En marche vers l’éducation inaccessible !
par Monolecte
samedi 8 juillet 2017
Ces derniers temps, il suffit de s’informer auprès des médias industriels détenus presque exclusivement à présent par le top 10 des plus grosses fortunes de France pour savoir quelle régression sociale a été demandée au roitelet.
Voici donc une banque (et pas n’importe quelle banque !) qui explique doctement que les parents français sont des radins, qu’ils refusent, en gros, de dépenser ce qu’il faut pour la réussite de leurs enfants. Les salopiots !
Les parents français seraient-ils radins ? En ce qui concerne l’éducation de leurs enfants, ils ne mettent pas facilement la main à la poche, selon la dernière édition du rapport Value of Education* de la banque HSBC. Plus de 8400 parents de 15 pays différents ont été interrogés sur les moyens qu’ils mettent à disposition des dépenses liées à l’éducation. La dépense moyenne des parents français en matière d’éducation est de 16 708 dollars, soit environ 15 000 euros par enfant. C’est le montant le plus bas des parents des 15 pays interrogés : en moyenne, les parents dépensent 44 221 dollars (près de 40 000 euros).
Source : Les parents français dépensent très peu pour l’éducation de leurs enfants – Le Figaro Etudiant
Vous vous sentez petits, rapiats et sans envergure, n’est-ce pas ?
C’est bien pour cela que je vous propose vite fait le décryptage éclair d’un papier qui annonce en fait la volonté d’écarter la majorité de la population de l’éducation.
Parce que des chiffres en l’air, ça ne veut pas dire grand-chose, j’ai trouvé des chiffres concrets auprès de nos amis de l’Observatoire des inégalités.
La somme de 15 000 € seulement par enfant, représente 35 % du revenu annuel médian d’un couple avec 1 enfant, c’est-à-dire que pour 50 % des couples avec un enfant, le taux d’effort est supérieur. Pour un couple de classe populaire, c’est au moins 43 % de taux d’effort. Avec le prix du logement, il ne reste pas grand-chose pour bouffer dans cette famille…
Quant à la dépense de 40 000 € euro, estimée comme normale, elle représente 94 % du revenu d’un ménage médian… et encore un taux d’effort de 67 % pour un ménage aisé du 8e décile, soit des 20 % les plus riches…
D’ailleurs, le pied de l’article est des plus éloquents.
Ne vous laissez pas abuser par les mots : sortez vos calculettes et affutez votre esprit critique !