaucrate de l’ex URSS quand Joseph Staline faisait montre de sa brutalité coutumière. Guy Debord note dans La société du spectacle :

« Le stalinisme fut le règne de la terreur dans la classe bureaucratique elle-même. Le terrorisme qui fonde le pouvoir de cette classe doit frapper aussi cette classe, car elle ne possède aucune garantie juridique, aucune existence reconnue en tant que classe propriétaire, qu’elle pourrait étendre à chacun de ses membres. Sa propriété réelle est dissimulée, et elle n’est devenue propriétaire que par la voie de la fausse conscience. La fausse conscience ne maintient son pouvoir absolu que par la terreur absolue, où tout vrai motif finit par se perdre. Les membres de la classe bureaucratique au pouvoir n’ont le droit de possession sur la société que collectivement, en tant que participant à un mensonge fondamental (…). Ainsi chaque bureaucrate est dans la dépendance absolue d’une garantie centrale de l’idéologie, qui reconnaît une participation collective à son « pouvoir socialiste » de tous les bureaucrates qu’elle n’anéantit pas. Si les bureaucrates pris ensemble décident de tout, la cohésion de leur propre classe ne peut être assurée que par la concentration de leur pouvoir terroriste en une seule personne. (…). Staline décide sans appel qui est finalement bureaucrate possédant (…) Les atomes bureaucratiques ne trouvent l’essence commune de leur droit que dans la personne de Staline. Staline est ce souverain du monde qui se sait de cette façon la personne absolue, pour la conscience de laquelle il n’existe pas d’esprit plus haut. (…) En même temps qu’il est la puissance qui définit le terrain de la domination, il est « la puissance ravageant ce terrain ».

 

Quelques mots sont à remplacer dans le texte de cet autre suicidé de la société : Staline par Ackermann (c’est pour rire) ; « pouvoir socialiste  » par « pouvoir financier » ; « culte de la personnalité » par « culte de l’argent et du succès à tout prix ». Mais le temps est peut-être venu de la terreur dans la classe managériale, dans les milieux dirigeants de la phynance internationale.

Tocqueville envisageait la démocratie comme « un despotisme étendu et doux, qui dégraderait les hommes sans les tourmenter ». Avait-il imaginé une variante : un despotisme de plus en plus étendu, mais de moins en moins doux, qui dégraderait les hommes et les femmes sans oublier de les tourmenter un peu ?



[i] Dans les citations que je fais ici, j’ai laissé en caractères gras les passages de l’auteur cité veut souligner et j’ai souligné d’un trait les passages qui me semblent particulièrement remarquables, parfois au niveau de l’inconscient.

[ii] « J’étais un DRH "désorienté", démuni, ne maîtrisant aucun aspect de cette situation, n’ayant aucune connaissance du "mal-être" au travail. Je mis le thème du stress au travail sur la table des discussions (…) grâce à nos échanges, fut ainsi levé un "tabou". Des échanges, je compris que la santé psychique n’était pas une question de mode, mais la résultante d’évolutions profondes du travail, des organisations, des modes de vie et de la vie familiale. Des enquêtes, des questionnaires et des entretiens menés par un cabinet spécialisé m’ont conforté dans l’idée que, pour les ouvriers, les contremaîtres et les cadres, le travail est bien plus que le moyen de gagner de l’argent pour vivre. Il constitue une source d’épanouissement personnel, d’insertion dans le collectif, une opportunité pour se construire, se réaliser, se développer. »

 

[iii] « Il faut travailler au sein des entreprises pour rechercher les facteurs qui favorisent, ou empêchent, l’engagement, l’implication, la réalisation de soi, la construction d’une identité (…) il faut rechercher les facteurs de stress, tels que la charge de travail, la perte d’autonomie, le manque de reconnaissance, les conflits au sein de l’équipe, etc., mais également les facteurs qui favorisent le "bien-être", tels que les bonnes relations de travail, des évolutions de carrière possibles, un appui de l’encadrement, etc. »

 

[iv] «  L’intérêt pour cette question s’est renforcé depuis la mise en examen au mois de juillet 2012 de Didier Lombard, ancien Président directeur général de France Telecom, pour harcèlement moral après le suicide d’une trentaine de salariés de l’entreprise au cours des années 2008 et 2009. Cet événement a illustré de façon éclatante et inquiétante la judiciarisation du phénomène des risques psychosociaux.

