Des forces de Gauche dont le PCF indésirables

par Chouikha
mercredi 11 mars 2009

 Richard Prasquier président du Crif a dénoncé "une explosion de haine d’une virulence alarmante", observée lors des manifestations organisées pour protester contre l’offensive israélienne dans la bande de Gaza. Il accuse pour cela les partis de gauche sauf le PS d’être directement responsables de débordements antisémites et pratique certains amalgames douteux. 

Craignant une recrudescence des actes antisémites, Richard Prasquier président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a dénoncé "une explosion de haine d’une virulence alarmante", observée lors des manifestations organisées pour protester contre l’offensive israélienne dans la bande de Gaza.

En effet, en janvier, 352 incidents antisémites ont été enregistrés, dont 50 actes de violences contre des personnes ou des biens symboliques, selon des précisions du ministère de l’intérieur. Ces chiffres représentent à eux seuls 80 % du nombre d’actes antisémites relevés pour l’ensemble de l’année 2008. Pourtant ce ministère non avare en chiffres, ne précise pas si ces violences sont le fait d’actes isolés émanant de jeunes de « banlieues » ou d’actions mûrement organisées de la part d’associations de malfaiteurs ainsi que sur leurs véritables motivations.

Les enquêtes ne semblent pas être très bavardes pour l’instant, il est pourtant impératif que l’opinion française soit régulièrement informée sur ces dérives inquiétantes et dangereuses pour la cohésion nationale.


L’extrême gauche, les communistes et les Verts ont été vivement accusés à l’occasion du dîner annuel du Crif d’avoir ``cautionné des débordements antisémites lors de manifestations pro-palestiniennes``. Prasquier a déploré qu’ ``on défile sous les drapeaux de ce mouvement architerroriste qu’est le Hamas``, aux ``cris de morts aux juifs``.

Déjà, dans une interview à RFI le 15 février dernier, Prasquier accusateur visait tout particulièrement la secrétaire nationale du PCF : "Je trouve tout à fait normal que des gens manifestent pour dire qu’ils désapprouvent ou sont hostiles à l’opération, à la politique israélienne et qui la condamnent". En fait ce qui lui pose beaucoup plus de problème c’est qu’il "ne comprends pas que des hommes politiques qui font partie du consensus démocratique de notre pays, et là je pense à Marie-George Buffet - Besancenot et la LCR ça fait longtemps qu’ils sont sur le terrain -, puissent défendre un mouvement qui est reconnu comme un mouvement terroriste, qui est l’archétype du mouvement terroriste, qui est un mouvement islamiste radical. "

Il poursuit toujours véhément :

"Comment croire ces militants politiques aguerris de l’extrême gauche qui prétendent n’avoir rien vu et rien entendu de ces débordements ? Sur les photos, on ne les voit pourtant pas fermer les yeux ou se boucher les oreilles  !", a-t-il lancé en s’adressant à la secrétaire nationale Marie-George Buffet, à Olivier Besancenot (NPA) et aux Verts, présents aux défilés de janvier.

En conséquence, en guise de sanctions, le PCF et les Verts n’ont pas été invités au dîner du Crif du lundi 2 mars.

M. Fillon a lui aussi fait écho en enchérissant dans son discours :

"Nous n’acceptons pas que des manifestations prétendument pacifistes dégénèrent en débordements de violence, cautionnés par la complaisance de certains responsables politiques."


Les luttes du PCF contre l’antisémitisme

Dès lundi, Marie-George Buffet s’est profondément "indignée" par sa mise en cause et a souligné que les communistes français avaient "toujours été aux côtés des juifs de France", notamment "dans la résistance contre l’occupant nazi". Elle a notamment précisé "Monsieur le président (...) vous savez que vous trouverez toujours les communistes à vos côtés dans ce combat contre l’antisémitisme, comme dans celui contre le racisme »… « c’est un amalgame inacceptable de dire ou de sous-entendre que des communistes auraient cautionné le moindre mot antisémite ou même attentatoire à l’existence de l’État d’Israël" lors des manifestations.

Le PCF souhaite désormais "fermer cette parenthèse qui n’aurait jamais dû s’ouvrir" avec le Crif, a indiqué son porte-parole Olivier Dartigolles. "Il y a sûrement de l’incompréhension sur la dernière période, il faut se parler."


Comme on s’en aperçoit, la charge la plus lourde du président du Crif était destinée au PCF, devenu brutalement responsable des débordements voire même complice des slogans antisémites.

Pourquoi ne pas lui imputer aussi la présence des excités et des casseurs et le rendre responsable des dégâts causés au cours de ces manifestations !

Leur service d’ordre était-il tenu de contrôler tout le long du cortège des manifestants ? 

De toute façon il ne le pourrait pas même s’il en avait les moyens. 

