Guet-apens des Tarterêts : certains des auteurs se sont réfugiés dans la mosquée du quartier

par Catherine Segurane
vendredi 20 août 2010

Le tribunal d’Evry (Essonne) a condamné mercredi à sept mois et à trois mois de prison ferme deux jeunes hommes de 18 et 20 ans, contre lesquels il n’y a pas eu de mandat de dépôt, et placé sous contrôle judiciaire deux garçons de 16 ans pour avoir blessé des policiers dans la cité des Tarterêts, à Corbeil-Essonnes, jeudi dernier. Ces peines d’une indulgence surprenante ont été frappées d’appel par le Parquet, et ont donné lieu à des protestations de deux syndicats de police, le SNOP et Alliance.

Une source policière présente à l’audience a indiqué jeudi à l’AFP que l’appel du parquet « va très certainement mettre du baume au coeur des policiers », qui « ne sont pas du tout satisfaits qu’il n’y ait pas eu de mandats de dépôt à l’audience ».

« En sortant, (les deux jeunes hommes) ont crié »Merci la France  !« . Ils sont sortis en vainqueurs, les visages éclairés d’un sourire. Ils savent se mettre en scène dans les tribunaux, c’est un rôle de composition. Ils détestent les flics car ils les empêchent de trafiquer », a encore commenté cette source.

Rappelons les faits, tels qu’ils ressortent du  communiqué qu’a fait paraître le syndicat de police Alliance :
 
Des coups de marteau qui auraient pu tuer 
 
Le 12 août, vers 22h00, cinq policiers de l’UTEQ de Corbeil-Essonnes ont été blessés par des coups de poings, de marteau et des jets de pavés. Alors que les policiers de cette unité étaient en patrouille dans le quartier sensible des Tarterêts, ils étaient copieusement insultés par une quinzaine d’individus. Au cours du contrôle de ces individus, ces derniers ont porté des coups violents aux policiers, s’en prenant plus particulièrement aux fonctionnaires féminins.
 
Un des policiers qui a eu son casque arraché par un de ses agresseurs a fort heureusement pu se protéger de la main pour amortir l’impact d’un violent coup de marteau porté sur le haut de son crâne.
 
Encerclés par la suite, par une soixantaine d’individus, en plusieurs groupes très agressifs, embusqués et visiblement préparés à cette confrontation et le visage dissimulé par des foulards ou des vêtements, les policiers essuient des jets de pavés et de divers projectiles. Ils sont obligés, pour se dégager, de riposter par des jets de grenades lacrymogènes et des tirs de flash-ball.
 
"Certains se sont réfugiés dans la mosquée du quartier"
 
Les individus ont fini par se disperser, certains se sont réfugiés dans la mosquée du quartier. Aucune interpellation sur le moment, mais plusieurs auteurs de coups, très défavorablement connus des services de police, ont été identifiés.

Encore une fois, des policiers sont pris pour cible par des voyous qui ont pour seul but d’imposer leur propres lois dans des quartiers gangrénés par la violence et l’économie souterraine et qui refusent, par tout moyen, la présence des policiers républicains, ultimes représentants de l’Etat dans ces zones sensibles.
 
Il est fort probable que ces agressions ont été préméditées : Quelques instants auparavant, les pompiers avaient été appelés pour un feu de véhicule imaginaire dans le même secteur.

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