 (…)

Avant de rechercher les causes d’un éventuel engagement de la responsabilité d’un employeur à raison du suicide d’un salarié, l’on doit relever que celui-ci peut à certaines conditions se voir qualifié d’accident du travail par la sécurité sociale.(…)

A cet égard, le caractère professionnel d’un accident suppose en principe que celui-ci ait lieu en cours d'exécution du contrat de travail à un moment et dans un lieu où le salarié se trouve sous le contrôle et l'autorité de son employeur.

Il y a alors une présomption d’imputabilité, quelle que soit la cause de l’accident, même si celle-ci n'est pas directement liée à la tâche effectuée par le salarié : suicide en réaction à des remontrances de l'employeur ou à l'annonce d'un éventuel changement d'affectation par exemple.

 

Cependant et inversement, la Cour de cassation n'exclut pas systématiquement la qualification d'accident du travail pour les accidents ayant lieu en dehors des temps et lieu de travail, dès lors qu'est établi un lien entre cet événement et le travail.

(…)

Cette faute inexcusable peut ainsi résulter d’un faisceau d’indices

 

Pour sa part, la responsabilité pénale de l’entreprise ou de ses dirigeants à raison du suicide d’un de ses salariés semble théoriquement pouvoir reposer sur six chefs d’accusation différents.

 

Elle peut être ainsi recherchée :

► pour avoir soumis une personne, dont la vulnérabilité ou l'état de dépendance sont apparents ou connus de l'auteur, à des conditions de travail ou d'hébergement incompatibles avec la dignité humaine ;

► pour mise en danger de la vie d’autrui ;

► pour homicide involontaire ;

► pour provocation au suicide ;

► pour non assistance à personne en danger ;

► pour harcèlement moral.

 

(…)Dans ce contexte, la voie des poursuites sur le plan pénal apparaît quelque peu théorique. L’affaire « France Telecom », dont l’issue semble pour le moins incertaine, parait ainsi constituer l’exception qui confirme la règle d’une saisine de la justice civile lorsqu’une éventuelle faute de l’employeur a pu contribuer à la décision d’un salarié de mettre fin à ses jours.

Les ayants droit des victimes pouvant être de plus en plus enclins à rechercher une telle responsabilité, dans le contexte de judiciarisation des risques psychosociaux, les employeurs ont en tout état de cause tout intérêt à se doter d’une sérieuse politique de prévention des risques. »

 

[v] La suite de cette dépèche un peu longue et rébarbative : « Les récents résultats de la société s’étaient révélés inférieurs aux prévisions. Au premier semestre 2013, le bénéfice a baissé de 17% à 1,9 mrd USD, un résultat à mettre toutefois principalement au compte des inondations en Europe centrale. Des facteurs spéciaux n’ont cependant cessé d’entraver les résultats du groupe dernièrement. Cette situation préoccupe les analystes qui sont amenés à penser que la situation actuelle pourrait cacher des problèmes plus profonds.

Le groupe avait déjà suscité la méfiance l’année dernière. L’assureur avait dû admettre que les réserves de 550 miollionsUSD en Allemagne étaient trop faibles. Zurich avait calculé trop bas le montant des sinistres attendus lors de la vente d’assurances de responsabilité civile professionnelle.

Les postes de directeur des finances et de président du conseil d’administration seront repourvus le plus vite possible. “Il faut toutefois que les candidatures soient de qualité”, a déclaré le président par intérim. “Nous avons la ferme intention de présenter un candidat à la présidence du conseil d’administration avant la prochaine assemblée générale ordinaire”, a-t-il ajouté.

Pierre Wauthier, un Franco-britannique de 53 ans, a été retrouvé sans vie à son domicile zougois lundi. La police n’a désormais plus de doutes qu’il s’agit d’un suicide. M. Wauthier avait rejoint Zurich Insurance en 1996, avant d’être nommé directeur financier en 2011.

 

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