Et si Merah n’était que l’instrument d’une puante manipulation ?

par BURIDAN
samedi 24 mars 2012

Sous l’effet des médias, sous le jeu de la société du spectacle, les hommes ne fonctionnent plus au niveau du néocortex mais à celui du cerveau reptilien !

Il faut regarder les faits précisément.

Mohamed Merah était bien connu des services de renseignement, de la DCRI et en tête de liste des 15 individus pointés, surveillés par ceux-ci en région PACA… D’autant qu’il avait fait parti d’un groupement dissous par le gouvernement pour sa dangerosité.

Ses nombreux voyages entre autres en Afghanistan et au Pakistan l’avaient signalé aux renseignements des Etats-Unis, ce d’autant plus qu’il avait été repéré pour avoir suivi un entraînement militaire. Il avait aussi participé à des réunions fondamentalistes en Espagne. A ces éléments alarmants s’ajoute le contexte psychologique et juridique du tueur : père absent, narcissisme observé lors de son séjour en prison, il avait besoin de se faire « voir » (look, vêtements de marque…etc.), amertume d’avoir été rejeté par l’armée.

Bref Merah était bien connu, était parfaitement contrôlable et l’on pouvait l’empêcher de tuer…

Il est probable qu’à l’instant où Merah commence sa descente aux enfers en tuant à Toulouse le 11 mars (meurtre de Imad Ibn Ziaten) et surtout lors des deux meurtres suivants à Montauban le 15 mars (Abel Chennouf et Mohamed Legouad) il était au premier rang des suspects possibles. Ce d’autant plus que les échanges via l’internet pour acheter un scooter permettaient AUSSI de le repérer en tant qu’assassin possible…

On remarquera que la signature des crimes (armes utilisées, etc.) était vérifiée et que la police savait qu’elle avait affaire à un serial killer…

 Deux questions, au moins, découlent de ce curieux laxisme.

Pourquoi Merah n’a pas été mis en observation dès le 16 mars ?

Pourquoi sachant ses inclinations idéologiques, son parcours, n’a-t-on pas mis en place sur la région toulousaine une vraie protection des lieux publics sensibles ?

Gageons que les services de police ont mis en œuvre tous les moyens nécessaires…

 MAIS…

 Mais alors pourquoi ceux-ci, après les ignobles assassinats d’enfants de Toulouse et connaissant le profil du tueur, pourquoi ceux-ci ont-ils attendus pour neutraliser cette bête immonde ?

Pourquoi le ministre Guéant (car c’est à lui en premier ressort qu’appartient la décision de l’assaut final) a-t-il laissé « prendre la sauce » (pour parler vulgairement) pendant plus de trente heures ???

 Pour moi, qui ne vois cette triste affaire que par le petit bout de la lorgnette, il me semble que cette dernière a été instrumentalisée par le pouvoir…

 Cela survenait au bon moment…

Juste lorsque la gauche intelligente et propositionnelle, au travers de l’immense et joyeux sursaut de la Bastille, devenait visible médiatiquement.

Il fallait casser la montée inexorable du Front de Gauche…

Déjà sur les médias complaisants Sarkozy s’agitait en improvisant déclarations sur déclarations… Il voulait faire le buzz…

Que voulez-vous une alternative construite, réfléchie et résultant des discussions et propositions d’un nombre immense de personnes engagées politiquement, syndicalement ou dans le milieu associatif faisait peur au petit Egocentré !

 Il fallait donc, au moment ou la campagne officielle des présidentielles débute faire durer l’assaut de la demeure du sombre crimininel Merah.

Tous s’accordent, et notamment le commandant Prouteau, que l’utilisation des gaz lacrymogènes eussent pû neutraliser le tueur très rapidement… Sans le déploiement de plus de 300 flics et militaires, sans l’interruption du courant…

 Et d’ailleurs que signifie cette mise en route du plan Vigipirate écarlate alors que celui-ci, pour les attentats de Saint Michel n’en était resté qu’à la couleur rouge ???

 Que signifie le déplacement d’un ministre pour régler une affaire de droit commun ???

 Il fallait servir encore, encore et encore la société du spectacle…

Faire durer 30 heures l’assaut c’est déjà ça de pris sur le temps des propositions démocratiques…

Et ca pose un chef d’état, n’est ce pas ?

Tout en agitant sa marionnette compensatoire, la Marine, celle qui souffle sur le feu de la xénophobie morbide

Car sous l’effet des médias, sous le jeu de la société du spectacle, les hommes ne fonctionnent plus au niveau du néocortex mais à celui du cerveau reptilien !

 

Comme la droite le fait toujours :

- individualisme --- cerveau reptilien

- absence d’empathie --- cerveau reptilien

- tout pour ma gueule --- cerveau reptilien

- xénophobie (marquage à l’urine du 

 territoire) --- cerveau reptilien

- rejet des pauvres et exclusion (abandon des plus faibles) --- cerveau reptilien

 

Seuls le mensonge qui relève de l’usage de la parole est malheureusement rattachable à l’influence néocorticale !

 Déjà les écaillés du bulbe entonnent dans leur porte voix les revendications les plus éculées :

- peine de mort rétablie

- encore plus de prison

- la haine des musulmans….

 

Le petit chef est content : il préfère supprimer des écoles, des postes d’enseignant.

La construction de nouvelles prisons au moins cela remplit les poches de Bouygues !!!!


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