Tous les médias en sont témoins, le cortège du PCF n’était pas du tout mêlé aux autres et les militants dont Marie-Georges Buffet défilaient derrière leurs propres banderoles. Celles-ci dénonçaient simplement l’agression injustifiée et démesurée contre une population de Gaza démunie et ne disposant d’aucune protection. Cette population a été prise entre les tirs des belligérants après un long et pénible blocus. 

Il est profondément injuste de traiter le PCF de la sorte, vu son passé de résistance et de lutte historiques. Il a été notamment le fer de lance de la lutte contre l’antisémitisme et contre toutes formes de racisme, et l’a montré à maintes reprises. Les manifestations de 2006 en faveur de Ilan Halimi sont là pour nous le rappeler.



Souvenons-nous la loi de juillet 1990, dite « loi Gayssot » qui fut votée afin de renforcer le dispositif contre le racisme après la sortie d’une « thèse » négationniste, de l’attentat meurtrier rue Copernic et du meurtre du jeune Algérien Habib Grinzi, jeté par la fenêtre du train Bordeaux-Vintimille.

Ce parti voulait quant à lui, faire des luttes contre les discriminations, une grande cause nationale dès octobre 2005. 

Le Crif reconnaissait déjà par la bouche de son ancien président M. Cukierman " notre présence au Congrès du PCF témoigne des excellentes relations que nous entretenons avec ce parti. Marie-George Buffet répond aussi à notre invitation lors de notre dîner annuel, de même que le PCF participe aux manifestations auxquelles nous appelons, comme cela a été le cas récemment avec l’assassinat d’Ilan Halimi ".



L’instrumentalisation de l’antisémitisme Le Crif semble agir davantage en parti politique qu’en un conseil représentatif se permettant de donner des leçons de " politiquement correct " aux partis politiques français et d’indiquer l’attitude à adopter afin de ne pas être suspecté d’antisémitisme. Le Crif pratique un amalgame condamnable entre Israël et les gens de culture ou de religion juive. Il renforce donc le communautarisme. En qualifiant d’antisémite tout opposant à la politique d’Israël, il développe un véritable terrorisme intellectuel et le débat au sein de la communauté française se trouve donc faussé.



Cette instrumentalisation est utilisée dans un objectif bien précis : défendre la politique de l’état d’Israël en maintenant un autre amalgame qu’on ne cesse d’entretenir volontairement entre toute critique de la politique Israélienne ou antisioniste et l’antisémitisme qui sont hélas responsables de la montée de l’hostilité envers les juifs de France. Cette hostilité apparaitrait plus nettement comme l’expression de l’antisionisme et non de l’antisémitisme. (Rappelons que le sionisme a déjà été assimilé jadis à une forme de racisme et de colonialisme par l’ONU et pas seulement par les jeunes des banlieues).



Cette instrumentalisation n’est-elle typique qu’à la France ?

Des organisations juives britanniques, allemandes et nordiques ont réagi de manière bien différente vis-à-vis des problèmes du Proche-Orient, moins aveuglement communautaristes, et moins alignées sur la politique israélienne et on observe ainsi moins d’expressions d’hostilité à l’égard des juifs dans ces pays qu’en France. Le Prix Nobel Harold Pinter et l’historien Eric Hobsbawm membres du Independent Jewish Voices, déclarent que l’IJV est établi comme contre-poids au soutien sans réserve pour la politique israélienne offert par les corps constitués tels que le Board of Deputies of British Jews [Le Conseil Représentatif des Juifs Britanniques]. Fondé en 1760, ce Conseil Représentatif est considéré depuis longtemps comme l’organe officiel des Juifs britanniques ; mais son soutien sans réserve à Israël lui a attiré la censure de ceux qui critiquent la politique de ce pays dans les territoires occupés. La psychologue Susie Orbach, qui a aussi signé la déclaration de l’IJV, a dit : "En tant que Juive, je ressens une obligation particulière de m’opposer à l’injustice qui est faite aux Palestiniens... Le gouvernement israélien ne s’exprime pas en mon nom".

David Goldberg, auteur et rabbin émérite de la Synagogue Libérale Juive, a déclaré : "Lorsque les supporters juifs d’Israël à l’étranger ne s’élèvent pas contre sa politique désastreuse, cela ne garantit ni la sécurité pour ses citoyens ni ne produit le bon climat pour essayer d’atteindre une paix juste avec les Palestiniens... et puis ils... agissent contre les propres intérêts à long terme d’Israël".

Comme l’a justement remarqué Vincent Geisser « le sentiment pro-israélien, exprimé par de nombreuses élites politiques, intellectuels ou éditorialistes français, est moins le signe d’une adhésion claire et consciente à la politique de l’Etat d’Israël que le produit d’une lecture ethnicisante et stigmatisante de la réalité sociale, dont certains traits convergent avec les préjugés antisémites….

