Entretien à bâtons rompus avec Patrick Lozès (CAPDIV et Cran)

par Dominique Dutilloy
mercredi 31 janvier 2007

Conseiller national de l’UDF, Patrick Lozès, qui est aussi docteur en Pharmacie, est un responsable associatif conscient déterminé et combatif ! Il y a quelques années, il a fait le pari de rendre la société française un peu plus juste et un peu plus égalitaire... Pour cela, il s’est entouré de personnes de plus en plus nombreuses afin de consacrer son énergie à cet ambitieux projet...

Conseiller national de l’UDF, Patrick Lozès, qui est aussi docteur en Pharmacie, est un responsable associatif conscient déterminé et combatif ! Il y a quelques années, il a fait le pari de rendre la société française un peu plus juste et un peu plus égalitaire... Pour cela, il s’est entouré de personnes de plus en plus nombreuses afin de consacrer son énergie à cet ambitieux projet...

Mais, il fallait aller beaucoup plus loin pour se battre contre les discriminations visibles et invisibles dont sont victimes beaucoup de nos compatriotes... Ainsi, en novembre 2005, un collectif de responsables associatifs intervenant depuis de longues années contre la discrimination et en faveur de l’égalité des chances ont fondé une fédération d’associations : le Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN)[1]. Le CAPDIV est membre fondateur de cette fédération... C’est à ce titre que Patrick Lozès est devenu Président du CRAN.

Très actif, le CRAN, qui n’hésite pas à monter au créneau, regroupe aujourd’hui plusieurs centaines d’associations à travers son réseau, de Lille à Saint-Denis de la Réunion, en passant par Fort-de-France, Marseille, Nantes ou Paris...

« Le but du CRAN », nous apprend son Président « est de lutter contre les discriminations dans un esprit d’échange et de partage ». C’est avec ce vœu que commence notre entretien à bâtons rompus avec Patrick Lozès, qui se montre très sévère à l’égard de la Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité (HALDE)[2] et très déterminé face à Pascal Sevran[3] et Jean-Marie Le Pen...

Mais, en lisant son dernier ouvrage : « Nous les Noirs de France »*, vous en apprendrez beaucoup plus sur le sens du combat mené avec détermination et opiniâtreté par Patrick Lozès contre toutes formes de discriminations et en faveur de la diversité, de la promotion des chances...

Monsieur Patrick Lozès, pourriez-vous nous présenter le Conseil Représentatif des Associations Noires (CRAN) ?

Le CRAN accueille des personnes de toutes origines géographique ou ethnique, de toute appartenances philosophique ou religieuse, de tout milieu social ou économique. Notre Conseil ne se définit pas par une appartenance politique.

Depuis un an, le CRAN a permis de poser publiquement la question de la place et de la situation des populations noires en France ainsi que leur demande de justice et d’égalité et ce, dans le cadre strict des valeurs ainsi que des lois de la République.

Le CRAN lutte pour

- de meilleures conditions de vie des Noirs, d’accès au logement et à l’emploi,

- une meilleure représentativité politique, sociale et économique des Noirs...

Le CRAN prône le respect, la tolérance et la cohésion de la société française.

Dans la lutte contre le racisme, le CRAN concentre son combat sur les actes concrets que sont les discriminations.

Dans ‘’CRAN’’, il y a un terme : ‘’Associations Noires’’... N’y a-t-il pas un risque, dans cette appellation, d’aller vers un ‘’communautarisme’’ de fait, alors que le Gouvernement prône pour une ‘’citoyenneté’’ à part entière, et, alors que le CAPDIV est ouvert à toutes et à tous sans exception ?

Arrêtons avec ce leurre du communautarisme !

Le CRAN est ouvert à tous. Au CRAN, militent des Noirs des métis et des Blancs, des Juifs, des Musulmans, des Catholiques, des Protestants, des Agnostiques, des Athées etc.

Le communautarisme en France est plutôt pratiqué par les Blancs qui souhaitent vivre entre eux dans des immeubles sans Noirs et sans ceux qui sont réputés différents. Le communautarisme, est plutôt du côté des Blancs qui, dans les entreprises ne recrutent pas de Noirs ou de Beurs.

