Femmes et enfants virés de l’hébergement d’urgence ! Sans autre forme de procès

par CHALOT
jeudi 9 mars 2023

Merci à Sapiens pour son dessin "entraide".

Trop souvent les institutions de la République sont carentes...

Des hommes, des femmes et des enfants sont laissés à la rue ou y sont renvoyés.

 

Ce matin, une trentaine de personnes dont des femmes et des enfants se sont retrouvées à la rue.

Il leur fallait quitter le centre Truffaut de Meaux.

C'est la fin brutale, sans avertissement, sans préparation de l'abri pic hivernal.

Comment est-ce possible ?

Des êtres humains considérés comme des variables d'ajustement !

Aujourd'hui il fait un peu plus doux, demain il peut y avoir un coup de froid, et hop on peur repartir pour un coup de yoyo.

Je peux comprendre - mais ne pas accepter car parfois la mesure est brutale - que des hébergés qui sont bruyants ou qui ne respectent pas les règles soient mis dehors mais là ce n'est pas le cas.

L'une des personnes, jeune mère célibataire, est arrivée au centre Truffaut avec sa petite fille samedi dernier.

Elle n'a créé aucun problème et aujourd'hui elle craint pour son avenir.

Où va-t-elle aller ?

Cette jeune femme a peur que sa petite fille soit placée car c'est souvent ce qui arrive : la double peine, la mise à la rue et la destruction du lien filial et maternel !

La scolarisation est obligatoire en France et d'ailleurs des parents reçoivent des demandes de justification en cas d'absence.

Qu'en est-il pour cette fillette ?

C'est une exception, le bannissement des pauvres, la fin de l'obligation scolaire.

De qui se moque-t-on ?

De la République et de nos principes notamment de l'égalité des droits.

Nous avons alerté la DDETS (Direction Départementale de l'Emploi, du Travail et des Solidarités) de ce scandale humain que constitue ce renvoi du centre d'hébergement et nous demandons que ces personnes et notamment celles accompagnées d'enfants puissent être mises à l'abri.

La DDETS de Seine et Marne a jusqu'à maintenant veillé à ne pas laisser à la rue des femmes avec enfants ou des personnes vulnérables.

Je leur en suis gré.

Aujourd'hui elle quitte dangereusement cette voie originale et humaine.

J'espère que c'est un dérapage qui ne lui est pas imputable et que tout va revenir comme avant !

 

Hier c'était la journée internationale du droit des femmes, fêtée par toutes les institutions et le lendemain on jette à la rue des femmes et leurs enfants !?

 

Jean François Chalot


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