Contrairement à une idée reçue, le premier soutien d’Israël en France procède moins de l’action d’un quelconque « lobby » que d’une lâcheté et d’une hypocrisie de nombreux leaders d’opinion qui fantasment la puissance de la communauté juive. Leur relation à Israël se greffe moins sur un amour sincère pour l’Etat hébreu que sur une représentation ethnicisante de la communauté juive qui flirte parfois avec l’antisémitisme et débouche sur une posture politique : " Je suis avec Eux pour ne pas avoir d’ennuis  ". »

Cette instrumentalisation est une arme savamment utilisée par le Crif profitant d’un contexte français psychologiquement favorable aux fins de défendre de manière inconditionnelle la politique israélienne, quelle qu’elle soit.

Quelques modestes réactions politiques :

Certains hommes politiques de gauche ont essayé en vain de dénoncer cette grossière manipulation, mais peu de médias en ont accordé crédit. 

 "C’est la politique permanente du Crif de criminaliser comme antisémites tous ceux qui sont contre la politique d’Israël et solidaires des Palestiniens", a affirmé Alain Krivine (NPA), et a tenu à souligner qu’il n’y avait "aucune banderole ni le moindre slogan antisémite" dans leurs rangs lors des défilés contre l’intervention israélienne à Gaza.

Déjà montré du doigt en 2003, Olivier Besancenot avait poursuivi pour injure Roger Cukierman , l’ex-président du Crif, qui avait alors dénoncé lors du dîner de l’époque, "l’antisionisme" de partis révolutionnaires telle la LCR. "Cette alliance brun-vert-rouge donne le frisson", avait-il confié .


Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche) qui a participé "à titre personnel" au dîner du Crif quand il était ministre, a dit justement craindre une relance du communautarisme, "problème de fond" derrière ces

attaques, selon lui. "Le communautarisme n’a pas sa place dans la République", a-t-il martelé, voyant dans la venue de Nicolas Sarkozy à ce dîner un danger et une "incitation à la communautarisation du pays".


LE PS ET LE PROCHE-ORIENT


De toute la gauche, seul le Parti socialiste était représenté à ce « diner ». En effet, Martine Aubry s’était désolidarisée des manifestations contre l’offensive sauvage israélienne et, avait enfoncé le clou vers la mi-janvier en soutenant que le PS ne participerait pas à des manifestations "où ceux qui voulaient porter la paix ont porté des messages de haine, des messages de racisme ou d’antisémitisme".

L’union de la gauche n’est donc pas pour demain.


Les massacres des Gazaouis (dont plus d’un quart des morts sont des enfants selon les rapports des organisations humanitaires) n’ont suscité qu’une condamnation de principe d’Israël. La direction socialiste a estimé qu’il s’agit d’une intervention "en réponse aux tirs de roquettes du Hamas", et s’est abstenue de qualifier les actions israéliennes à Gaza.

Les dirigeants du PS établissent une symétrie entre les tirs de roquettes de Hamas et l’usage de l’arsenal militaire le plus sophistiqué par l’une des armées les plus puissantes du monde. En renvoyant dos à dos les deux parties, les dirigeants socialistes évitent de trancher la question. Dans le cadre des massacres de Gaza et devant l’indignation croissante dans le monde, le silence des socialistes n’en devient que plus choquant. En réalité, les dirigeants du PS occultent la question de la colonisation des territoires palestiniens par Israël, la cause première de ce long conflit. Cet aspect majeur de la lutte palestinienne n’est en effet mentionné dans aucun communiqué socialiste. Les dirigeants du PS appellent à faire cesser « l’engrenage de la violence ».

Le cas de Pascal Boniface

Il est important à mon avis de rappeler la crise soulevée par l’éviction de Pascal Boniface du bureau politique du PS. Celle-ci a laissée des stigmates encore visibles aujourd’hui. D’après l’article de Philippe Marlière, Pascal Boniface écrivit en avril 2001 une note interne destinée à François Hollande. Celle-ci se référait à l’occupation des territoires par Israël et à la lutte de libération nationale du peuple palestinien ; sa question de principe était la suivante : "Dans n’importe quelle situation de ce type, un humaniste, et plus encore un homme de gauche, condamnerait la puissance occupante ". Il poursuit : " Imaginons un pays où le premier ministre [Ariel Sharon] a été directement lié [et condamné par la Cour suprême israélienne] à des massacres de civils, principalement femmes et enfants, dans des camps de réfugiés désarmés [les camps de Sabra et Chatila en 1982] (…) Ce serait une situation inacceptable. Elle est pourtant tolérée au Proche-Orient ". Boniface en pragmatique avertit qu’on " ne combattra pas l’antisémitisme en légitimant l’actuelle répression des Palestiniens par Israël " et dénonce le " terrorisme intellectuel qui consiste à accuser d’antisémitisme ceux qui n’acceptent pas la politique des gouvernements d’Israël (et non pas l’Etat d’Israël) ". Nous connaissons la suite : ses détracteurs l’ont accusé de prôner un rééquilibrage en faveur de la communauté d’origine arabo-musulmane en France. Boniface conseille aux dirigeants du PS de procéder à une relecture politique du conflit, basée sur le respect des "principes universels et non pas du poids de chaque communauté ". Il conclut toujours aussi lucide : " Il est grand temps que le PS quitte une position qui, se voulant équilibrée entre le gouvernement israélien et les Palestiniens, devient, du fait de la réalité de la situation sur place, de plus en plus anormale, de plus en plus perçue comme telle, et qui par ailleurs ne sert pas – mais au contraire dessert – les intérêts à long terme du peuple israélien et de la communauté juive française".