Les Noirs quant à eux souhaitent vivre dans les mêmes immeubles que les Blancs et ils veulent travailler dans les mêmes entreprises que les Blancs ! Le combat du CRAN est une demande d’égalité et de justice, ce n’est pas du communautarisme.

L’accusation de communautarisme appliquée au combat des Noirs de France, est un non-sens absolu ! C’est indigne et même indécent.

Comme d’autres ont pu le faire avant nous, le CRAN mise sur la visibilité et la revendication, pour faire valoir les droits. Nous, les Noirs de France, regroupés au sein du CRAN : nous nous battons pour faire valoir nos droits au sein de la République. Nous voulons être reconnus comme des citoyens à part entière. Au nom de quoi voudrait-on nous en empêcher ? Certainement pas au nom de la République !

Vous vous êtes souvent déclaré favorable à la discrimination positive ! N’avez-vous pas l’impression, Monsieur Lozès, que cette discrimination est aussi dangereuse, voire plus, que toutes les discriminations qui sont dénoncées, d’autant qu’on s’aperçoit que les problèmes des banlieues sont loin d’être réglés et que la misère s’installe de plus en plus dans notre Pays ?

‘’Discrimination positive’’, c’est une expression impossible ! Une discrimination peut difficilement être positive et il est curieux qu’on ait choisi de traduire le terme anglais d’‘’affirmative action’’ de cette façon. Si on avait voulu décrédibiliser le concept d’‘’affirmative action’’ et empêcher tout débat sur le sujet, on ne s’y serait pas pris autrement.

L’action affirmative n’est rien d’autre que la prise en compte des difficultés quotidiennes liées à la couleur de la peau, sans prétendre remplacer les dispositifs existants, mais en les complétant et en démultipliant leur efficacité.

Un Noir pauvre a plus de difficultés qu’un Blanc pauvre. L’action affirmative, ce n’est pas dire que l’on va aider le Noir pauvre à la place du Blanc pauvre, mais que l’on va compenser les difficultés du Blanc pauvre ET du Noir pauvre en tenant compte de leurs situations respectives. Il faut bien comprendre que l’action affirmative existe déjà dans notre pays. Elle est utilisée couramment pour compenser des handicaps géographiques, scolaires, sociaux...

Comment payer plus ou moins d’impôts selon qu’on gagne plus ou moins d’argent ? Par de l’action affirmative.

Que faut-il pour les Zones d’éducation prioritaire (ZEP) ? De l’action affirmative.

Et ce ne sont que des exemples.

Les Français font de l’action affirmative sans le savoir.

On ne l’emploie pas pour aider spécifiquement les victimes de discriminations basées sur la couleur de peau. Mais ce n’est qu’une question de degré, pas de nature. Notre système est déjà, massivement, habitué à ce genre de dispositifs.

L’action affirmative, c’est faire en sorte que tous les compétiteurs d’une course de 100 m soient à égalité sur la ligne de départ. S’il y a des décrochages, avant la course, celle-ci est biaisé et inégale ! Il faut dont préalablement corriger les éventuelles inégalités pour rendre la course plus équitable. Ensuite, chacun se bat avec ses moyens. L’action affirmative, ce n’est pas donner un avantage à quelques-uns, c’est rétablir l’équilibre. Etre opposé à ces rééquilibrages, c’est favoriser les positions de pouvoir actuels, qui sont la négation des principes républicains d’égalité et de fraternité.

On pense souvent que l’action positive va prendre des emplois aux Blancs ! Mais qui dit que ces emplois appartiennent aux Blancs et pas à tout le monde, sans distinction de couleur peau ? Ce raisonnement-là, c’est la mise en forme idéologique d’une position de pouvoir !

Avez-vous des contacts fréquents avec la Halde à ce sujet ? Si oui, quel est le message que vous leur distillez ?

Nous avons des contacts fréquents avec la HALDE, même si nous critiquons sa lenteur dans la lutte contre les discriminations.

Cette institution a été créée le 30 décembre 2004, et a eu le temps de s’installer. Elle a plutôt été silencieuse et ne s’est pas encore donné les moyens de lutter efficacement contre les discriminations raciales, qu’elle minimise ou rabat sur d’autres formes de discriminations.

Ce n’est pas le principe de la HALDE qui est en cause, ni même la compétence de ses membres, Cependant l’impatience des populations minorées est grande, et la HALDE ne répond pas à l’attente de ces populations.

Par exemple au lieu d’ouvrir le débat sur les outils de lutte anti-discriminatoire, la HALDE répond par le silence et des manoeuvres dilatoires sur les statistiques de la diversité, qui peuvent révéler l’ampleur des discriminations non intentionnelles et l’inefficacité des politiques publiques de lutte contre les discriminations...

C’est une grave accusation que vous lancez Monsieur Lozès... Quoiqu’il en soit, il y a un sujet sur lequel le HALDE semblerait, selon nos informations, ne pas vouloir trancher : la discrimination des demandeurs d’emploi par l’âge... Quelles sont les positions du CAPDIV et du CRAN à ce sujet ?

Pour moi, aucune discrimination n’est acceptable. Elles sont toutes à combattre. Accepter une discrimination, c’est les tolérer toutes. Je combats donc cette discrimination comme je combats touts les autres discriminations.

S’agissant des propos écrits et dits par Pascal Sevran, animateur à France 2, avez-vous l’intention d’agir, ce, malgré les excuses de cet animateur de France 2 ?

Pascal Sevran a dit ne pas « retirer une ligne » de son livre.

Au-delà de l’horreur des déclarations de Monsieur Sevran, elles sont aussi atterrantes de bêtise. Rendre la natalité des Noirs, responsable de la famine en Afrique est parfaitement ridicule. Les grandes famines sont généralement liées à des guerres combinées à des changements climatiques. Il y a eu jadis en France des famines nationales, locales ou régionales et il n’aurait heureusement pas été acceptable de dire qu’il fallait stériliser les Français !

Ces déclarations abjectes ne concernent pas uniquement les populations noires. Les stéréotypes racistes et les sous-entendus eugénistes des propos de Pascal Sevran sont incompatibles avec l’esprit et la lettre de la République.

Il y a des règles et un socle de valeurs en France qui empêche que l’on insulte impunément qui que ce soit ! Les lois de la République sont bien faites, elles punissent les racistes parce qu’ils véhiculent non pas ‘’simplement’’ des idioties, mais des incitations à la haine.

Pascal Sevran dit : « je ne suis pas raciste, mes amis le disent ». Mais ce qu’on juge, ce ne sont pas ses années passées, ses relations, son CV. Ce qu’on juge, ce sont ses propos, ceux qu’il a tenus, répétés et confirmés en 2006 - et ceux-là sont sans équivoque ! C’est toujours le même vieux discours : « Je ne suis pas raciste, puisque j’ai un ami noir et j’ai un CD de Harry Belafonte ». Pascal Sevran refuse toujours de voir la charge des propos qu’il tient, ceux qu’il tient dans le présent !

Ses propos ne sont pas ‘’baroques’’, ni pittoresques, ni gentiment excessifs : c’est tout simplement méprisant, abject et d’une autre époque ! C’est un ramassis de haine et de clichés contre l’Afrique. Les Noirs d’Afrique sont pour lui un sujet de conversation, une donnée impersonnelle sur laquelle il aimerait qu’on ‘’intervienne’’ - comme les impôts, les excès de vitesse : il oublie qu’il a affaire à des hommes et des femmes avec un cœur, un esprit, des sentiments. Ce ne sont pas des animaux nuisibles, trop nombreux, irresponsables, sur lesquels on a le droit de prôner des méthodes eugénistes qu’on appliquerait aux ours des Pyrénées ou aux ramiers parisiens.

On ne juge pas la personne Pascal Sevran ! On juge ses actes. La justice a été saisie. Laissons-la suivre son cours. Les mots qu’il a prononcés sont trop monstrueux pour qu’une sortie pitoyable soit envisageable.