Ce texte confidentiel attira les foudres de l’ambassadeur israélien à Paris. Ce dernier mena, avec plusieurs institutions juives, une violente campagne contre l’auteur de la note, toujours d’après Philippe Marlière. Laurent Azoulai, responsable socialiste en région parisienne et président du Cercle Léon Blum, diffusa une lettre au lendemain du 22 avril 2002 intitulée « Le Pen doit remercier Boniface ». Il y expliquait que la défaite de Lionel Jospin était en partie due à la fuite de l’électorat juif après la publication de la note de Pascal Boniface. Aux « Douze heures pour l’amitié France-Israël », le 22 juin 2003, Dominique Strauss-Kahn fit référence à une « note non autorisée et misérable » sous les huées du public ; Laurent Fabius démissionna du Conseil d’administration de l’IRIS ; Pierre Moscovici, retira à Boniface son poste de délégué national et, de toutes parts, on accusa Pascal Boniface d’antisémitisme. Boniface démissionna en 2003 d’un parti dont il était membre depuis 1980 [P. Boniface, Est-il permis de critiquer Israel ? Paris, Robert Laffont]

La réaction au « cas Boniface » ne se fit pas attendre. A la fin 2003, un « Appel pour une paix juste et durable au Proche-Orient », rédigé par Pierre Joxe et Paul Quilès (signé par Stéphane Hessel, Michel Rocard, Hubert Védrine, Martine Aubry, Jean-Luc Mélenchon, Henri Nallet, Arnaud Montebourg, Manuel Valls et de nombreux militants), vint saluer l’initiative de Genève. Cet appel socialiste évoque le « droit au retour des réfugiés palestiniens de 1947 et de 1967 » et revendique une « citoyenneté pleine et entière des Arabes palestiniens de nationalité israélienne (20% des Israéliens) ». - Notons que la question du droit au retour faisant référence à la décision 194 du Conseil de Sécurité de l’ONU a été remise en cause par Nicolas Sarkozy lors de son voyage retentissant en Israël le 22 juin 2008 -. Ce texte insiste aussi sur les discriminations dont sont victimes les Arabes-Israéliens du fait de leur origine ethnique et religieuse. Le texte appelle Israël « à respecter les droits de l’homme, le droit international et les Conventions de Genève, à l’instar des démocraties dont l’Etat israélien se réclame ».

En 2008, un texte intitulé « Palestine : l’exigence du courage politique » proposé par Monique Cerisier-Ben Guiga (sénatrice des Français de l’étranger qui revient d’un voyage en Israël et dans les territoires) pour le congrès de Reims a été signé par des militants. Les signataires remarquent que 61 ans après le plan de partage de l’ONU, il n’y a ni Etat palestinien, ni véritables négociations. Pour ces militants socialistes, bien en phase avec une grande partie de l’opinion internationale, le conflit israélo-palestinien est clairement de nature coloniale. Le texte n’appelle pas à des sanctions contre Israël, mais demande simplement la suspension de l’accord de rehaussement des relations Israël-UE. Les dirigeants socialistes pour leur part, se cantonnent dans une position trop alignée sur Israël et les Etats-Unis.

Les grands principes universels (droit à l’auto-détermination des peuples, droits de l’homme, respect des résolutions de l’ONU et de la Convention de Genève) dont fait référence régulièrement le PCF semblent être omis dans la ligne adoptée par le PS. D’ailleurs, le communiqué socialiste relatif à Gaza exprimant la crainte que ce conflit ait des « répercussions jusque dans notre pays  » montre peut-être une prudence prévenant le risque de passions communautaires ; il dénote surtout un défaut de stratégie devant les débats internes qui risquent d’engendrer d’autres clivages plus douloureux et d’autres "cas Boniface" pourraient se reproduire dans l’avenir.

A la lumière des dernières élections israéliennes, du virage à droite de la Knesset et du durcissement très probable de la politique de colonisation, le PCF semble avoir déjà une longueur d’avance aux yeux des militants de gauche et de l’opinion générale de notre pays.


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