Maintenant, nous allons parler de la Campagne des Présidentielles 2007... Patrick Lozès, tout d’abord, nous supposons que votre soutien est réservé à François Bayrou., Président de l’UDF Est-ce exact ?

Je répondrai à cette question dans un autre cadre. Je souhaite opérer une séparation nette entre mon engagement politique et mon action au CRAN, car toutes les tendances politiques sont représentées en son sein : UMP, UDF, PS, PC et Verts etc. C’est pour nous, la meilleure carapace contre l’instrumentalisation.

C’est une véritable union nationale que nous réalisons en travaillant à cette question de cohésion nationale sans esprit partisan.

Sur une question aussi importante, il faut transcender les appartenances partisanes pour sortir des oppositions inefficaces.

Monsieur Lozès, pourriez-vous nous dévoiler vos sentiments sur le déroulement de cette campagne, d’autant que ‘’Les Enfants de Don Quichotte’’, s’invitant dans celle-ci, ont installé leurs tentes à Paris et en Province, et, exigent un droit opposable au logement ?

Il y a un point commun entre cette action et celle menée par le CRAN. Ce mouvement issu de la société civile, a été capable depuis la société civile de faire évoluer les candidats.

C’est ce que nous faisons également, à notre manière au CRAN. Le poids de la société civile sur les élus est un poids positif.

Monsieur Lozès, diriez-vous, comme la majorité des démocrates de notre Pays, qu’ « à partir du moment où Jean-Marie Le Pen représente une frange de partisans et d’électeurs, il serait totalement scandaleux et anormal qu’il ne puisse, faute des 500 signatures requises, se porter Candidat à l’Election présidentielle 2007 » ?

Je ne suis pas sûr que la majorité des démocrates dise cela ! Je rappelle que Jean-Marie Le Pen, Président du Front national, a, de très nombreuses fois, été condamné par la justice, notamment pour incitation à la haine raciale et apologie de crime de guerre.

Jean-Marie Le Pen a par exemple été condamné en novembre 1998 par le tribunal de grande instance de Nanterre pour avoir déclaré : « Je crois à l’inégalité des races », lors de l’université d’été du FN, le 30 août 1996.

Aujourd’hui certains, notamment parmi les plus les jeunes n’ont plus en mémoire les sinistres jeux de mots : « Durafour crématoire » et les déclarations ignobles de Jean-Marie Le Pen, lorsqu’il par exemple prétendu : « Les chambres à Gaz sont un détail de la 2ème guerre mondiale ».

Je refuse de me laisser avoir par les nouvelles affiches racoleuses du Front national. Une jeune métisse sur une affiche ne masquera pas pour moi, le fait que le Président du Front national est une exception dans le paysage politique français en raison de ses condamnations judiciaires. Rien que pour cela, il ne peut pas être considéré comme un ‘’candidat comme les autres’’.

Monsieur Lozès, n’avez-vous pas l’impression que cette loi obligeant à chaque personne 500 signatures pour qu’elle puisse se présenter à une élection présidentielle, est en quelque sorte une discrimination ‘’déguisée’’ ?

Non, je n’ai pas cette impression !

Au-delà de vos sentiments que vous pourriez éprouver pour ‘’votre’’ candidat ‘’préféré, quels sont les messages que vous lancez, en tant que Président du CRAN et du CAPDIV, à tous les candidats à la Présidentielle 2007 ?

En tant que président d’association ou de fédération des associations, je n’ai pas de ‘’candidat préféré’’.

Monsieur Lozès, avez-vous peur, comme beaucoup, d’un scénario analogue à celui du 21 avril 2002 ?

J’ai l’impression que les leçons du 21 avril 2002 n’ont pas été intégrées ni comprises !

Allons-nous pouvoir vivre tous ensemble ? Telle est la question que se posent nos concitoyens depuis la crise des banlieues.

A cette question existentielle, les responsables politiques classiques ont choisi de ne pas répondre directement, laissant aux Français, le choix entre le vertige et les réponses trompeuses du Front national.

Oui, il ne faudrait pas, d’un revers de la main, écarter le risque d’un 21 avril bis !

Quel sera le message du CRAN et du CAPDIV au prochain Président de la République française ?

Je décris tout cela dans mon livre : « Nous les Noirs de France ».

Pour le prochain Président de la République, il y aura deux défis majeurs :

- Le défi écologique

- La cohésion nationale.

Sur ce 2ème défi, 2 voies se dessinent à l’horizon :

- soit une partie des citoyens est laissée sciemment au bord de la route : c’est la solution explorée par les extrémistes qui voient leur survie dans la division. La France, qui veut faire peur, est au final une France qui a peur d’elle-même car la majorité des Noirs réputés ‘’différents’’ est française !

Cette option est une impasse.

- l’autre voie est réaliste, constructive et moderne. Trouvons à nos maux des solutions françaises en tenant compte de nos spécificités ainsi que de notre réalité enfin assumée et valorisée : la diversité ethnique et culturelle françaises.

Quelle chance d’avoir le monde chez soi !

Il est temps que cette diversité prenne ses marques, se mette en action, se gonfle d’enthousiasme.

C’est forcément avec l’ensemble des citoyens que la France s’en sortira.

En conclusion, Monsieur Lozès, quel message d’espoir pourriez-vous nous adresser, en tant que Président du CRAN et du CAPDIV ?

Un an après sa création et le bilan très positif de ses actions, le Cran est une bonne nouvelle et un espoir pour les populations noires qui disposent enfin d’un instrument républicain pour démontrer à la nation entière les difficultés qui sont les leurs et qui n’étaient pas perçues dans leur globalité par la société française.

Mais c’est aussi une bonne nouvelle pour la France car notre pays est une nation admirable, qui pourtant tolère en son sein des discriminations inacceptables jusqu’à ce qu’on les lui montre, en général, cela entraîne une prise de conscience et la mise en place d’actions correctrices. C’est à ce travail de mise en lumière que s’est attelé le Cran.

Le grand changement, c’est que ce qui passait inaperçu il y a quelques années, comme les dérapages de Pascal Sevran ou de Georges Frêche, ne passe plus inaperçu, c’est une victoire pour tous les démocrates car c’est une vraie chance pour la démocratie que les minorités se sentent pleinement légitimes au point de refuser ce qui était accepté passivement.

La compassion est en train de faire voie à l’action !

Ce qui était tout de même problématique, c’est la facilité avec laquelle tous ceux qui s’adonnaient au ‘’racisme de tous les jours’’ se faufilaient vers une coupable immunité. Ce ‘’racisme accepté’’, ce ‘’racisme ordinaire’’ envers les populations noires, n’est plus possible notamment depuis l’avènement du CRAN. Que les vexations quotidiennes infligées à des millions de citoyens viennent à diminuer ou à être sanctionnées, est une bonne nouvelle pour la France, mon pays, en lequel je crois !

*« Nous les Noirs de France », paru le 25 janvier 2007 aux Editions Danger public, Paris

Contact Presse : Olivia Debage. Courriel : odebarge@lamartiniere.fr



[1] Le CRAN. 55 rue du Château d’Eau. 75010 -

[2] HALDE. 11, rue Saint Georges. 75009 PARIS.

[3] Dans son livre, Le Privilège des jonquilles, (paru chez Albin Michel), Pascal Sevran avait écrit : « La bite des Noirs est responsable de la famine en Afrique ». Questionné par un journaliste très révolté, il s’est enfoncé encore plus dans ses propos teintés d’eugénisme et de racisme en rétorquant haut et fort : « Et alors ? C’est la vérité ! L’Afrique crève de tous les enfants qui y naissent sans que leurs parents aient les moyens de les nourrir. Je ne suis pas le seul à le dire. Il faudrait stériliser la moitié de la planète ! ». Plainte a été déposée contre lui par le président du Cran, par d’autres associations (dont SOS Racisme)..., et par le gouvernement du Niger.


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